Dumas, c’est la forme incomplète et presque frivole qu’il a donnée à une question scabreuse et dramatique entre toutes, encore pleine de catastrophes et de larmes : celle du fils naturel, et de sa position, offensive et défensive à la fois, vis-à-vis de la loi qui le déshérite et du père qui l’a délaissé.

Le public, me suis-je dit pour me consoler, le public en personne me vengera ; je me présenterai à lui sur la scène dramatique pour y être couronné par ses mains.

De plus, sous sa forme flottante, familière, épistolaire, peu littéraire par conséquent, il a comme un besoin d’unité vaguement obéi, un essai de secrète ordonnance qui sentie livre combiné, et donne comme une pointe d’unité dramatique à ces récits qui ne se suivent plus pour se suivre, à ces impressions d’ordinaire inconséquentes et sans autre raison d’être que les hasards de son chemin pour le voyageur, et qui tournent ici autour d’une figure et d’un fait central, — la figure et l’épisode d’Haouâ.

Le poète dramatique, le poète lyrique, l’élégiaque, le poète comique, et jusqu’à l’auteur de sonnets, ont à compter avec lui. […] Il y était précédé par la renommée d’éclatants succès dans tous les genres de poésie connus, sauf l’épopée et le poème dramatique, et dans des genres sans nom dont il était à la fois l’inventeur et le modèle, tels que « Louanges, Larmes, Dévotions, Caprices », et autres choses semblables. […] Quand je vois ou lis un poème dramatique, ce que j’y veux trouver, c’est la ressemblance avec la vie ; tout ce qui n’y est pas marqué de cette ressemblance, je le juge hors de la vérité du genre. […] Molière et Racine révélaient les secrètes beautés du poème dramatique.

Je les fréquentais assidûment à l’époque où je tenais le feuilleton de la critique dramatique au Journal des Débats. […] Il essaya une fois d’en transporter un épisode sur la scène, et il fît jouer au Théâtre Antoine une comédie dramatique : Le Meilleur parti. […] Il voltigea du parterre aux galeries, s’échangea de fauteuil à fauteuil, tandis que se déroulait sur la scène la burlesque et féroce satire dramatique qu’est cet étrange ouvrage qui va de la charge la plus grossière et la plus enfantine à une sorte de symbolisme caricatural et philosophique. […] Aussi me fut-il aisé de rendre hommage à cet écrivain délicieux, d’une finesse toute française et qui savait porter une clarté classique dans les analyses les plus subtiles, de même qu’un Pierre Benoît sait amener à leurs dénouements logiques les aventures dramatiques ou ironiques des personnages que son ingénieuse et féconde invention romanesque met en scène avec une verve sans défaillance et un art sans erreur.

D’autres ont sans doute ou eurent une langue plus riche, une imagination plus féconde, un don plus net de l’observation, plus de fantaisie, des facultés plus aptes à claironner les musiques du verbe, — soit, mais avec une langue timide et pauvre, d’enfantines combinaisons dramatiques, un système presque énervant de répétition phraséologique, avec ces maladresses, avec toutes les maladresses, Maurice Maeterlinck œuvre des livres et des livrets d’une originalité certaine, d’une nouveauté si vraiment neuve qu’elle déconcertera longtemps encore le lamentable troupeau des misonéistes, le peuple de ceux qui pardonnent une hardiesse, s’il y a un précédent, — comme dans le protocole — mais qui regardent en défiance le génie, qui est la hardiesse perpétuelle. […] L’un est un poème lyrique ; l’autre, un poème dramatique en prose, très simple, très curieux et très extraordinaire par le mélange qu’on y voit des rêves doux d’un poète tendre et des imaginations un peu rigides et un peu naïves de l’utopie anarchiste. […] Jouant un peu sur le mot, je l’ai appelé « dramaturge », au mépris des étymologies et de l’usage, quoiqu’il n’ait jamais écrit pour le théâtre ; mais à la façon dont ses récits sont machinés et comme équilibrés à miracle sur le revirement, sur le retour à leur vraie nature des caractères d’abord affolés par la passion, on devine un génie essentiellement dramatique. […] Eekhoud, aussi dramatique, est d’une analyse bien plus profonde et, enfin, s’ouvre largement comme un beau paysage transformé sans effort par le jeu des nuées et les vagues lumineuses.

pourquoi les Germains n’ont-ils pas d’art dramatique ? […]   Et vous voyez encore quelle erreur on commet lorsqu’on impute à Descartes et au caractère de sa philosophie le caractère « abstrait » ou « rationnel » de notre système dramatique. […] Ce qu’elle nous représente surtout, c’est donc un moment de l’évolution du genre dramatique. […] Lisez, pour bien vous en assurer, les chapitres XIV et XV de la seconde partie : sur le Goût et sur l’Art dramatique. […] Il le faudrait assurément dans une « histoire de la critique », et nous n’y pourrions omettre ni le Cours de Littérature dramatique du premier, ni surtout l’Histoire de la Littérature française du second.

Les rivalités de Molière avec la troupe de Montfleury ne font-elles pas partie de l’histoire de l’art dramatique ?‌ […] Où trouve-t-on plus de psychologie que dans Macbeth et Hamlet, qui sont des œuvres dramatiques ? […] Je le vois encore, dans le cabinet du directeur des Débats, venant annoncer la nécessité où il se trouvait de cesser sa chronique dramatique. […] Jean Aicard a dû certainement une partie de sa réputation à sa merveilleuse voix d’or et à sa diction dramatique de premier ordre. […] Elle n’était pas assez dramatique et il y avait encore trop peu d’aventures.

Ceux-là sont des auteurs dramatiques, des artistes, et ils trouvent au théâtre tout le succès qu’ils méritent. […] L’épouvante est peut-être, de tous les sentiments dramatiques, le plus violent, mais aussi celui qui s’use le plus vite. […] Et pour compléter cette nomenclature il faudrait citer encore deux auteurs dramatiques, M.  […] Voici un auteur dramatique, M.  […]   Veut-on connaître maintenant quelques auteurs dramatiques italiens ?