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507. (1890) La bataille littéraire. Deuxième série (1879-1882) (3e éd.) pp. 1-303

C’est un ancien soldat, qui boit beaucoup, qui bat sa femme, mais qui nage comme un poisson, et a une médaille de sauvetage, il a retiré de l’eau l’inspecteur d’académie qui allait se noyer. […] Il se blottissait dans l’eau chaude, s’amusait à soulever avec ses doigts des tempêtes et à creuser des maelstroms. […] Puis le silence reprenait avec le doux clapotis des robinets, et toutes ses détresses fuyaient à la dérive ; dans la cabine voilée d’une vapeur d’eau, il rêvassait, et ses pensées s’opalisaient avec la huée et devenaient affables et diffuses. […] Le jour était venu, gris, bas, lourd, le ciel était chargé d’eau ; le vent soufflait en tempête et faisait par rafales, tourbillonner la pluie, Bettina ne se recouche pas. […] Après eux galope la cavalerie monstrueuse des Centaures, qui hennissent au fumet du vin, comme les cerfs brament après la fraîcheur des eaux vives.

508. (1910) Victor-Marie, comte Hugo pp. 4-265

Des mortes eaux. […] Ils ont été noyés d’eau. […] Ils ont été noyés d’eau. […] Il a beau tomber de l’eau. […] Vous comprenez, il tombe trop d’eau.

509. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Louis XIV et le duc de Bourgogne, par M. Michelet. (suite et fin.) »

Comme un homme du Moyen-Age ou un moderne dans toute la force du terme, il a dû creuser longtemps pour trouver l’eau de son puits, il a dû conquérir sa propre originalité.

510. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Avertissement de la première édition »

Pourtant il n’est pas si malaisé d’entendre ce qu’il n’a été permis que d’indiquer ; et même dans cette manière, que je nomme ma première, et qui a un faux air de panégyrique, la louange (prenez-y garde) n’est souvent que superficielle, la critique se retrouverait dessous, une critique à fleur d’eau : enfoncez tant soit peu, et déjà vous y touchez.

511. (1874) Premiers lundis. Tome I « Ch.-V. de Bonstetten : L’homme du midi et l’homme du nord, ou l’influence du climat »

Mais dans notre état social, qui est un état de conquête sur la nature, l’homme tâche de s’affranchir du climat : il fait mieux encore ; par des moyens indirects, tels que la culture, les plantations, l’écoulement des eaux, il le change et le perfectionne sans cesse ; et celui-ci modifié réagit incessamment sur l’homme.

512. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 240-246

Comme un roc sourcilleux tombe dans la campagne, Arraché par les vents du haut d'une montagne, Ou du long cours des ans incessamment miné, Et par l'eau de l'orage enfin déraciné, Son énorme grandeur, par son poids emportée, Avec un bruit horrible en bas précipitée, Roule à bonds redoublés en son cours furieux, Et rompt comme roseaux les chênes les plus vieux ; Tel on vit, &c.

513. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre X. De la chronologie poétique » pp. 235-238

Déterminés dans le choix de leurs premières demeures par le besoin de trouver de l’eau et des aliments, ils ne peuvent se fixer d’abord sur le rivage de la mer, et les premières sociétés s’établissent dans l’intérieur des terres.

514. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre I. Introduction. Trois sortes de natures, de mœurs, de droits naturels, de gouvernements » pp. 291-295

Trois sortes de mœurs Les premières mœurs eurent ce caractère de piété et de religion que l’on attribue à Deucalion et Pyrrha, à peine échappés aux eaux du déluge. — Les secondes furent celles d’hommes irritables et susceptibles sur le point d’honneur, tels qu’on nous représente Achille. — Les troisièmes furent réglées par le devoir ; elles appartiennent à l’époque où l’on fait consister l’honneur dans l’accomplissement des devoirs civils.

515. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxvie entretien. L’ami Fritz »

L’eau vient à la bouche à chaque dégustation. […] Chaque fois qu’elle levait son battoir tout luisant d’eau de savon, le soleil, brillant dessus, envoyait un éclair jusqu’au haut de la côte. […] La petite nappe blanche était déjà mise au bout de la table, le couvert, la chopine de vin et la grosse carafe d’eau fraîche dessus, toute scintillante de gouttelettes. […] Plus loin, au bord d’un marais, il trouva des flèches d’eau et marcha par-dessus. […] À l’auberge du Mouton-d’Or, Fritz fit servir un dessert dans la grande salle, alors déserte, et le père Lœrich descendit à la cave chercher trois bouteilles de champagne, qu’on mit rafraîchir dans une cuvette d’eau de source.

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