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1507. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre V. Des orateurs anciens et Modernes. » pp. 223-293

On cite dans plusieurs, & cela presque à chaque page, le grand Epaminondas, le divin Platon, l’ingénieux Homère.

1508. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XIV : Récapitulation et conclusion »

Cependant, faire sortir le monde organisé tout entier d’une seule cellule primitive, ce serait retourner à l’ancien mythe de l’œuf cosmique, couvé par la colombe divine, en substituant, toutefois, à l’ancien sens symbolique, large et figuré, un sens absolu, étroit et en tous points indigne des largesses créatrices de la nature, qui mesure et limite le nombre des adultes à la quantité de vie qu’elle peut leur distribuer, mais qui n’épargne jamais les germes.

1509. (1855) Préface des Chants modernes pp. 1-39

Au milieu du quinzième siècle, l’architecture religieuse qui sentait instinctivement qu’elle allait s’anéantir aux approches de la renaissance que devaient amener ensemble le divin outil de Guttemberg et la voix de Luther, l’architecture religieuse se débattit, dissimula sa décrépitude sous des ornements infinis et ne se transforma que plus vite.

1510. (1923) L’art du théâtre pp. 5-212

Car, si nous ne pouvons restituer aujourd’hui ni la vraie Antigone, ni le vrai Macbeth, ni même le vrai Polyeucte, ils nous émeuvent cependant encore, tout incomplets et transposés qu’on nous les donne, et autrement que l’Énéide ou la Divine Comédie, que Don Quichotte ou les Dialogues de Platon, d’une émotion spécifique. […] Telle est la substance d’une œuvre centrée sur le divin, construite par le dedans semblable à un énorme chêne tout feuillu, dont le moindre bourgeon reçoit la sève originelle.

1511. (1868) Curiosités esthétiques « II. Salon de 1846 » pp. 77-198

. — En effet, la peinture étant un art d’un raisonnement profond et qui demande la concurrence immédiate d’une foule de qualités, il est important que la main rencontre, quand elle se met à la besogne, le moins d’obstacles possible, et accomplisse avec une rapidité servile les ordres divins du cerveau : autrement l’idéal s’envole. […] Le doute, ou l’absence de foi et de naïveté, est un vice particulier à ce siècle, car personne n’obéit ; et la naïveté, qui est la domination du tempérament dans la manière, est un privilège divin dont presque tous sont privés.

1512. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

et si on l’attaquait, c’est moi, qui le premier en mettrais au plein jour les beautés divines. […] C’est en lui-même, par une sorte d’intuition divine, que le grand contemplateur en a trouvé la matière, et qu’il l’a ensuite fondu d’un seul jet. […] Il ne faut pas dérober à l’oreille le plaisir de cette divine harmonie ; ce serait un meurtre que de ne pas faire sentir la musique de la phrase, et, d’un autre côté, cette phrase a si bien l’allure aisée de la conversation, qu’on doit craindre de lui faire tort en se complaisant trop au bercement de la mélodie. […] Le port noble et divin ? le chevalier répond :                              Le plus divin du monde, Vous sentiez la déesse une lieue à la ronde.

1513. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Ampère »

C’est sous le coup menaçant de cette douleur, et à l’extrémité de toute espérance, que dut être écrite la prière suivante, où l’un des versets précédents se retrouve : Mon Dieu, je vous remercie de m’avoir créé, racheté, et éclairé de votre divine lumière en me faisant naître dans le sein de l’Église catholique.

1514. (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre I. De l’action »

Sans se l’être marqué comme un géomètre, il y va par le chemin le plus sûr et le plus court, poussé par cet instinct irréfléchi, aveugle et divin, qu’on nomme le goût.

1515. (1860) Cours familier de littérature. X « LVIe entretien. L’Arioste (2e partie) » pp. 81-160

Le professeur seul ne démordait pas de la page, admirant toujours, et avec raison, le divin style naturel de son poète, même quand les récits produisaient la satiété.

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