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1271. (1898) La cité antique

Ce principe explique plusieurs dispositions de l’ancien droit. […] Nous aurons à expliquer ces faits quand nous parlerons des révolutions. […] Une institution est quelquefois expliquée par le mot qui la désigne. […] Cette sévérité s’explique. […] Elle enseignait la date, l’origine, la raison de chaque culte et en expliquait les rites obscurs.

1272. (1894) Études littéraires : seizième siècle

Nous l’avons déjà expliqué par la virulence de certaines morsures de Clément. […] Pour Calvin, le christianisme c’est saint Paul expliqué par Calvin. […] Elles sont dans saint Paul ; elles sont expliquées dans saint Augustin. […] Sans doute, explique Calvin, mais « le Christ a toujours conformé ses réponses à ceux auxquels il avait à faire. […] Il faut expliquer pourquoi les anciens Pères de l’Église ont penché presque tous pour le libre arbitre.

1273. (1913) Les livres du Temps. Première série pp. -406

Hudson Lowe, explique M.  […] Nul ne l’a mieux expliqué que M.  […] Huysmans s’explique, dans les premiers chapitres d’En route. […] Mais ce qu’il n’explique pas, c’est pourquoi, si les Puvis sont des choses mortes, les Murillo sont vivants. […] Puis j’expliquai mes sophismes magiques avec l’hallucination des mots !

1274. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre II. Les Normands. » pp. 72-164

L’un s’agitait et s’emportait avec excès ; l’autre explique et développe sans mesure. […] La théologie y entre ; la poésie devient une litanie interminable, intolérable, où les idées expliquées, développées et répétées à l’infini, sans un élan d’émotion ni un accent d’invention, coulent comme une eau claire et fade, et bercent de leurs rimes monotones le lecteur édifié et endormi. […] Il entra en la chapelle où il y avait une petite huisserie et basse, et était bien petite la chapelle ; et alors devint la porte si grande qu’il semblait que ce fût la porte d’un palais. » Il s’arrête, se reprend, veut mieux s’expliquer pour les auditeurs d’outre-Manche, et dit en anglais : « Et quand Mahomet entra dans la chapelle, laquelle était chose petite et basse, et n’avait qu’une porte petite et basse, alors l’entrée commença à devenir si grande, si large et si haute, que c’était comme si c’eût été l’entrée d’un grand monastère ou la porte d’un palais108. » Vous voyez qu’il amplifie, et se croit tenu d’assener et d’enfoncer trois ou quatre fois de suite la même idée pour la faire entrer dans un cerveau anglais ; sa pensée s’est allongée, alourdie, et gâtée au passage. […] S’il veut expliquer pourquoi la Palestine a passé de main en main, sans rester jamais sous une domination fixe, « c’est que Dieu ne veut pas qu’elle soit longtemps entre les mains de traîtres et pécheurs, chrétiens ou autres. » Il a vu à Jérusalem, sur les degrés du temple, la marque des pieds de l’âne que Notre-Seigneur montait « lorsqu’il entra le dimanche des Rameaux. » Il décrit les Éthiopiens, gens qui n’ont qu’un pied, mais si large qu’ils peuvent s’en servir comme d’un parasol. […] Après tout, la seule garantie permanente et invincible, en tout pays et sous toute constitution, c’est ce discours intérieur que beaucoup d’hommes se font, et qu’on sait qu’ils se font : « Si quelqu’un touche mon bien, entre dans ma maison, se met sur mon chemin et me moleste, qu’il prenne garde ; j’ai de la patience, mais j’ai aussi de bons bras, de bons camarades, une bonne lame, et, à certains moments, la résolution ferme, coûte que coûte, de lui planter ma lame jusqu’au manche dans le gosier. » X Ainsi pensait sir John Fortescue, chancelier d’Angleterre sous Henri VI, exilé en France pendant la guerre des Deux Roses, un des plus anciens prosateurs, et le premier qui ait jugé et expliqué la constitution de son pays148. « C’est la lâcheté, dit-il, et le manque de cœur et de courage qui empêche les Français de se soulever, et non la pauvreté149.

1275. (1897) Aspects pp. -215

Vous très méchant. » On s’explique. […] Mallarmé sur la génération poétique qui succéda au Parnasse s’explique aisément. […] Qu’un prosateur aie à faire un récit, il s’attachera à la description, il notera une foule de détails caractéristiques — il expliquera. […] Une ruche brille, des blés flambent, l’eau chante — on ne peut s’expliquer cela. […] Alors, pour ne pas les chagriner, j’examinais leurs œuvres ; je louais quand il y avait lieu de louer ; sinon, je m’efforçais d’expliquer les motifs de ma désapprobation.

1276. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre I. Les Saxons. » pp. 3-71

Une couleur en attire une autre, d’un son il passe à un autre son ; son imagination est une enfilade de tableaux qui se suivent sans s’expliquer. […] Nul développement ; ils sont incapables de contenir ou d’expliquer leur passion ; elle éclate ; ce ne sont que transports à l’aspect du Dieu tout-puissant. […] Là il passait sa vie à écouter les morceaux de l’Écriture, qu’on lui expliquait en saxon, « les ruminant comme un animal pur, et les mettant en vers très-doux. » Ainsi naît la vraie poésie ; ceux-ci prient avec toute l’émotion d’une âme neuve ; ils adorent, ils sont à genoux ; moins ils savent, plus ils sentent. […] Cent cinquante ans après la conquête, l’importation du christianisme et le commencement d’assiette acquise par la société qui se pacifiait, firent germer une sorte de littérature, et l’on vit paraître Bède le Vénérable, plus tard Alcuin, Jean Érigène et quelques autres, commentateurs, traducteurs, précepteurs de barbares, qui essayaient non d’inventer, mais de compiler, de trier ou d’expliquer dans la grande encyclopédie grecque et latine ce qui pouvait convenir aux hommes de leur temps.

1277. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — George Sand, Indiana (1832) »

Indiana ne comprend pas encore, elle s’explique moins profondément qu’il ne convient cette catastrophe funeste arrivée à sa compagne chérie ; elle ne peut et n’ose deviner. 

1278. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « en tête de quelque bulletin littéraire .  » pp. 525-535

Pour mieux m’expliquer là-dessus, je n’ai qu’à transcrire les lignes suivantes que je trouve dans un volume inédit de Pensées : « Quand on critique aujourd’hui un auteur, un poëte, un romancier, il semble qu’on lui retire le pain, qu’on l’empêche de vivre de son industrie honnête, et l’on est près de s’attendrir alors, de ménager un écrivain qui ne produit que pour le vivre et non pour la gloire.

1279. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Virgile et Constantin le Grand par M. J.-P. Rossignol. »

— Et quand il est arrivé sur ces divers points à des résultats nets et précis ; quand, ayant franchi les préliminaires, et s’étant pris au texte même de la traduction en vers grecs, il l’a restitué et expliqué, ne croyez pas que l’auteur s’enferme dans les limites trop étroites d’un sujet qui pourrait sembler aride.

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