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854. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Jules de Glouvet »

En réalité, l’étincelle jaillit de Jean-Jacques Rousseau ; puis la flamme grandit, attisée par Bernardin de Saint-Pierre, par Chateaubriand, par Lamartine, par George Sand, par Michelet, et aujourd’hui elle consume délicieusement les tendres coeurs de faunes et de sylvains d’ailleurs très civilisés. […] Il apporte, d’ailleurs, dans ses notations successives d’objets particuliers, une merveilleuse netteté, et qui n’est pas un petit mérite, même en littérature  Et il va sans dire que j’exagère ici mon impression ; mais je continuerai à l’exagérer pour être clair. […] Et quoi de plus déplaisant d’ailleurs que tel ouvrier qui a lu ou que tel bourgeois à moitié lettré et à moitié intelligent ?

855. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Victor Duruy » pp. 67-94

Il trouvait d’ailleurs en M.  […] Et il comprit aussi que l’enseignement supérieur, plus qu’à tout autre régime, importe au démocratique, lequel est plus visiblement fondé sur la raison ; que d’ailleurs tous les ordres d’enseignement se tiennent secrètement et influent les uns sur les autres, soit que l’ordre supérieur fasse descendre dans les autres son esprit et leur fournisse leurs méthodes, soit qu’il se recrute continuellement et se renouvelle en eux, par la facilité offerte à tous ceux que ces méthodes ont éveillés de s’élever à un degré plus haut de la connaissance. […] Chaque année, il se faisait un devoir d’accompagner, dans les lycées où ce prélat donnait la confirmation, Mgr Darboy, qui était, d’ailleurs, un homme doux et triste et, dit-on, d’une foi très peu agressive.

856. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre VIII. La question de gout ce qui reste en dehors de la science » pp. 84-103

D’ailleurs, chacun d’eux avait bel et bien sa philosophie de l’art, sa théorie du beau ; pour être enveloppée, dissimulée, sous-entendue dans leurs jugements, elle n’en existait pas moins au fond de leur intelligence et un bon analyste est de force à l’y surprendre. […] Tel volume de vers, médiocre d’ailleurs, réussira, parce qu’il caresse les passions et les préjugés du moment. […] D’ailleurs, se fût-on, par le plus grand des hasards, entendu sur les noms de ces grands juges de la littérature, il y a gros à parier qu’ils seraient eux-mêmes en désaccord sur une foule de points, et l’on serait replongé dans l’incertitude.

857. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XII »

Ici, d’ailleurs, M. de Ryons agit en bon diable, il voit clair dans cette âme troublée, il sait que la jeune femme n’a pas cessé d’aimer son mari, et, par curiosité plus que par vertu, il entreprend de réconcilier le ménage. […] Cette figure de la petite Balbine, spirituelle d’ailleurs, semble déplacée dans une comédie si scabreuse. […] Nullement blasé, d’ailleurs, par ces voltiges perpétuelles, facilement ému, le coeur sur la main, Valmoreau est un gandin bon enfant.

858. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Monsieur Bazin. » pp. 464-485

On l’avait toujours connu, d’ailleurs, sous ce premier nom. […] Ce roman, d’ailleurs, est froid ; le soi-disant Gascon manque tout à fait de verve gasconne ; c’est partout l’auteur qui parle, on le sent, et non son cadet. […] Je ne sais, d’ailleurs, pourquoi il a cru devoir prendre tant de précautions avec sa note.

859. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur Théodore Leclercq. » pp. 526-547

Le proverbe, d’ailleurs, est devenu entre ses mains, aussi semblable qu’il peut l’être à une petite comédie. […] Nullement homme de parti d’ailleurs, se moquant des deux côtés, et sachant que l’espèce est partout la même. […] Les dernières années de sa vie, entourées et consolées d’ailleurs des soins de la plus aimable et affectueuse famille, s’écoulèrent dans des infirmités cruelles, qui ne lui arrachèrent pas une plainte.

860. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Histoire des travaux et des idées de Buffon, par M. Flourens. (Hachette. — 1850.) » pp. 347-368

Buffon, d’ailleurs, disait tenir surtout de sa mère, dont il parlait avec tendresse et complaisance. […] Cette première liaison du côté de l’Angleterre fut d’ailleurs très utile à Buffon : elle le mit à même d’être informé de bonne heure de ce qui s’y était accompli de grand dans l’ordre des sciences. […] Nulle part d’ailleurs plus que dans cet écrit de son époque septuagénaire, Buffon n’a manifesté tout ce qu’il valait par la clarté et par la plénitude de l’expression, par le courant vaste et flexible de la parole appliquée aux plus grands objets et aux plus sévères.

861. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires et correspondance de Mallet du Pan, recueillis et mis en ordre par M. A. Sayous. (2 vol. in-8º, Amyot et Cherbuliez, 1851.) — I. » pp. 471-493

La chose serait trop longue, d’ailleurs, à expliquer en détail. […] Mallet du Pan, arrivant de France avec une mission secrète de Louis XVI, très désigné d’ailleurs à l’attention des souverains et des cabinets comme à celle des princes émigrés par sa rédaction politique du Mercure, se trouvait consulté, et sollicité de parler de divers côtés à la fois. […] Dans ces citations fréquentes que je me plais à faire des plus fortes pensées de quelques publicistes d’autrefois, je n’ai point la prétention d’ailleurs de proposer des recettes directes pour nos maux et nos inquiétudes d’aujourd’hui ; il n’est point de telles recettes souveraines. — « L’art de gouverner, disait très bien l’ancien Portalis dans une lettre à Mallet, n’est point une théorie métaphysique et absolue.

862. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Madame de Motteville. » pp. 168-188

Et d’ailleurs, si Mme de Motteville, se tenant à son rôle de femme, ne disant que ce qu’elle a appris par elle-même ou de bonne source, n’essaye pas de pénétrer les secrets du cabinet (dont elle devine pourtant très bien quelques-uns), elle nous peint au naturel l’esprit général des situations et le caractère moral des personnages : c’est ce côté durable que le temps a dégagé en elle, et qui la place désormais à un rang si distingué et si bien établi. […] Sa nature calme et peu passionnée ne paraît point avoir souffert d’ailleurs d’une telle union : En l’année 1639, ayant épousé M. de Motteville, dit-elle, qui n’avait point d’enfants et avait beaucoup de biens, j’y trouvai de la douceur avec une abondance de toutes choses ; et si j’avais voulu profiter de l’amitié qu’il avait pour moi, et recevoir tous les avantages qu’il pouvait et voulait me faire, je me serais trouvée riche après sa mort. […] Présente ou absente d’ailleurs, sa fidélité ne se démentit jamais.

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