/ 2489
816. (1864) Le roman contemporain

J’ajouterai que la littérature est un effet avant d’être une cause. […] Cette révolution qui a surpris cette école n’était pas fin effet sans cause. […] L’effet d’un livre, quel qu’il soit, ne va pas plus loin que résumer certaines idées préexistantes dans le public. Le livre n’est jamais cause mais effet. […] Il est facile de deviner l’effet que produit cette calomnie sur l’esprit de la jeune fille romanesque, défiante et déjà prévenue.

817. (1778) De la littérature et des littérateurs suivi d’un Nouvel examen sur la tragédie françoise pp. -158

Jamais le mépris des bienséances n’a été poussé si loin, & la critique est devenue si dure, si pédantesque, qu’elle a manqué l’effet qu’elle se proposoit. […] Il se livre à l’effet & ne raisonne point sur la cause. […] Elle aura beau être claire, vive & nette, si elle ne touche pas le cœur de l’homme, elle restera sans effet : la Poèsie descriptive, par exemple, n’est rien près de celle de sentiment. […] Il n’est personne qui doive être plus en garde contre les effets de l’humeur que les Ecrivains ; celle qui les domine lorsqu’ils composent, les décrèdite souvent plus que les défauts de leurs ouvrages. […] Pour toute réponse, j’ai étendu mes idées & mes réflexions, en les frappant d’une maniere plus haute & plus décidée, laissant au tems, dont je connois les effets, le soin de mettre mes opinions à leur place.

818. (1856) À travers la critique. Figaro pp. 4-2

mais dans son attitude de critique, il me fait un peu l’effet d’un homme qui aurait mis un crêpe extrêmement flottant ses opinions littéraires, afin de pleurer les morts avec une ostentation fatigante pour les vivants. […] On y retrouve, avec le même procédé d’orchestration, pour doubler la première phrase de l’allegro, le petit chœur syllabique et mezza voce, employé comme effet d’opposition dans l’effluve de sonorité instrumentale. […] Après avoir énoncé en l’air que « la partition des Vêpres siciliennes renfermait des effets connus, des réminiscences (il serait loyal de les indiquer) », M.  […] Art révolutionnaire, matérialiste assurément, mais sachant trouver, au fond des effets grossiers qu’il affectionne, la poésie et la puissance, parce qu’il y cherche avant tout la vérité et la passion. […] La foule, rassasiée d’effets surnaturels et fantastiques, lui criera alors : « Fais place à un véritable comédien dont le talent et la figure soient de ce monde ! 

819. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXVIII » pp. 313-315

. — Nous ne prétendons dans tout ceci, comme on le voit, que noter l’effet oratoire et, en quelque sorte, littéraire de ces deux séances.

820. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Dujardin, Édouard (1861-1949) »

Les rimes se groupent au lieu de s’entrecroiser, et l’auteur tire, de ce procédé, des effets charmants.

821. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 328-331

On doit encore à ce Prélat, dont les mœurs n’ont jamais démenti les Ecrits, l’Avertissement adressé, par l’Assemblée générale du Clergé de France, tenue en 1775, aux Fideles de ce Royaume, « sur les avantages de la Religion & les effets pernicieux de l’Incrédulité » ; Ouvrage plein d’éloquence, & de cette raison qui éclaire & persuade les esprits les moins disposés à goûter la vérité.

822. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » pp. 544-546

Tel est l’effet assez ordinaire de cet égoïsme, qui, réduisant chaque Individu à lui-même, ne l’attache qu’à ce qui le flatte, & le porte à ne compter pour rien les égards qui le lient à la Société.

823. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — N. — article » pp. 412-415

On connoît encore de cet illustre Académicien, des Fables pleines de poésie, de délicatesse, & de morale, qui ne sont point imprimées, mais qui ont honoré autant qu’égayé les séances académiques, assez souvent dépourvues de ce double effet, quand les oracles de son portefeuille se taisent.

824. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 2-5

On seroit d’abord tenté de croire que sa réputation est plutôt l’effet du caprice de l’esprit humain, que celui d’un mérite réel.

/ 2489