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517. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le capitaine d’Arpentigny »

Pour qui sait lire et surtout comprendre, il est évident que le plus grand ennemi que d’Arpentigny ait de son talent, c’est son esprit ; mais du moins son talent résiste ! […] Le comte d’Espagne, qui la commandait, avouait que cette canaille, tout à la fois ardente et faible, féroce et lâche, ne pouvait être redoutable à l’ennemi que par ses rapines et son génie picaresque et bohémien.

518. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Léon XIII et le Vatican »

Est-ce par respect pour la mémoire d’un pontife qui commença son règne dans l’ivresse d’une popularité dont les ennemis de la Papauté voulurent lui faire partager le délire, et auquel l’éclair du poignard qui tua Rossi put seul dessiller les yeux ? […] on ne voit pas l’aurore, le possumus de l’Église triomphante, enfin, de ses ennemis ?

519. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Sainte Térèse » pp. 53-71

Même Renan, l’ennemi des Saints modernes, n’oserait pas soutenir que le bandeau de sainte Térèse n’est pas vraiment une auréole. […] Or, si avec ces quelques mots toujours cités, quand on parlait d’elle, elle exerçait je ne sais quel irrésistible empire sur les imaginations les plus ennemies, que sera-ce quand on pourra lire et goûter tant d’écrits marqués à l’empreinte d’une âme infinie, de cette âme qui, sans en excepter personne dans l’histoire de l’esprit humain, — quand elle fut obligée d’écrire, soit pour se soulager d’elle-même, soit pour remplir un grand devoir, fit tenir, dans les limites étouffantes d’une langue finie, le plus de son infinité ?

520. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VIII. M. de Chalambert. Histoire de la Ligue sous le règne de Henri III et de Henri IV, ou Quinze ans de l’histoire de France » pp. 195-211

Dès lors, toute attaque dirigée contre la religion catholique apportait dans les conditions d’existence de la société française une perturbation que le gouvernement ou la société si le gouvernement passait à l’ennemi, comme, par exemple, dans le cas de la royauté protestante d’Henri IV, avait le droit et le devoir de réprimer comme un attentat… » Très certainement, rien n’est plus vrai et d’une vérité plus élémentaire, mais rien aussi n’est d’une vérité plus impuissante sur la masse des esprits, qu’une telle affirmation, et cela en raison de sa clarté et de sa simplicité même. […] Et d’ailleurs, pourquoi tout ce scandale à propos de la Ligue, pourquoi toute cette dureté contre elle, si la haine éternelle des ennemis de l’Église, en d’autres termes, si le voltairianisme ne s’y cachait pas ?

521. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Le comte de Gasparin » pp. 100-116

Le moindre grimaud sans mandat et sans autorité, ou la moindre grimaude, — car nous avons vu des femmes conférencer, leur éventail à la main, — se hisse sur un amphithéâtre ou sur un perchoir de quelque chaire, et la curiosité badaude, et l’oisiveté ennuyée, et la paresse, ennemie des lectures attentives et longues, viennent tendre leurs oreilles aux connaissances faciles qu’on leur égruge et qu’on leur jette. […] Tous les actes de ce Pape immense, son intervention radieuse dans toutes les questions morales et politiques de son temps, les divorces des rois auxquels il s’opposa, l’indépendance de l’Église qu’il maintint, l’Inquisition, — qui a fait dire plus de bêtises qu’elle n’a brûlé d’hérétiques, et qui sauva (dit Villani, un ennemi de la Papauté !)

522. (1923) Nouvelles études et autres figures

La nature n’est pas non plus une ennemie. […] Mais ses ennemis ne désarment pas. […] Son petit-fils l’intéressait un peu plus, en vertu de ce principe formulé par lord Bacon « que tout grand-père aime dans son petit-fils l’ennemi de son ennemi ». […] Bertrand appelle « le sens de l’ennemi », un redoublement d’injustice à l’égard du catholicisme. […] Ce n’est pas dans ce sens-là que Gambetta lançait son fameux cri : « Le cléricalisme, voilà l’ennemi ! 

523. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXIV » pp. 141-143

Cette Ève est une quakeresse, une espèce de Judith qui veut tuer un ennemi et un persécuteur de sa secte, mais qui s’attendrit.

524. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 69-73

N’en soyez point jaloux, innocens animaux ; Contre tant d’ennemis ce n’est point un remede ; Elle fait, ou plutôt elle agrandit nos maux, Lorsque, dans un besoin, nous implorons son aide.

525. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 368-371

Moreau a combattu tout à la fois les ennemis de la Nation & ceux de la raison.

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