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317. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre VI. Bossuet et Bourdaloue »

Prédécesseurs de Bossuet Ce serait une erreur de s’imaginer, sur la foi d’extraits trop judicieusement choisis, qu’avant Bossuet, tout est ridicule, emphatique, précieux, pédant dans les discours des prédicateurs. […] Le quiétisme est une erreur de certains mystiques qui prétendent s’élever à un état de perfection indéfectible, dans lequel leur âme, unie à Dieu, ne fait plus d’actes distincts de foi ou d’amour, ne connaît plus les dogmes définis, n’emploie plus les prières formelles, ne désire plus le salut éternel, s’abandonne passivement à la volonté divine, à toutes les inspirations et suggestions de cette volonté : le pur amour des quiétistes aboutit, en théologie à l’indifférence aux dogmes, en discipline au mépris des autorités ecclésiastiques, en morale à l’abandon de tout l’esprit et de toute la chair aux suggestions de l’instinct intérieur. […] Il établit soigneusement la base, le caractère, l’étendue du devoir : il marque exactement la source, la nature, la gravité de l’erreur, ou de la malignité qui en écarte les hommes. […] La grande injustice de Bossuet, dans cet ouvrage, et dans toute sa polémique contre les protestants, a été de ne pas rendre hommage à la profonde moralité de l’esprit protestant : sa grande erreur a été de ne pas croire à la vitalité du protestantisme. […] Pendant cinquante ans il n’est pas d’erreur ou de révolte qu’il n’ait combattue de toute sa science et de toute son éloquence.

318. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 269-271

Son Précis de l’Histoire universelle, plusieurs fois réimprimé, est très-propre à servir d’Introduction à l’étude de l’Histoire, & à guider les pas de ceux qui veulent parcourir avec fruit cette vaste carriere, où la vérité se trouve si souvent confondue avec le mensonge & l’erreur.

319. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 523-524

Nous n’en parlons que pour réfuter une erreur qui se trouve dans presque tous nos Dictionnaires Historiques, où l’on attribue à celui-ci la comparaison des Loix Romaines avec celles de Moïse, qui appartient certainement au premier.

320. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préfaces des « Odes et Ballades » (1822-1853) — Préface de 1853 »

Monter d’une échoppe à un palais, c’est rare et beau, si vous voulez ; monter de l’erreur à la vérité, c’est plus rare et c’est plus beau.

321. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Errata. » pp. -

) Une maladie n’ayant pas permis à l’Auteur de présider à l’impression de son Livre, il s’y est glissé quelques fautes qui forment des erreurs ou des contre-sens ; & d’autres plus légeres que le Lecteur intelligent voudra bien corriger.

322. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre IX. De l’astronomie poétique » pp. 233-234

Le second est physique ; l’erreur de nos yeux nous fait paraître les planètes plus grandes que les étoiles fixes.

323. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Aurier, Georges-Albert (1865-1892) »

Il ne fut jamais un chercheur de pierres précieuses ; il sertissait celles qu’il avait sous la main, plus soucieux de leur mise en valeur que de leur rareté ; mais, pêcheur de perles, il le fut aussi trop peu, et, trop confiant en sa force improvisatrice, il laissa, même en des morceaux jugés par lui définitifs, échapper des à peu près et des erreurs.

324. (1924) Critiques et romanciers

La possibilité de l’erreur fait notre mérite, au cas où nous l’aurons éludée ; autrement, nous sommes punis d’avoir cédé aux apparences. […] C’est qu’il y a, pour détourner les esprits et les perdre, la bande abominable des corrupteurs, mauvais maîtres et apôtres de l’erreur. […] On a beau jeu à signaler les erreurs de la critique. […] Il n’a point commis l’erreur, si répandue, l’erreur de penser que les triomphes de l’esprit remplacent les triomphes militaires. […] Jean s’est laissé induire en erreur par la colère et le chagrin, de sorte qu’il a été fusillé comme un autre communard.

325. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Du Plessys, Maurice (1864-1924) »

Comment une langue véridique saurait-elle masquer l’Erreur ?

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