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211. (1927) Les écrivains. Deuxième série (1895-1910)

Ne pensez-vous pas qu’il serait habile aussi de découvrir l’autre face de votre génie ? […] voilà que j’ai découvert M.  […] J’ai donc découvert M. Ernest La Jeunesse ; je l’ai découvert, comme l’alchimiste Brandt découvrit le phosphore, sans le savoir, ce qui est bien plus beau. […] Gaston Deschamps, qui croyait l’avoir découvert le premier ; M. 

212. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — K — Krysinska, Marie (1857-1908) »

Ce que Jean Moréas (de l’école romane) aura cru trouver en peinant terriblement sur les vieux bouquins de Ronsard et quelques dictionnaires ignorés, Marie Krysinska ne peut-elle l’avoir découvert aussi en jouant avec les frous-frous de sa jupe, les perles d’un collier, le souvenir d’un rêve ?

213. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Avant-propos » pp. -

C’est faire apprécier au lecteur l’ensemble de toutes les tentatives, dans lesquelles les auteurs se sont essayé à voir avec des yeux autres que ceux de tout le monde ; à mettre en relief les grâces et l’originalité des arts mis au ban par les Académies et les Instituts ; à découvrir le caractère (la beauté) d’un paysage de la banlieue de Paris ; — à apporter à une figure d’imagination la vie vraie, donnée par dix ans d’observations sur un être vivant (Renée Mauperin, Germinie Lacerteux) ; à ne plus faire éternellement tourner le roman autour d’une amourette ; à hausser le roman moderne à une sérieuse étude de l’amitié fraternelle, (Les Frères Zemganno) ou à une psychologie de la religiosité chez la femme (Madame Gervaisais) ; — à introduire au théâtre une langue littéraire parlée ; — à utiliser en histoire des matériaux historiques, restés sans emploi avant eux, (les lettres autographes, les tableaux, les gravures, l’objet mobilier) ; — tentatives enfin, où les deux frères ont cherché à faire du neuf, ont fait leurs efforts pour doter les diverses branches de la littérature de quelque chose, que n’avaient point songé à trouver leurs prédécesseurs.

214. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

Il découvrit, lui qui voyait tout, en tête d’une méchante comédie de Boursault, une dissertation littéraire et religieuse, signée d’un théatin nommé le P.  […] ne vois-tu pas, malheureux, que plus ses petits yeux sont éveillés, et plus vite ils découvriront ces cinquante-deux ans endormis et blottis sous ta perruque ! […] « Oui, levez-vous un peu, s’il vous plaît ; un peu plus de ce côté-là ; le corps tourne ainsi ; la tête un peu levée, afin que la beauté du cou paraisse ; ceci un peu plus découvert (il découvre un peu plus la gorge), bon, là, un peu davantage, encore tant soit peu ; — un peu plus de ce côté, je vous prie, vos yeux tournés vers moi, vos regards attachés aux miens !  […] Moins que rien : notre homme, notre quiétiste vient de découvrir que cet homme ruiné, dont la ruine le faisait rire, c’est lui-même ! […] Il faut cultiver, croyez-moi, ces esprits ingénieux et féconds, ils sont d’un grand profit à la critique, et bientôt elle finit par y découvrir toutes sortes d’aspects inattendus.

215. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre III. Le lien des caractères généraux ou la raison explicative des choses » pp. 387-464

. — Selon qu’il s’agit des composés réels ou des composés mentaux, la méthode pour découvrir l’intermédiaire est différente, mais la liaison de la seconde donnée et de la première se fait de la même façon. — Sciences expérimentales très avancées. — Analogie de ces sciences et des sciences mathématiques. — Leurs lois les plus générales correspondent aux axiomes. — Elles énoncent comme les axiomes des propriétés de facteurs primitifs. — En quoi ces lois diffèrent encore des axiomes. — Elles sont provisoirement irréductibles. […] Il faut tâcher de savoir en quoi elle consiste, comment nous la découvrons, où nous devons la chercher. […] En d’autres termes, après l’explication des faits, considérons l’explication des lois, et, pour cela, examinons quelques-unes des lois dont aujourd’hui nous avons découvert le pourquoi et la raison. — Au dix-septième siècle, après les expériences de Galilée et de Pascal, on savait que tous les corps terrestres tendent à tomber vers la terre, et, depuis Copernic et Kepler, on comprenait que la terre et toutes les autres planètes tendent à tomber vers le soleil. […] Cette double propriété étant incluse dans la définition, on l’en extrait par analyse et on a le premier des intermédiaires cherchés. — On l’analyse, et, en se reportant aux propriétés des parallèles, on découvre que, si l’on trace la diagonale AC, l’angle BAC et l’angle ACD, l’angle DAC et l’angle BCA sont égaux deux à deux comme alternes internes ; ce qui donne un second intermédiaire. […] Mais il lui faudrait des veux bien plus perçants pour découvrir l’économie des deux bâtisses primitives, les instincts de leurs fourmis, les transactions établies entre les deux peuplades associées, et l’économie finale de l’édifice ultérieur qu’elles construisent ensemble.

216. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Pottier, Eugène (1816-1887) »

Tandis que le café-concert abrutissait la masse avec des refrains idiots, Pottier, en exil ou à l’écart, obscur, oublié, jetait aux quatre murs de sa chambre ces chansons de bataille, de revendication et de miséricorde : Jean Misère, Jean Lebras, Don Quichotte, Madeleine et Marie, Ce que dit le pain, Le Chômage, Tu ne sais donc rien, Chacun vit de son métier, Le Jour du terme, L’Insurgé, La Sacoche, Elle n’est pas morte, et cet émouvant Contremaître de fabrique, perdu dans ses œuvres posthumes… Yvette Guilbert peut convoquer le ban et l’arrière-ban de ses fournisseurs de tragique, reprendre Jules Jouy et faire appel à ses émules, elle aura de la peine à découvrir quelque chose qui atteigne au pathétique du Fils de la fange, des trois simples strophes intitulées : Déjà, ou du refrain, moins ignoré, si douloureux, si poignant, si pareil à un glas dans la bouche de Jean Misère :         Ah !

217. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 316-317

Il y a bien plus d’adresse à suivre la méthode de certains Auteurs, dont la modestie sait se mettre à l’aise, en se fêtoyant eux-mêmes sous un nom emprunté ; ils ne courent alors de risque que quand le Panégyriste est découvert ; ce qui, à la vérité, ne tarde pas.

218. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre II. De la patrie d’Homère » pp. 258-259

Cette observation nous servira à découvrir le véritable Homère.

219. (1874) Premiers lundis. Tome I « M. A. Thiers : Histoire de la révolution française — I. La Convention après le 9 thermidor. »

Malgré les recherches les plus soigneuses, la Commission n’avait découvert aucun trait qui prouvât la connivence secrète des accusés avec les factieux. Il était difficile, en effet, qu’on en découvrit, car ils ignoraient le mouvement, et ils ne se connaissaient même pas les uns les autres ; Bourbotte seul connaissait Goujon pour l’avoir rencontré dans une mission aux armées.

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