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1507. (1856) Cours familier de littérature. II « VIIIe entretien » pp. 87-159

Ce n’est plus le récit, c’est le drame ; ce n’est plus la draperie, c’est le nu ; ce n’est plus le portrait, c’est l’homme ; l’homme avec tous ses traits vivants, calqués sur les beautés comme sur les difformités de sa nature ; la photographie du siècle ; un roi, une cour, des flatteurs, des courtisans, des ambitieux, des hypocrites, des hommes de bien, des méchants, des femmes, des pontifes, une nation tout entière saisie au passage dans son mouvement le plus accéléré, et reproduite, non pas seulement par l’art, mais par la passion.

1508. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre premier. Le Moyen Âge (842-1498) » pp. 1-39

. — Il reparaît à la cour, 1492. — Sa retraite, 1498. — Ses tentatives pour rentrer en grâce auprès de Louis XII ; — Ses dernières années, 1505-1510 ; — Et sa mort.

1509. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre I : Variations des espèces à l’état domestique »

Chez les Romains, nous apprenons de Pline qu’on adjugeait des prix considérables à des Pigeons ; « voire même, dit le naturaliste latin, qu’ils en sont venus jusqu’à pouvoir rendre compte de leur race et de leur généalogie. » Dans l’Inde, vers l’année 1600, Akbar-Khan était grand amateur de Pigeons ; on en prit au moins vingt mille avec sa cour.

1510. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « III. M. Michelet » pp. 47-96

Il les faisait, le cœur saignant, quitte à les faire payer plus tard aux hommes ou à la destinée, courbé dans ses intrigues de cour comme un géant enchaîné sous une porte basse, descendant aux plus vils procédés avec une nature héroïque, amant réel ou joué des reines qui l’avaient en mépris, pourvoyeur de favoris afin de tenir mieux contre les pourvoyeuses de maîtresses, vivant avec ce roi ennuyé qui le détestait, comme on vit en tête-à-tête avec un tigre, quand on n’a pas de pistolets, mais acceptant tout cela, et ces indignités, et ces ravalements, et ces abaissements, et ces étouffements pour le service de son idée et de la France, et pour donner à un pays qui s’en allait à l’anarchie par toutes ses pentes, la solidité d’un État !

1511. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Edgar Poe »

Le Tasse, plus infortuné encore que Milton, avant d’être captif et fou, était l’éclat d’une cour et l’amour de Léonore de Ferrare.

1512. (1910) Propos littéraires. Cinquième série

Les faits, établis par la grande enquête faite, en 1763, par la Cour des Comptes, sont absolument navrants : « À Arracourt, de 1730 à 1740, le jour de terre (journal) rapportait communément six quartes de blé pesant chacune cent livres et plus ; il y avait un grand nombre de laboureurs ; les terres étaient bien cultivées et le jour se vendait cent écus ; le jour de terre se donne, aujourd’hui, pour dix écus… M. de Montureux, ne trouvant plus de fermiers, est obligé de faire labourer par ses domestiques. […] C’est ainsi que les meilleurs vers du froid Saint-Lambert se trouvent ici, parce qu’ils se rapportent à la redoutable et abominable corvée : J’ai vu le magistrat qui régit la province, L’esclave de la Cour et l’ennemi du Prince, Commander la corvée à de tristes cantons Où Cérès et la Faim commandent les moissons, On avait consumé les grains de l’autre année ; Et je crois voir encor la veuve infortunée, Le débile orphelin, le vieillard épuisé, Se traîner en pleurant au travail imposé. […] Suivant la lecture et l’état [d’âme] de ces pauvres frères [elle les confond à dessein et ne fait aucune distinction entre celui qui est mort et celui qui est vivant], je le prie ou le bénis et m’en retourne, repliant dans ma poche et en mon cour cette bien-aimée écriture. […] Michel Breuil, docteur en droit, avocat à la cour d’appel de Paris. […] Il fut homme de famille et homme de cour ; il s’occupa un peu d’histoire ; il se refit une âme religieuse, de quoi il était un peu besoin.

1513. (1853) Histoire de la littérature française sous la Restauration. Tome I

La première fois, c’était le 7 juillet 1810, un envoyé secret de Louis Bonaparte, alors roi de Hollande, est venu lui apporter une lettre autographe dans laquelle le grand philosophe était appelé à la cour du frère de l’empereur, qui voulait lui confier ce qu’il avait de plus précieux au monde, l’éducation de son fils, « peut-être appelé à commander à ses semblables », comme il le disait avec une défiance prophétique.

1514. (1890) Causeries littéraires (1872-1888)

Ailleurs, le même potentat cherchant à séduire le même coupeur de bourses qu’il veut emmener à sa cour : Je te fais prince. […] Lequesnois, un grave président à la Cour de cassation, est né dans le département du Nord. […] Il lui fait la cour et espère réussir, ce que Mme Fourchambault voit sans déplaisir : une institutrice, bagatelle ! […] D’un côté, la cour d’assises, de l’autre une prime de deux millions.

1515. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Delille »

Il passa de la Suisse à la petite cour du duc de Brunswick, où il travailla à son poëme de la Pitié.

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