ô douce noire nuit ! […] Par exemple il a souvent employé la strophe suivante : Douce santé, de langueur ennemie. […] D’illustres et de douces amitiés lui restaient encore. […] Sa fin fut douce et très chrétienne. […] C’était une âme d’artiste douce, délicate, susceptible et un peu timide.
Andrieux, sa véritable spécialité, au milieu de cette gaie et douce amitié qui l’unissait à Ducis, Collin et Picard, c’était d’être leur juge, leur conseiller intime, leur Despréaux familier et charmant, l’arbitre des grâces et des élégances dans cette petite réunion, héritière des traditions du grand siècle et des souvenirs du souper d’Auteuil. […] Cette image piquante nous offre le critique respectueux et minutieux dans ses proportions vraies, et le doux air d’espièglerie qui s’y mêle n’y messied pas.
Là, nulle trace de réminiscence, nulle trace des influences d’alentour ; forme et fond, tout y est bien elle et rien qu’elle, le cœur à nu, l’âme palpitante sous le coup de foudre de la passion… l’élégie était le vrai domaine lyrique de Mme Valmore, le champ d’inspirations où son expansif et doux génie se donnait carrière. […] Goût de l’amour dès l’enfance, avant même de se douter de ce qu’est l’amour ; sentiment un peu sanglotant de la nature ; aspiration à se dévouer sans relâche, avec un secret contentement de souffrir pour son dévouement ; félicité de la meurtrissure sentimentale, optimisme extraordinairement vivace, abrité du scepticisme comme par une ouate de mélancolie douce… Ajoutez à ces dons naturels la vie la plus romanesque, romanesque jusqu’à l’invraisemblable, une gageure du destin tenue et gagnée contre les caprices de l’imagination : l’héritage sacrifié à la foi religieuse, les voyages tragiques, la guerre, la tempête, la séduction, l’abandon, le théâtre avec le succès d’abord, et bientôt la perte de la voix, la misère, la mort de l’enfant adoré, de quoi défrayer vingt romans conçus avec quelque économie.
. — Se bat avec ses sens, doux relaps ; tâche de tout voir en la plaine convoitée ; cursif avare, glisse et déplore, inscient de la distance, au ciel ciroféraire ; sans abrivent que l’angle obtus, et chante l’effroi rural en faisant souris aux calus, médian tombeau du regard, vacillant et visant la mi-côte du ciel trop parallèle au sol. […] Parfois, le mot s’irradie subitement, fait place à des teintes plus douces et reparaît de nouveau dans tout son éclat.
Ces deux grands poètes ont tant de ressemblance, qu’ils pourraient tromper jusqu’aux yeux de la Muse, comme ces jumeaux de l’Énéide, qui causaient de douces méprises à leur mère. […] Cependant dans les peintures douces et tendres, Virgile retrouve son génie : Évandre, ce vieux roi d’Arcadie, qui vit sous le chaume, et que défendent deux chiens de berger, au même lieu où les Césars, entourés de prétoriens, habiteront un jour leurs palais ; le jeune Pallas, le beau Lausus, Nisus et Euryale, sont des personnages divins.
Lui, cependant, allait, creusant son sillon ; il allait, sans lassitude, et la jeunesse le suivait, l’accompagnait de ses bravos, de sa sympathie si douce aux plus stoïques ; il allait, et les plus vieux ou les plus sagaces fermaient dès lors les yeux, voulaient s’illusionner, ne pas voir la charrue du Maître s’embourber dans l’ordure. […] Il nous aurait été doux de voir le grand homme poursuivre paisiblement sa carrière.
Peu de goût, souvent une fausse grandeur, une majesté de sons trop monotone, et qui, à force d’être imposante, fatigue bientôt et assourdit l’oreille ; enfin trop peu d’idées, et surtout aucune de ces beautés douces qui reposent l’âme : voilà ses défauts. […] La douce harmonie du langage des Cicéron et des Virgile a disparu.
Les châteaux et les parcs, les palais aux bords de l’Arno, les chevauchées au milieu des douces collines toscanes, les honneurs, la gloire : quelle ironie ! […] Une promenade, une douce soirée, un repas rustique : voilà qui suffisait à son inspiration. […] doux, attentifs, austères, Tous vos échos s’ouvraient si bien à notre voix ! […] Ô douce renonciation à la personnalité, ô délices de devenir le nuage qui passe, la goutte d’eau qui tombe en rosée, de n’être plus que la cendre qui annonce la résurrection ! […] D’où vient cette douce rosée qu’il répand sur sa route, tandis que des traits de feu l’entrouvrent de toutes parts ?
Son teint avait conservé jusque sous l’impression de sa maladie, douce quoique mortelle, la fraîcheur et la blancheur rose de celui d’une vierge. […] Mais une autre imitation plus étudiée tentait déjà l’âme douce et tendre de Vigny. […] Donner pour base à un beau poème la première larme de compassion divine versée par un ami divin sur la mort d’un ami humain, larme si douce au Dieu des mondes qu’il la recueille, la divinise et l’anime en la faisant la première sœur des anges, c’était être dans le cœur du nouveau siècle. […] Les bons Tourangeaux sont simples comme leur vie, doux comme l’air qu’ils respirent, et forts comme le sol puissant qu’ils fertilisent. […] Ici, après un instant de recueillement durant lequel son visage prend une expression de béatitude, il joint les mains et poursuit : Ô Mort, Ange de délivrance, que ta paix est douce !