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258. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Retté, Adolphe (1863-1930) »

Retté est l’anarchisme, doctrine souvent discutée durant ces dernières années et que notre incompétence politique est inapte à analyser utilement. […] Remy de Gourmont C’est de la littérature anarchiste qui serait en même temps de la littérature, tout court ; un poème et un exposé de doctrine ; un rêve et un manuel ; mais le poème et le rêve sont dominants.

259. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Léon Feugère ; Ambroise-Firmin Didot »

Là où il fallait plonger la main dans les entrailles d’une époque qui se convulsait sous l’influence de doctrines nouvelles et puissantes, il n’a su mettre qu’un doigt curieux entre les pages de ces livres que l’on commençait d’éditer alors, on dirait presque avec fureur. […] Toujours est-il que ce reproche que la critique est en droit d’adresser à Feugère, et qu’elle ne lui ménagera pas, implique la condamnation d’un livre qui pouvait, avec les connaissances multipliées de l’auteur, être une œuvre historique, importante et forte, et qui, dédoublée des doctrines qui sont l’âme orageuse de la littérature au xvie  siècle, tombe à n’être plus qu’une critique de lexicographe et un maigre travail de grammairien !

260. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Les dîners littéraires »

Puisque nous sortons de Cabanis, qui a fait un livre de l’influence du physique sur le moral de l’homme ; puisque c’est la plus puissante inspiration du cerveau de ce temps qu’une bonne digestion stimulée ; puisque nous appliquons en grand la doctrine de Broussais, que l’homme tout entier n’est qu’un tube ouvert aux deux bouts, nous demandons le résultat cérébral du dîner et de la doctrine.

261. (1904) Essai sur le symbolisme pp. -

D’autre part, que les doctrines positivistes aient servi de parangon aux naturalistes en général, aux parnassiens en particulier, les œuvres littéraires ou artistiques des uns et des autres le prouvent abondamment. […] On n’est jamais bon juge de sa propre doctrine ; il appartient aux descendants de la transformer et d’en marquer les points faibles. […] Son objet est d’incarner l’idée. » Le Christ, pour pénétrer ses disciples de sublimes vérités, usa de paraboles par où sa doctrine sainte s’éclaire et se penche vers les humbles sans abdiquer sa grandeur. […] D’autre part, je n’aurais pas risqué de me faire attribuer un brevet de pédantisme, si je n’avais trouvé dans les œuvres des artistes contemporains la confirmation de ma doctrine. […] Mais pour mieux affirmer la volonté de ne présenter ici que de simples linéaments de doctrine, on s’est abstenu de citer des vers et des noms propres.

262. (1887) George Sand

Ils ont trouvé dans George Sand l’éclatant porte-voix de leurs doctrines. […] Pourquoi a-t-elle voulu faire de son talent un instrument plus sonore, mais souvent faux, de doctrines mal étudiées ? […] Du reste, Jacques fait des prosélytes à sa doctrine, sa femme la première. […] Mais quelle doctrine précise rapporte-t-elle de ces explorations sublimes ? […] Tu as l’air de croire que je te veux convertir à une doctrine, mais non, je n’y songe pas.

263. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 juin 1885. »

Arrivant à des esprits préparés, cette doctrine fut, bientôt, l’universelle croyance ; elle habitua chacun à voir, seulement, dans les âmes, la pure Pensée, indépendante de toute influence sensible, et, dans les corps, la pure Ligne, abstraite. […] Peinture wagnériennebh Le Salon de 1885 L’œuvre de Richard Wagner, sous l’incomparable valeur d’une Révélation philosophique, a, encore, pour nous, le sens, clair et précieux, d’une doctrine esthétique. […] — L’Idée. — Schopenhauer, comme Platon, entend par Idées, des entités douées d’une réalité d’un ordre plus élevé que celle qui appartient aux phénomènes. — Ce sont les études artistiques qui ont amené Schopenhauer à élaborer son système philosophique ; pour comprendre sa doctrine des Idées, il faut étudier son Esthétique. […] Wagner, lui-même, a expressément prescrit qu’on le représentât comme un homme âgé de quarante à cinquante ans. — Suit une intéressante comparaison entre Marke et Hans Sachs, représenté comme une incarnation plus parfaite de Marke. — Les doctrines de cet articles relèvent, on le voit, des doctrines buddhiques. […] Wyzewa définit le wagnérisme comme une « doctrine esthétique » qui a la valeur d’une révélation philosophique et qui suppose « l’alliance naturelle, nécessaire, des trois formes de l’Art, plastique, littéraire, musicale, dans la communion d’une même fin unique, créer la vie, inciter les âmes à créer la vie. » Ainsi, cette doctrine s’applique-t-elle à toutes les formes de l’art, et surtout pas à la seule musique.

264. (1856) Cours familier de littérature. I « IIIe entretien. Philosophie et littérature de l’Inde primitive » pp. 161-239

Qu’on juge par là de cette prétendue barbarie des âges primitifs que les philosophes de la perfectibilité indéfinie affirment, en balbutiant encore eux-mêmes des doctrines infiniment moins sublimes que ces échos lointains du berceau du monde. […] Il est le dedans et le dehors, le mobile et l’immobile de la nature ; par l’imperceptibilité de ses parties dans ce que nous appelons l’infiniment petit, il échappe à la vue ; il est loin, et cependant il est présent ; il est indivisible, et cependant il est divisé en toutes choses ; il est ce qui détruit et ce qui produit ; il est la lumière, mais il n’est pas les ténèbres » (nette protestation contre le panthéisme dont ces doctrines sont accusées) » ; il est la sagesse, l’objet et la fin de toute sagesse ! […] « Écoute, et retiens maintenant mes dernières paroles », dit en finissant le maître ; « ce sont les plus mystérieuses ; je vais te les dire pour ton bonheur, parce que tu es mon bien-aimé… » Il résume en peu de mots toute cette doctrine au disciple, et lui recommande de ne la révéler qu’à ceux qui l’aiment. […] Je serai ferme maintenant dans la foi, et je vais agir conformément à ce que je crois. » « Et c’est ainsi », chante alors le poète, « que je fus témoin et auditeur du miraculeux entretien entre le fils de Vaaseda et le magnanime fils de Pandoa, et que j’ai obtenu la faveur d’entendre cette suprême et divine doctrine, telle qu’elle a été révélée par Krisna lui-même, le dieu de la foi. […] » Y a-t-il rien dans ce langage et dans ces doctrines théologiques et morales, datant de quatre mille six cents ans, qui atteste la prétendue barbarie et la grossière superstition que certains philosophes ont besoin d’attribuer au vieux monde pour motiver leur orgueilleux système ?

265. (1889) Les artistes littéraires : études sur le XIXe siècle

La doctrine du néant pèse d’un poids lourd sur nos sociétés contemporaines, et quand M.  […] Et, nos thèses ne seraient elles que de simples hypothèses, faut-il, en dépit de la doctrine philosophique moderne, les condamner en bloc, alors même qu’elles sembleraient et plausibles et fécondes ? […] Chez le maître des Fleurs du Mal en particulier — et nous aurons pourtant à examiner sa doctrine du satanisme — la théorie de M.  […] Là en effet était la vraie doctrine. […] Ses amours, par leur illuminisme, concordent avec cet ensemble de doctrines bizarres.

266. (1895) Nos maîtres : études et portraits littéraires pp. -360

Et, par-dessus son œuvre, il nous a légué sa doctrine. […] Les doctrines de M.  […] Renan adopte entièrement cette doctrine de l’évolution. […] C’est la doctrine de la Vertu, qui est, pour M.  […] La doctrine politique de M. 

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