J’ai découvert des perles dans son énorme fumier342. […] Car je suppose que le Chevalier n’a pas envie de l’accompagner plus loin, en Espagne, par exemple, où il découvre quelques traits de génie dans le théâtre de Caldéron, trouve que personne ne s’intéresse à Don Quichotte346, analyse (avec quel sérieux !) […] S’il est aisé d’apercevoir dans une grande littérature l’empreinte du siècle et de la race qui l’ont produite ; s’il est aisé d’entendre la guerre civile s’entrechoquer dans les vers heurtés de Dante, et de contempler dans la douce figure de Béatrix la personnification, de toutes les choses rêvées par cette époque ardente, et mystique de poètes théologiens ; s’il est aisé de suivre dans le théâtre de Voltaire les préoccupations philosophiques du dix-huitième siècle, et de voir dans le Faust de Goethe l’expression du génie métaphysique et profond de l’Allemagne ; croit-on qu’il soit beaucoup plus difficile de découvrir la cause naturelle d’où procèdent les prodiges apparents, les études calmes d’un Bernardin de Saint-Pierre en 1789, les tragédies attiques d’un Goethe à Weimar ? […] Dans Don Juan comme dans Tartuffe, mieux encore que dans Tartuffe, Molière a découvert et montré, non ce que le présent étalait à tous les yeux, mais ce qu’il recelait, pour ainsi dire, dans ses entrailles, le germe que développerait l’avenir.
Léo d’Arkaï, auteur de Il, et que je dise du premier qu il a trouvé le secret d’une forme encore plus compliquée, et de l’autre qu’il a découvert des thèmes un peu plus obscènes, n’aurai-je point fait tout le possible pour m’acquitter envers l’école symboliste ? […] Il lui arrive de découvrir ainsi un certain nombre de vérités courantes. […] Rabusson qui a eu le mérite de la découvrir. […] Cette civilisation, il n’y découvre « que des usines et des latrines161 ». […] Georges Ohnet s’appelât d’un nom en off, en eff ou en ki, beaucoup de ceux qui le raillent ne lui découvrissent tout de suite du génie.
Tout le xixe siècle est condamné, en quoi lui a-t-il donc servi de découvrir l’homme après que le xviiie siècle a eu découvert l’humanité ? […] Des gens qui ne savent pas au juste avec quoi on fait de la peinture ni ce que c’est que la poésie, cherchent de la poésie dans des portraits de canards, et s’ils ne parviennent pas à l’y découvrir, traitent le peintre de ganache et s’empressent d’aller s’extasier devant la poésie des chiens et des chevaux peints sur fer-blanc par M. […] Il est possible qu’on préfère et qu’on trouve plus nets les gens qui disent que le beau est la splendeur du vrai, qu’il y a de l’idéal partout et qu’il faut savoir le découvrir. […] L’observateur doit découvrir ces caractères typiques, les étudier et les décrire ; en décrivant un homme on en décrit dix mille. […] On ne peut rendre avec justesse que les caractères de son époque, parce que ce sont les seuls qu’on puisse étudier à fond ; par les confidences des amis, les indiscrétions de tout le monde, par l’étude de soi-même on arrive à deviner ou découvrir les tendances, le but, les secrets même des gens qu’on étudie.
Il méprisait profondément les journaux, ne manquait jamais de se découvrir lorsqu’il rencontrait dans une « gazette » le nom d’un membre de la famille royale, et n’avait cependant pas complètement échappé à l’influence de Rousseau. […] Il y eut cependant un moment difficile quand l’écolier découvrit les Mille et une Nuits et la Bibliothèque bleue. […] Elle n’est pas cachée, et nous n’avions pas besoin, pour la découvrir, qu’il fît dire à sa Muse : De ton cœur ou de toi lequel est le poète ? […] « Je frissonne de crainte et de joie… » Valentin vient de découvrir la Pureté, et il l’adore à genoux. […] Pour d’autres causes, qui forment ici la part du mystère, ses vers commençaient à trouver le chemin de tous les cœurs ; beaucoup de personnes le découvraient.
. — Parce que la mer s’en va plus loin, et alors c’est amusant, ça amène de l’imprévu, des rochers découverts qu’on ne connaît pas, des trous, des coquillages… C’est comme qui dirait le cotillon du bai, comprends-tu ? […] Mais l’inceste est bientôt découvert ; la femme du savant meurt de douleur et c’est entre le deuil de sa maîtresse et celui de sa femme que l’égaré commence à retrouver son chemin sous la lueur d’un rayon de la raison qui lui revient. […] En effet, que découvrir de nouveau dans l’existence ou dans l’œuvre d’un homme qui se raconte tous les jours, en même temps qu’il raconte les autres, et qui dit quotidiennement toutes ses pensées à ses lecteurs avec un relief et un esprit incomparables ? […] Un incroyable hasard vient de faire découvrir par M. […] Nous aimons à découvrir l’artiste dans son œuvre ; nous le préférons à son sujet ; et s’il relève véritablement de lui-même, s’il est original, nous lui pardonnons beaucoup.
Quel courtisan parfumé en manchettes de dentelles pourra découvrir une apparence de beauté dans cette boue ? […] Rousseau, qui le premier protesta et déclama contre cette vie restreinte et factice, parut découvrir la nature, La Fontaine, sans protester ni déclamer, l’avait découverte avant lui.
pourquoi ces seigneurs pèlerins de Lucques nous avaient-ils découverts dans notre pauvre cabane, et pourquoi Fior d’Aliza les avait-elle éblouis, comme une étoile dans un ciel de nuit, sur nos montagnes, éblouit l’œil et fait rêver à mal le berger ! […] Et alors même que tu parviendrais à le découvrir et que tu te coucherais, comme une chienne sans maître, au pied de sa tour pour le voir un jour mener au supplice et pour demander à mourir avec lui, qui est-ce qui te nourrira en attendant, et où trouveras-tu, sans un baïoque seulement dans la main, un asile pour reposer ta tête ?
Allez, frère Hilario, et mettez-vous seulement un sceau de silence sur votre barbe ; qui sait si, en sauvant le patrimoine de ces pauvres gens, nous ne parviendrons pas aussi à découvrir quelque embûche tendue à la vie du criminel, peut-être innocent, qu’on va juger sur de si vilaines apparences ! […] Ce que c’est que l’amour cependant, une fois qu’on a compris qu’on s’aime et qu’on découvre tout étonnée dans le cœur d’un autre le même secret qu’on se cachait à soi-même, et que ces deux secrets n’en font plus qu’un entre deux !
C’est la transcendance du langage, c’est la concentration de la pensée ou du sentiment dans peu de mots, c’est l’explosion de la phrase éclatant comme le canon sous la charge qu’une main vigoureuse a introduite et bourrée dans le tube de bronze ; c’est l’idée, le sentiment, l’image, le son, la brièveté fondus ensemble d’un seul jet au feu de l’inspiration et formant ce métal de Corinthe dont nul n’a pu découvrir le secret en le décomposant ; c’est l’algèbre sans chiffres qui abrége tout, qui dit tout, qui peint tout d’un seul trait ; c’est la conception et l’enfantement de l’âme en un seul acte, c’est le délire raisonné surexcitant au dernier degré les facultés expressives de l’homme, mais c’est le délire se connaissant, se possédant, s’exaltant en se jugeant, se contenant avec la suprême autorité du sang-froid comme le coursier emporté qui tiendrait lui-même son propre frein. […] Le livre disserte au lieu d’émouvoir, il ne creuse pas assez profondément dans la nature de l’homme pour y découvrir des vérités nouvelles.