Pierre Corneille En fait de critique et d’histoire littéraire, il n’est point, ce me semble, de lecture plus récréante, plus délectable, et à la fois plus féconde en enseignements de toute espèce, que les biographies bien faites des grands hommes : non pas ces biographies minces et sèches, ces notices exiguës et précieuses, où l’écrivain a la pensée de briller, et dont chaque paragraphe est effilé en épigramme ; mais de larges, copieuses, et parfois même diffuses histoires de l’homme et de ses œuvres : entrer en son auteur, s’y installer, le produire sous ses aspects divers ; le faire vivre, se mouvoir et parler, comme il a dû faire ; le suivre en son intérieur et dans ses mœurs domestiques aussi avant que l’on peut ; le rattacher par tous les côtés à cette terre, à cette existence réelle, à ces habitudes de chaque jour, dont les grands hommes ne dépendent pas moins que nous autres, fond véritable sur lequel ils ont pied, d’où ils partent pour s’élever quelque temps, et où ils retombent sans cesse. […] Dans les diverses pièces qu’il composa en cet espace de cinq années, Corneille s’attacha à connaître à fond les habitudes du théâtre et à consulter le goût du public ; nous n’essaierons pas de le suivre dans ces tâtonnements. […] Nous ne le suivrons pas dans les divers succès qui marquèrent sa carrière durant ses quinze plus belles années. […] Quand il y avait pourtant nécessité absolue que l’action se passât en deux lieux différents, voici l’expédient qu’imaginait Corneille pour éluder la règle : « C’étoit que ces deux lieux n’eussent point besoin de diverses décorations, et qu’aucun des deux ne fût jamais nommé, mais seulement le lieu général où tous les deux sont compris, comme Paris, Rome ; Lyon, Constantinople, etc. […] On ne s’avise guère d’aller chercher dans les poésies diverses de Corneille les stances suivantes que M.
Elle aboutira à la distinction de divers groupes formés d’après la ressemblance de leurs éléments composants. […] Pour être complète, elle sera complexe180 ; elle devra, en effet indiquer deux choses qu’il importe également à l’historien de savoir ; elle devra d’abord classer par ordre d’importance les divers groupes entre lesquels se divisait la littérature d’alors, discerner celui qui était dominant et ceux qui restaient en sous-ordre ; elle devra ensuite marquer le sens du mouvement qui emportait, non seulement le premier, mais les autres. […] Il s’y présente sous mille apparences diverses qu’il faut rappeler. […] On peut commencer par passer rapidement en revue tout ce qui environne la littérature, les milieux divers où elle se développe, les influences qui agissent sur elle du fond des pays étrangers ou des siècles passés, la condition faite alors aux écrivains. […] Mais encore une fois, le tableau d’une époque peut être présenté de mille façons diverses et je me reprocherais la seule apparence de vouloir enfermer en un plan uniforme la libre inspiration de l’artiste que doit être l’historien digne de ce nom.
En même temps, aux trois stades de la motion répondent des sensations diverses en intensité, en qualité, en signe local. […] Par l’habitude, il se forme des voies de communication directes et faciles, par cela même des centres relativement moteurs, correspondant aux divers membres. […] L’arrivée et le départ du courant ne s’en manifestent pas moins au centre cérébral par deux états de conscience divers, qui sont précisément la sensation et l’impulsion, avec le sentiment d’effort qui en est inséparable153. […] On peut d’ailleurs, en vertu des corrélations mécaniques qui existent entre les diverses parties du corps vivant, admettre que certains points finissent par jouer d’ordinaire, par rapport à certains autres, le rôle d’organes relatifs d’inhibition, de même qu’il y a des points qui sont relativement sensoriels ; mais c’est là une organisation dérivée, qui n’implique pas une séparation primitive et complète, soit des fonctions sensorielle et motrice, soit des fonctions excitatrice et inhibitoire. De même que, psychologiquement, tout état de conscience enveloppe à des degrés divers les trois fonctions essentielles de sensation, d’émotion et d’appétition, mais que les rapports mutuels des états de conscience les rendent tantôt plus passifs, tantôt plus actifs, tantôt plus excitateurs, tantôt plus dépressifs, de même, physiologiquement, il y a dans tous les mouvements cérébraux et nerveux des effets essentiellement sensoriels et moteurs, accidentellement excitateurs ou inhibiteurs.
C’est à des écoles diverses et hostiles qu’il a puisé quelques-uns des éléments de son art. […] Tout cela se mélangea de la plus singulière façon en une âme diverse elle-même, inquiète et changeante, pleine de larmes et de ciel, violente et rêveuse, abandonnée, rétive et crispée, variable surtout, charmante et traîtresse comme un ciel d’équinoxe. […] Heine eut des goûts divers, s’éprit et subit de nombreuses influences artistiques ; c’est-à-dire que beaucoup de choses et de différentes lui ont plu, ou encore que ses sentiments étaient assez variables pour être successivement satisfaits et charmés par des expressions artistiques dissemblables entre elles et pouvant varier de la rêverie vague des romantiques allemands, au rude réalisme de la poésie populaire, à la précision et à l’esprit des prosateurs français. […] Son œuvre s’en ressentit ; l’instabilité émotionnelle de l’auteur se marque dans tout ce qu’elle présente de divers et de violemment heurté, dans son entier, dans chaque livre, dans presque chaque pièce. […] Il assouplit sa conscience par le commerce de la dialectique hégélienne, et apprit à confondre dans le même dédain les moments divers de l’évolution religieuse.
Mais ce qui ne nous a pas intéressé le moins dans la lecture de ces volumes, ce sont les divers endroits qui nous servaient à reconnaître et à composer dans notre pensée l’image de l’auteur même. On est difficilement accepté pour deux talents divers en ce monde ; ceux qui vous ont accordé le premier sont les plus prompts à vous chicaner sur le second.
Elle repose tout entière sur la distinction des formes diverses sous lesquelles se présente à nous la vérité. […] Tous les hommes sont raisonnables de la même raison qui se communique à eux selon divers degrés. […] Tout est un et tout est divers. […] Car ici, malgré le mélange des styles les plus divers, c’est évidemment le style païen qui domine. […] Tout le reste est divers ; par tout le reste, les hommes diffèrent ; car la ressemblance est encore de la différence.
Négligerez-vous ces affections diverses qui, combinées ainsi, ne se retrouveront peut-être jamais ? […] Fauriel mériterait d’être imprimé ; une première partie traite à fond des diverses éditions antérieures à 1803 ; une seconde partie est toute biographique et littéraire. […] Toutes les grandes questions s’agitaient ainsi en divers sens à son oreille, et il avait voix prépondérante auprès de chacun. […] Il consultait de plus Fauriel sur ses histoires, sur ses poëmes, sur ses divers travaux : on trouverait dans les Annales encyclopédiques de Millin (année 1817, t. […] Allusion à diverses scènes du poëme.
BAGLIVI donna une analyse de la salive, qu’il traita par le feu et par divers réactifs. […] On donna divers aliments à manger à l’animal, et l’on vit que pour le même poids d’aliments divers il s’écoulait par les deux conduits parotidiens des quantités de salive différentes, et que la quantité de salive devenait moindre à mesure que la mastication était plus facile. […] Du reste, le degré d’alcalinité de la salive parotidienne elle-même peut varier suivant diverses circonstances. […] Avec cet appareil simple et très commode, on peut recueillir chez l’homme les diverses salives, et étudier leurs propriétés. […] ASCH examina au microscope, chez divers animaux, la salive, le sucre pancréatique, et trouva dans tous ces liquides des globules.
Pour moi, j’aime à ne point séparer ces divers mobiles, et il me semble que, même au point de vue littéraire, ils méritent de s’unir et de se confondre. […] Le buste avait été placé pour ce jour en dehors de l’hôtel de ville, dont le caractère primitif a dès longtemps disparu sous les restaurations diverses, mais qui a conservé de son ancien style une espèce de tribune en saillie à deux étages et avec dôme : c’est ce qu’on appelle la Bretèche, terme fort en usage dans les coutumes d’Artois pour désigner « le lieu où se font les cris, publications et proclamations de justice ». […] Après bien des essais et des rechutes, des tentatives de retraite et des engagements de divers genres renoués et brisés, Prévost sentit qu’il ne réaliserait jamais ni l’un ni l’autre idéal ; il ne crut plus en lui-même et il s’abandonna. […] Toutes les puissances, en ces divers lieux, s’intéressèrent à lui.