/ 1378
145. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre III. Trois espèces de jurisprudences, d’autorités, de raisons ; corollaires relatifs à la politique et au droit des Romains » pp. 299-308

Cette science de la divination était la sagesse vulgaire de laquelle étaient sages les poètes théologiens, premiers sages du paganisme ; de cette théologie mystique, ils s’appelaient eux-mêmes mystæ, et Horace traduit ce mot d’une manière heureuse par interprètes des dieux… Cette sagesse ou jurisprudence plaçait la justice dans l’accomplissement des cérémonies solennelles de la religion ; c’est de là que les Romains conservèrent ce respect superstitieux pour les acta legitima ; chez eux les noces, le testament étaient dits justa lorsque les cérémonies requises avaient été accomplies. […] Cette autorité était divine, parce qu’alors la propriété comme tout le reste était rapportée aux dieux. […] Les Gentils ont cru aussi recevoir les conseils de cette raison divine par les auspices, par les oracles, et autres signes matériels, tels qu’ils pouvaient en recevoir de dieux qu’ils croyaient corporels.

146. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion dynamique »

Ils célébraient les mêmes dieux, ou des dieux issus de la même fonction fabulatrice. […] En un certain sens, le dieu était présent ; les initiés participaient quelque peu de sa divinité. […] Les dieux et les esprits y jouaient le même rôle que partout ailleurs. […] Il faut remarquer que le Bouddhisme, qui apportait aux hommes la délivrance, considérait les dieux eux-mêmes comme ayant besoin d’être délivrés. Il traitait donc hommes et dieux en êtres de même espèce, soumis a la même fatalité.

147. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lorrain, Jean (1855-1906) »

Lorrain, Jean (1855-1906) [Bibliographie] Le Sang des Dieux (1882). — La Forêt bleue (1883). — Les Lepillier (1885). — Viviane (1885). — Modernités (1885). — Très Russe (1886). — Griseries (1887). — Dans l’Oratoire (1888). — Songeuse (1891). — Buveurs d’âmes (1893). — Sensations et souvenirs (1894). — Yanthis (1894). — La Petite Classe (1895). — Le Conte du Bohémien (1896). — Une femme par jour (1896) […] Marcel Fouquier Dans le Sang des Dieux, de M. 

148. (1923) Au service de la déesse

Il hésite, il consulte les dieux, il délibère. […] Les dieux sont en lutte contre les hommes ; et le mythe de Prométhée prouve que l’empire des dieux est un empire menacé. Les dieux ont à se défendre. […] Socrate n’a pas réussi à le convaincre que les dieux nous aiment ; et, à vrai dire, il n’aime pas les dieux. […] Les romanciers ni les poètes ne sont dieux.

149. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIIIe entretien. Vie et œuvres du comte de Maistre (2e partie) » pp. 5-80

Julien, dans l’un de ses discours (je ne sais plus lequel), appelle le soleil le dieu aux sept rayons. […] Le temple de tous les dieux s’éleva dans tes murs, et, seul de tous ces grands monuments, il subsiste dans toute son intégrité. […] Tous les saints à la place de tous les dieux ! […] Les dieux du christianisme sont les saints. Autour de Dieu se rassemblent tous les dieux, pour le servir à la place et dans l’ordre qui leur sont assignés.

150. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIe entretien. Littérature latine. Horace (1re partie) » pp. 337-410

La bonté des dieux m’a accordé plus et mieux encore ! […] Je ne leur demande plus rien ; conservez-moi seulement, ô dieux ! […] Abandonne aux dieux tout le reste. […] Il avait entièrement oublié Brutus, Caton, Cicéron : la liberté orageuse ne valait pas, selon lui, la peine qu’on la pleurât ; d’ailleurs les hommes pouvaient bien trahir la cause trahie par les dieux. […] En rendant grâce aux dieux de nous l’avoir donnée.

151. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Le Poème des champs, par M. Calemard de Lafayette (suite et fin) »

Il les avertit et les menace pour leur cupidité et leur injustice ; il leur prédit la vengeance des dieux, lesquels, après tout, sont plus près des hommes qu’on ne croit, car il y a jusqu’à « trente mille dieux sur la terre féconde, qui sont comme les sentinelles de Jupiter, et qui, invisibles, errent çà et là ». […] Les dieux ont placé la sueur avant la vertu : il faut gravir ; mais, une fois le sommet atteint, tout devient facile. […] Mais ce n’est pas une raison pour ravir les biens ; attendons qu’ils nous viennent des dieux : n’acquérons que légitimement. […] Il ne s’attache pas au sol comme Hésiode, il ne borne dans aucun sens ses horizons ; le plus ferme et le plus affranchi des esprits, il pénètre dans les profondeurs et les origines des mondes ; il en saisit le principe, les métamorphoses, la succession éternelle ; il débarrasse la terre de ses trente mille dieux, et même (chose plus grave !)

152. (1803) Littérature et critique pp. 133-288

Voyez comme toutes les images, les cérémonies, les croyances religieuses, les dieux de Troie qui ont été vaincus, et les dieux infernaux qui ne peuvent l’être, ajoutent à l’intérêt ! […] Alexandre dut ses succès à son génie et à la faveur signalée des Dieux. […] Homère, Hésiode, Ovide, racontent souvent, avec des circonstances très diverses, les généalogies et les aventures de leurs Dieux. […] Ces Dieux qu’elle enfanta se prêtent à tous ses caprices, et se multiplient même quand il lui plaît. […] Près d’expirer, il demande aux Dieux de rendre sa mort utile à ses sujets.

153. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre III. La Phèdre de Racine. »

J’ai pour aïeul le père et le maître des dieux ; Le ciel, tout l’univers est plein de mes aïeux : Où me cacher ? […] Un dieu cruel a perdu ta famille : Reconnois sa vengeance aux fureurs de ta fille.

/ 1378