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471. (1922) Le stupide XIXe siècle, exposé des insanités meurtrières qui se sont abattues sur la France depuis 130 ans, 1789-1919

Il devient littéralement un obsédé. […] Leur ridicule est devenu patent, ce qui est déjà quelque chose. […] Je pense que ce type est devenu extrêmement fréquent. […] Sacré Nothnagel, qu’est-il devenu ? […] Le bonheur par le progrès de la machine est devenu très aléatoire.

472. (1859) Cours familier de littérature. VII « XLIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Troisième partie de Goethe. — Schiller » pp. 313-392

Il y devient platoniquement amoureux de la sœur de cet ami, fiancée à un autre. […] Les rôles qu’Iffland représentait devenaient classiques en sortant de ses lèvres. […] La pièce réussit et devient la gloire immortelle de Schiller. […] Les femmes deviennent des hyènes et se font un jeu de la terreur. […] Que manque-t-il à l’Italie pour devenir indépendante et pour rester libre ?

473. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre troisième »

C’est le moment où la grandeur altière et froide de Charles XII devient presque touchante. […] Le Jardin du Roi, dont il était l’intendant, en devenait le centre. […] Et comment être le complaisant des vices d’un maître sans en devenir le complice ? […] Insensiblement Gil Blas devient meilleur. […] Dans l’éducation païenne, c’est en s’instruisant à devenir citoyen que, chemin faisant, l’enfant apprend à être homme ; dans l’éducation chrétienne, c’est en apprenant à être homme qu’il s’instruit à devenir citoyen.

474. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre onzième »

Comment Jean-Jacques Rousseau est devenu utopiste. — § VIII. […] Devenus adolescents, c’est sur leurs jeunes âmes qu’on expérimentait les utopies du père sans enfants. […] Sous sa plume, le bien devient le mal ; le mal devient le pire ; ce qui peut se corriger devient irréparable. […] Comment Jean-Jacques Rousseau est devenu utopiste. […] Rousseau ne fut pas capable de ces efforts ; c’est pour cela qu’il devint utopiste.

475. (1920) Essais de psychologie contemporaine. Tome II

Il obéit à sa conscience, et ses livres deviennent des « actions ». […] Il est devenu incapable de tendresse. […] Leconte de Lisle parmi les philosophes du « devenir ». […] Les gens s’y abondonnent et deviennent les esclaves de l’événement. […] Il n’a plus le savoir, il est devenu méthode.

476. (1896) Les Jeunes, études et portraits

La vie est devenue correcte et ennuyeuse. […] La lutte devient possible. […] Son caprice est devenu sa loi unique. […] Daudet devient tout à fait curieux. […] Nous sommes devenus beaucoup plus humains.

477. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIe entretien. L’homme de lettres »

Lorsqu’ils se rencontrèrent, Jean-Jacques vivait seul, et gémissait d’être devenu célèbre: Bernardin de Saint-Pierre ne l’était point encore, mais il brûlait de le devenir. […] Il devint insensiblement comme un fils d’adoption de plus. […] C’est par Aimé Martin et par sa femme, dont j’étais devenu l’ami, que je connus et que j’aimai M.  […] Il se traverse lui-même, il s’exagère, il se ment, il devient un rhéteur. […] Je joins à ces jouissances celle de quelques bons livres, qui m’apprennent à devenir meilleur.

478. (1912) L’art de lire « Chapitre XI. Épilogue »

Le sot livre impose, étant très souvent goûté par une multitude de gens dont le nombre fait impression sur vous, et l’on ne sait pas le discuter avec la pleine liberté d’esprit que suppose Montaigne, ce qui est la seule condition à laquelle il deviendrait de profit. […] Il est très vrai aussi que la lecture devient une passion et que, comme toute passion, elle a de singuliers excès. […] Le livre est un moly qui empêche les hommes de devenir bêtes aux mains des Circé ; mais c’est un lotos, aussi, qui paraît une nourriture si délicieuse qu’il faut user de violence pour nous arracher au pays où il croît, pour nous faire rentrer dans nos vaisseaux et nous obliger à ramer.

479. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XII »

Que de peintres pourtant l’observent sans devenir bons paysagistes ! […] Vous voudriez persuader au public que j’ai voulu me proposer comme modèle, en montrant à mes lecteurs comment, par mes préceptes, je suis devenu moi-même grand écrivain. […] Gustave Brocher nous répond, par exemple, dans la Revue générale de bibliographie française (10 février 1904) : « Le travail ne suffit pas. » (Nous n’avons jamais dit que le travail suffisait ; nous avons toujours dit qu’il faut aussi le don, la vocation, la verve, l’inspiration.) « Un méchant écrivain ne deviendra pas un styliste en changeant cent fois la forme d’une phrase… » (C’est notre avis, et nous n’avons jamais prétendu le contraire.

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