Une telle façon de voir pourrait peut-être s’excuser chez un critique anglais. […] Il a expliqué les formes du travail et les façons d’économiser le travail. […] Sladen nous apprend avec un orgueil bien excusable que les endroits imprimés en italique sont de sa façon. […] C’est de cette façon que M. […] Et de quelle façon vit-il ?
La colère bouillonne sous son ironie âpre et méthodique à la façon de Swift. […] Décomposés de la même façon, le moyen âge et l’antiquité lui eussent non moins sûrement paru hideux. […] Il a étudié les « genres littéraires » un peu de la même façon que Taine étudiait les écrivains. […] Il a un peu l’air d’un exilé, et cela de diverses façons. […] Il exprima à sa façon l’aimable désordre de nos esprits.
Vous trouverez dans mon testament que voici des instructions complètes et particulières sur la façon de porter et de conserver votre habit ; suivez-les exactement afin d’éviter les châtiments que j’ai attachés aux moindres transgressions et négligences. […] Un des frères ne goûta pas cela, à cause de cette épithète d’argent qui, selon lui, il le hasardait humblement, ne pouvait être appliquée avec propriété dans les termes et d’une façon raisonnable, à un manche à balai. […] Se mettre humblement à la solde du ministère, c’était renoncer à profiter d’une façon plus utile et plus durable de sa victoire. […] Le monde et la vie humaine peuvent être envisagés de deux façons bien différentes, et il n’est guère d’homme qui ne les ait considérés tour à tour sous deux aspects. […] Qui ne sait alors que nous allons chercher du secours auprès de ceux qui ont éprouvé le même sentiment, et qui l’ont communiqué d’une façon durable au genre humain.
Mirabeau, à l’origine, admire plus Vauvenargues qu’il ne le connaît, et il se le figure plus philosophe ou moins ambitieux qu’il ne l’est en réalité : il lui fait part de ses sentiments tumultueux en ces années où il hésite encore entre plusieurs carrières, et il paraît envier de loin sa tranquillité d’âme, les jours où il ne la stimule pas : L’ambition, lui dit-il, me dévore, mais d’une façon singulière : ce n’est pas les honneurs que j’ambitionne, ni l’argent, ou les bienfaits, mais un nom, et enfin d’être quelqu’un ; pour cela, il faut être dans un poste. […] La façon de penser des autres ne m’a jamais conduit : si je m’en suis mal trouvé du côté de la fortune, j’ai toujours pensé qu’un homme de qualité était au-dessus d’elle ; et, du moins, cela m’a-t-il toujours attiré de ces attentions de société qui ne dépendent que de nous. […] En un mot, la façon de penser générale m’a toujours paru l’écueil de la vertu : dès que l’on a eu assez de désagréments pour se plaindre, l’on doit en avoir assez pour éclater de la façon la plus vive, voilà mon sentiment ; l’on dit que j’ai tort ; cela peut être, mais je l’aurai longtemps… Adieu, mon cher Vauvenargues.
On se lance jusque dans des phrases qui semblent d’abord des niaiseries ; on parle « d’un chat qui fait la chattemitte », et « d’un saint homme de chat. » On imagine des épithètes héroïques à la façon d’Homère : « le chat grippefromage, triste oiseau le hibou, Rongemaille le rat, le milan porte-sonnette. » On change en dieux, à la façon des peuples primitifs, des conjonctions et des adjectifs. « Que-si que-non frère de la Discorde, avecque Tien-et-Mien son père. » On invente comme le peuple ces expressions hardies, étranges, qui faisaient dire à l’abbé d’Olivet qu’on fabrique plus de tropes en un jour à la halle qu’en un an à l’Académie. […] Ceux qui ont inventé le langage n’ont point noté les objets par des signes abstraits à la façon des algébristes ; ils ont joué en leur présence et pour les exprimer un drame figuratif et une pantomime ; ils ont imité les événements avec leurs attitudes, avec leurs cris, avec leurs regards, avec leurs gestes ; il les ont dansés et chantés. […] Monsieur le mort, laissez-nous faire On vous en donnera de toutes les façons, La multitude des rimes rapprochées étourdit le lecteur et l’accable sous le bruit, en même temps qu’elle oppresse son imagination sous les images, et agrandit l’objet décrit.
Toute la nature et tous les livres lui fournissent des comparaisons, des images, des agréments : il a une libre fantaisie qui se promène à travers le monde, ramassant toutes les curiosités et toutes les singularités, à la façon de Montaigne. […] Des façons de parler proverbiales, des dictons de Paris émaillent ses propos, et leur donnent une saveur un peu vulgaire, mais piquante. […] Malherbe, Du Vair, Montchrétien, Olivier de Serres, Régnier, chacun à sa façon, avec les nuances de son caractère, traduisent ce réveil de la foi monarchique dans laquelle s’unissent le patriotisme et l’amour du travail pacifique. […] De toute façon, les ouvrages de la période qui nous occupe sont de bons Français.
Il ne peut pas davantage se laisser paresseusement aller au gré de ses prédilections ; ce serait une autre façon d’être étroit et d’ôter à son histoire le fondement solide qu’il veut lui donner. […] Son domaine est limité d’une façon précise. […] Veut-on, dans chacun de ces ordres naturels, établir d’une façon aussi rigoureuse que possible la supériorité d’une œuvre ? […] L’harmonie entre le dedans et le dehors, entre les choses à exprimer et la façon de les exprimer, entre la conception et l’exécution, cette harmonie qui est seule capable de produire ce que Taine a appelé « la convergence des effets », telle est, à mon avis, la qualité essentielle qui fait d’une œuvre littéraire un tout organique et vivant et qui en constitue la supériorité plastique.
Voyez le vieux répertoire : Lélie n’a pas le sou, Valère est à sec, Léandre tire le diable par la queue, tandis que le vieux Géronte crève d’or fondu, que l’avare Harpagon surveille sa cassette, à la façon des eunuques qui gardent le sérail, et que le gros Pandolphe fait sonner ses pistoles, comme un mulet ses grelots. […] Déjà il rudoie le financier de la belle façon, lorsque madame Huguet s’avise d’exploiter la situation et d’y trouver un trésor. […] Il y a de l’énergie dans la façon dont elle est charmante. […] Elles troquent leur corps contre une robe, à la façon des négresses qui se vendent pour un collier de corail ou de verroterie.
Ce n’était à aucun degré un homme d’État qu’Amyot, c’était un homme d’étude, plein de diligence, de curiosité, de patience, et admirable par la façon étendue, agréable et ingénue avec laquelle il présentait les fruits de son labeur. […] Amyot a pu commettre, dans sa traduction de Plutarque, toutes les fautes et les inexactitudes soit de sens, soit historiques, géographiques, mythologiques, etc., dont on l’a taxé, et que Méziriac disait avoir remarquées jusqu’en « plus de deux mille passages » ; et cependant son mérite d’écrivain n’en est nullement atteint ; car ce mérite est d’un tout autre ordre, et il n’en est pas moins vrai, comme l’a dit Vaugelas, que personne n’a mieux su que lui le génie et le caractère de notre langue, n’a usé de mots et de phrases si naturellement françaises, sans aucun mélange des façons de parler des provinces : Tous les magasins et tous les trésors du vrai langage français, continue Vaugelas avec son enthousiasme du bien parler et du bien dire, sont dans les ouvrages de ce grand homme, et encore aujourd’hui nous n’avons guère de façons de parler nobles et magnifiques qu’il ne nous ait laissées ; et, bien que nous ayons retranché la moitié de ses phrases et de ses mots, nous ne laissons pas de trouver dans l’autre moitié presque toutes les richesses dont nous nous vantons et dont nous faisons parade. […] Dans son avertissement aux lecteurs, en tête des Vies de Plutarque, il s’excuse de ce que le langage de sa traduction ne paraîtra point peut-être aussi coulant que celui de ses traductions précédentes ; mais un traducteur, dit-il, doit être fidèle au ton, à la forme de style de son auteur, et si sa nouvelle traduction paraît moins aisée que les autres, il faut tenir compte de la façon d’écrire « plus aiguë, plus docte et pressée que claire, polie ou aisée », qui est propre à Plutarque.