Alors les levées devinrent plus difficiles. […] Il est aujourd’hui bien difficile de juger ces vers qui expriment un état d’âme presque inconcevable pour les générations nouvelles. […] Jean était difficile, un peu dégoûté, volontiers paresseux. […] D’abord, il n’aurait pas pu : c’est trop difficile. […] Car il s’est mis dans une situation vraiment difficile.
C’est un cas de casuistique morale excessivement difficile et scabreux. […] c’est d’une déglutition plus difficile et moins savoureuse. […] Pauline, moitié sincérité, moitié habileté instinctive, s’est parfaitement tirée du pas difficile. […] Ce sera assez difficile, à cause du refus et du mépris d’il y a deux heures. […] L’histoire est bien difficile à écrire.
Voici un Florentin qui n’est jamais sorti de son pays ; la saillie des choses doit le frapper ; je m’en vais lui faire la question. » Il répondit doucement : « Ceci est trop difficile pour moi. […] Je ne parle pas du talent, de la souplesse et de la légèreté de main, du naturel et de la variété des tons, du style si nuancé et pourtant si coulant, du savoir-vivre charmant qui lui permet de tout dire, de parler de ses ennemis ou, ce qui est plus difficile encore, de parler de lui-même ; aucun écrivain de notre siècle n’a eu cette aisance pour circuler autour des choses, pour les effleurer, les indiquer, et cependant les palper, les sonder, les mesurer, sans jamais manquer au bon goût ou manquer d’agrément. […] En ce cas, au lieu de personnages beaux et bien posés, on contemple des bouts de ficelle ; il est difficile alors d’entrer avec abnégation et comme ouvrier dans une oeuvre commune, d’appartenir même au parti que l’on sert, même à l’école que l’on préfère, même à la science qu’on cultive, même à l’art où l’on excelle ; si parfois on descend en volontaire dans la mêlée, le plus souvent on se tient à part. […] Évidemment, quand il préparait dans cet herbier ses Espagnols du xive siècle ou les contemporains de Sylla, il les voyait par l’œil intérieur aussi nettement que son aventurier ; du moins cela ne lui était pas plus difficile ; mais il répugnait à nous les faire voir, n’admettant dans l’histoire que les détails prouvés, se refusant à nous donner ses divinations pour des faits authentiques, critique au détriment de son œuvre, rigoureux jusqu’à se retrancher la meilleure partie de lui-même et mettre son imagination sous l’interdit. […] On peut citer en exemple son portrait de La Fayette ; nous n’en avons pas de meilleur et il n’y en avait pas de plus difficile à faire, car le personnage était devenu légendaire ; nulle part on ne l’a jugé avec moins de préventions et avec plus de droiture, avec une si exacte appréciation des circonstances, avec une impartialité si soutenue, avec un discernement si sûr ; aujourd’hui encore, l’article serait lu avec profit et par tout le monde.
Enfin rien n’est plus difficile que de décider lesquels sont plus « dans le sens de la nature », de ceux que Molière attaque ou de ceux qu’il favorise. […] Il est un avertisseur, un moniteur, une sentinelle, le tout un peu rudement, ce qui du reste n’est pas de trop ; mais il n’est en vérité que cela, ou du moins s’il disait n’être pas autre chose, il serait difficile de le contredire. […] De cet orgueil il s’ensuit que vous êtes boudeur, contrariant, difficile et irascible » Vous avez un beau caractère et une humeur désagréable, ce qui est très fréquent et qui, quoique valant mieux qu’avoir un laid caractère et une vilaine humeur, comme la plupart des hommes, est encore une très forte imperfection. […] La tragédie, sans doute, est quelque chose de beau quand elle est bien touchée ; mais la comédie a ses charmes, et je tiens que l’une n’est pas moins difficile à faire que l’autre. — Assurément, Madame, reprend Dorante ; et quand, pour la difficulté, vous mettriez un plus du côté de la comédie, peut-être ne vous abuseriez-vous pas. […] Comédie, en soi, à la même hauteur que la tragédie, en fait très supérieure parce qu’elle est plus difficile à faire, voilà : le premier point de la poétique de Molière.
J’estimerai à très grand honneur de voir mon nom sur la liste de ceux qui appartiennent à une université si libérale et que j’ai trouvée à mon égard, en des temps difficiles, si bienveillante et si hospitalière. […] Avec une exactitude comme la vôtre, ce qui restera… ne sera pas difficile à régler
La première lui plaisoit par sa bonté et par une certaine ingénuité à conter tout ce qu’elle avoit dans le cœur, qui ressentoit la simplicité des premiers siècles ; l’autre lui avoit été agréable par son bonheur ; car, bien qu’on lui trouvât du mérite, c’étoit une sorte de mérite si sérieux en apparence, qu’il ne sembloit pas qu’il dût plaire à une princesse aussi jeune que Madame. » A l’âge d’environ trente ans, Mme de La Fayette se trouvait donc au centre de cette politesse et de cette galanterie des plus florissantes années de Louis XIV ; elle était de toutes les parties de Madame à Fontainebleau ou à Saint-Cloud ; spectatrice plutôt qu’agissante ; n’ayant aucune part, comme elle nous dit, à sa confidence sur de certaines affaires, mais, quand elles étaient passées et un peu ébruitées, les entendant de sa bouche, les écrivant pour lui complaire : « Vous écrivez bien, lui disait Madame ; écrivez, je vous fournirai de bons mémoires. » — « C’était un ouvrage assez difficile, avoue Mme de La Fayette, que de tourner la vérité en de certains endroits d’une manière qui la fit connaître et qui ne fût pas néanmoins offensante ni désagréable à la princesse. » Un de ces endroits, entre autres, qui aiguisaient toute la délicatesse de Mme de La Fayette et qui excitaient le badinage de Madame pour la peine que l’aimable écrivain s’y donnait, devait être, j’imagine, celui-ci : « Elle (Madame) se lia avec la comtesse de Soissons… et ne pensa plus qu’à plaire au roi comme belle-sœur ; je crois qu’elle lui plut d’une autre manière, je crois aussi qu’elle pensa qu’il ne lui plaisoit que comme un beau-frère, quoiqu’il lui plût peut-être davantage ; mais enfin, comme ils étoient tous deux infiniment aimables, et tous deux nés avec des dispositions galantes, qu’ils se voyoient tous les jours au milieu des plaisirs et des divertissements, il parut aux yeux de tout le monde qu’ils avoient l’un pour l’autre cet agrément qui précède d’ordinaire les grandes passions. » Madame mourut dans les bras de Mme de La Fayette, qui ne la quitta pas à ses derniers moments. […] Je sais que ce ne sont point alors des pensées suivies, et que souvent vous n’êtes appliquée qu’à n’en point avoir : mais il est difficile de ne pas dépendre de son naturel, quand on veut bien qu’il soit le maître ; et l’on se retrouve sans peine, quand on en a beaucoup à se quitter.
Rien de plus facile que de savoir les précédents de cet événement ; mais l’événement lui-même est difficile à préciser. […] Et, en général, considérez tour à tour les innombrables sensations internes, agréables, pénibles ou indifférentes de la vie organique, celles qui constituent la faim, la soif et la plénitude, celles qui accompagnent la digestion, la respiration, la circulation, l’accouplement ou l’émission de la voix, celles que développent le vin, les médicaments, les diverses substances introduites dans la circulation, outre cela toutes les sensations spontanées, picotements, démangeaisons, frissons, toutes les douleurs variées et difficiles à définir qui servent de symptômes dans les maladies, toutes les sensations de tact spécial et plus délicat, comme celles qu’on rencontre à la conjonctive, sur la langue et dans l’intérieur des narines, toutes les sensations de tact général et émoussé, comme on en trouve à la surface d’une plaie d’amputation récente.
Avant de répondre, il ne se dissimule pas combien il lui sera plus difficile de convaincre aussi victorieusement ses lecteurs que ses auditeurs quand il parlait au public. […] « Lorsqu’il eut ainsi parlé : Ô Scipion, lui dis-je, s’il est vrai que les services rendus à la patrie nous ouvrent les portes du ciel, votre fils, qui, depuis son enfance, a marché sur vos traces et sur celles de Paul-Émile, et n’a peut-être pas manqué à ce difficile héritage de gloire, veut aujourd’hui redoubler d’efforts à la vue de ce prix inappréciable… « Courage !
Il est difficile de juger au vrai si c’est le bon ou le mauvais esprit qui vous pousse à désirer ceci ou cela, ou si c’est un mouvement de votre esprit ; plusieurs ont été trompés à la fin, qui semblaient d’abord conduits par le bon esprit. […] Nulle bonne œuvre ne vous sera difficile, si vous êtes libre au dedans de toute affection déréglée.