Je m’assure qu’il y avait quelque chevalier du règne de François Ier qui regrettait dans son manoir les tournois de la vieille Cour, et ces temps où la France s’en allait en guerre contre les mécréants et les Infidèles. […] Il aimait naturellement les beaux-arts, les lettres et la grandeur, et il n’est pas rare de le surprendre dans une sorte d’admiration pour la cour de Rome.
Elle avait traversé la Révolution encore fort jeune ; elle était moins femme de cour. […] « Il est certain que M. de Ferriol ne fit aucun voyage en France de 1699 à 1711, car sa correspondance avec la Cour est régulière. […] Brue, son frère, en l’envoyant à la Cour, pour passer ensuite en Italie, afin de jeter à Rome les premières dispositions de son dessein de parvenir à la pourpre romaine. […] C’est un homme qui toujours l’a porté fort haut et a fait le seigneur à la cour. […] Bien que remplacé par le comte Desalleurs, qui prend en main les affaires de l’ambassade le 2 novembre 1710, M. de Ferriol n’en continue pas moins de correspondre avec la Cour sur les affaires, se plaint vivement de M.
Il supplia Pétrarque d’accepter le titre et l’emploi de secrétaire de la cour pontificale. […] La cour d’Avignon, voulant opposer tribun à tribun, rendit la liberté à Rienzi et l’envoya à Rome comme délégué du pape. […] Le bon Charles VI ne se souvint pas de l’injure et fit ses efforts pour retenir le poète à sa cour ; mais Pétrarque n’aspirait qu’à l’Italie. […] Le roi de Naples l’appelait à sa cour pour lui donner la direction des affaires diplomatiques, ainsi qu’avait voulu le faire Clément VI ; il refusait avec persistance tout poste d’éclat qui aurait pu lui enlever la paix, trésor unique de son âme. […] Urbain V fît commenter et publier cette lettre de Pétrarque comme un manifeste diplomatique, et partit enfin pour Rome avec toute sa cour.
Après la fuite, la cour arrive à Saint-Germain la nuit ; les grands seigneurs couchent dans la paille ou dans leur carrosse ; on dirait un campement de Bohémiens. […] Dans une de ces trêves qui séparèrent les différentes Frondes, les gentilshommes fidèles à la cour se plaisaient à prendre avec les Parisiens des airs provocants. […] François Ier, qu’une flatterie décidément excessive a surnommé le Père des Lettres, mais qui fut un père fort impérieux, mécontent des railleries que les auteurs de farces et de moralités n’épargnaient pas aux scandales de sa cour et aux dilapidations des favoris et favorites, rendit un édit qui interdisait sous peine de la hart toute allusion aux affaires publiques. […] L’histoire n’était guère que le récit monotone des hauts faits et surtout des méfaits ayant pour auteurs des princes, des conquérants, des gens de cour. […] Il n’est jamais indifférent de savoir qu’à tel moment une Université, une petite cour, une Académie ont été, sur tel ou tel point du sol national, des centres lumineux d’un rayonnement plus ou moins vaste.
Il est fils d’un roi d’une contrée des Indes, située au pied des monts Himalaya ; de jeunes guerriers, ses pages, élevés avec lui à la cour de son père, rivalisaient avec leur prince dans tous les exercices de la chasse et de la guerre et sur les champs de bataille. […] Les filles des rois guerriers ont le droit de choisir leurs époux parmi les prétendants des familles royales, convoqués pour cette cérémonie à la cour du père. […] Elle feint de vouloir choisir un nouvel époux, et fait proclamer dans tous les États voisins que les prétendants à sa main peuvent se présenter à la cour du roi son père. […] Il charge Nala de préparer ses coursiers, et de le conduire à la cour du roi dont Damayanti est la fille. […] Mais Nala reste encore méconnaissable à tous les yeux sous la grossière apparence d’un conducteur de chars ; sa beauté tout intérieure est voilée, pour que la honte de sa condition présente n’éclate pas à la cour du roi son beau-père.
Ma mère, qui est de Paris et qui a été élevée à la cour, nous a transmis les goûts et les sentiments délicats du monde où elle a vécu dans son premier âge. […] Richelieu lui avait donné l’Académie, la religion lui avait donné la chaire, Louis XIV lui avait donné sa cour de poètes, d’orateurs, de moralistes. […] Les gerbes de lumière, jaillissant des lustres, de la rampe, des candélabres, et répercutées par les diamants des femmes de la cour, m’éblouirent un moment comme d’une cécité lumineuse. […] Écoutez, vous qui connaissez les ambitieux de cour ou de popularité ; est-ce Séjan qui parle ? […] Vaincu par lui, j’entrai dans une autre carrière, Et mon âme à la cour s’attacha tout entière.
La cour elle-même change de caractère. […] Ézéchiel Spanheim, Relation de la Cour de France en 1690. […] Lebarq, Histoire critique]. — Il a prêché à Paris : le Carême de 1660, aux Minimes de la place Royale ; — le Carême de 1661, aux Carmélites du faubourg Saint-Jacques ; — le Carême de 1662, à la cour ; — l’Avent de 1665, à la cour ; — le Carême de 1666, à la cour ; — l’Avent de 1668, à Saint-Thomas du Louvre ; — et l’Avent de 1669, à la cour. — Il faut dater environ du même temps l’Oraison funèbre de Nicolas Cornet, 1663 ; et celle de la reine d’Angleterre, 1669. — Celle-ci est le second écrit qu’il ait fait imprimer, sur les instances de Madame, duchesse d’Orléans. […] Ezéchiel Spanheim, Relation de la cour de France en 1690]. — Correspondance avec Leibniz [Cf. […] Weiss, « Bourdaloue », dans la Revue des cours littéraires, septembre 1866 ; — abbé Hurel, Les Prédicateurs sacrés à la cour de Louis XIV, Paris, 1872 ; — A.
— Incessamment rallumée, la querelle du Parlement et de la Cour sera l’une des flammèches qui provoqueront la grande explosion finale, et les brandons jansénistes qui couvent sous la cendre trouveront leur emploi en 1791 lorsqu’on attaquera l’édifice ecclésiastique Mais, dans cet antique foyer, il ne peut y avoir que des cendres chaudes, des tisons enfouis, parfois des pétillements et des feux de paille ; par lui-même et à lui seul, il n’est point incendiaire. […] Une sorte de confraternité ou de compérage fait que les nobles se préfèrent entre eux et pour tout au reste de la nation… C’est la cour qui a régné et non le monarque. C’est la cour qui crée et distribue les places. Et qu’est-ce que la cour, sinon la tête de cette immense aristocratie qui couvre toutes les parties de la France, qui, par ses membres, atteint à tout, et exerce partout ce qu’il y a d’essentiel dans toutes les parties de la puissance publique ? […] Geffroy, Gustave III et la cour de France, « Paris, avec son esprit républicain, applaudit ordinairement ce qui est tombé à Fontainebleau. » (Lettre de Mme de Staël, du 17 septembre 1786.)
Tous les esprits sont pleins de lui ; tous célèbrent ses louanges, s’inquiètent des bruits répandus sur le mécontentement de la cour, se jurent de ne pas abandonner le général qui les protège. […] Elle est forcée de fuir ; elle cherche un asile loin du peuple qui la menace et de la cour qui l’abandonne. […] Werner, connu, même en France, par le succès mérité de sa tragédie de Luther, et qui réunit au plus haut degré deux qualités inconciliables en apparence, l’observation spirituelle et souvent plaisante du cœur humain, et une mélancolie enthousiaste et rêveuse, Werner, dans son Attila, présente à nos regards la cour nombreuse de Valentinien, se livrant aux danses, aux concerts, à tous les plaisirs, tandis que le fléau de Dieu est aux portes de Rome. […] J’ai retranché, par exemple, une assez longue scène entre les généraux, après un festin durant lequel Tersky leur a fait signer l’engagement de rester fidèles à Wallstein, contre la volonté même de la cour. […] Une suppression plus importante à laquelle je me suis condamné, c’est celle de plusieurs scènes dans lesquelles Schiller faisait paraître de simples soldats, les uns au milieu de la révolte, et que Wallstein s’efforçait de ramener à son parti, les autres, qu’un général gagné par la cour engageait à assassiner Wallstein.