Les critiques craignent beaucoup plus le ridicule d’admirer trop que l’injustice de ne pas louer assez. […] Le fait est que les plus grands hommes n’ont pas craint d’avouer, et souvent avec une franchise qui me les rend bien autrement sympathiques que les contempteurs toujours suspects de la réputation, un sentiment trop humain et trop naturel pour qu’on puisse, sans injustice, le taxer de vanité pure et de faiblesse indigne des grandes âmes.
Il se met à rire, et dit que l’armée n’a plus rien à craindre de la famine, qu’elle a des provisions sous la main.
Oui, oui, je crains bien que l’opinion de Leconte de Lisle soit l’opinion des intelligents et des délicats, sur l’existence humaine.
Rien de tel n’est à craindre avec un signe arbitraire ; quand le oua-oua devient un chien, le cri de l’animal, n’étant plus l’objet d’une attention spéciale, rentre dans le rang par l’effet de l’habitude négative ; l’enfant comprendra mieux dès lors comment il y a des chiens muets, et la définition anatomique de l’animal, à l’intelligence de laquelle l’onomatopée faisait obstacle, pénétrera facilement dans son esprit.
Je crains bien, s’il se pique de philosophie, que cela veuille dire simplement qu’il est un homme à système, à idées préconçues et fixes… » Et insistant : « Je les admire tous, nos grands philosophes ! […] II Cette survie agissante de Pascal se justifie encore par un don et une qualité que je ne craindrai pas d’appeler d’un mot qui risque d’étonner : son réalisme.
Renan Dilettante, comme je viens de le décrire, par éducation, par milieu et par théorie, il était à craindre que M. […] Renan, car nul ne l’a pratiquée avec plus de constance que celui qui invoquait, à la première page de sa Vie de Jésus, l’âme pure d’une Morte vénérée, et qui lui disait en une prière ardemment élancée vers l’insaisissable au-delà des heures obscures : « Révèle-moi, ô bon génie, à moi que tu aimais, ces vérités qui dominent la mort, empêchent de la craindre et la font presque aimer !
L’homme qui en est pénétré passe sa vie comme les puritains, à vénérer et à craindre.
Mais, comme les deux directions que nous avons à suivre se trouvent marquées dans l’intelligence d’une part, dans l’instinct et l’intuition de J’autre, nous ne craignons pas de nous égarer.
Il craint, il est vrai, qu’on ne lui reproche de s’arrêter à des contes de vieille, mais il se justifie en disant : « Rien n’est plus répandu que ce récit, et notre histoire en langue vulgaire (nostratium vernacula historia) n’a pas rougi de le rapporter. […] Giano di Duccio, comme on l’a vu, y rentrait sans crainte, croyant le parti des Guidotti dépourvu de toutes chances de revanche : Giovanni lui annonça que dans dix jours les exilés seraient redevenus maîtres de la ville ; mais en même temps il lui donna des conseils et un « bref » grâce auxquels il n’aurait rien à craindre d’eux, et tout se passa comme il l’avait prédit.