La foiblesse du corps avoit sans doute énervé la vigueur de son imagination ; ou bien, il faut supposer qu’il n’en avoit jamais eu.
La partie supérieure du corps penchée avec grâce.
Cette première expiation de Cédar paraît assez complète : car il souffre vraiment tout ce qu’il peut souffrir dans son corps et dans son âme et comme époux, et comme père, et comme membre d’une société humaine. […] Et, par exemple, dans la « Première Vision », la description du corps de Daïdha endormie n’a pas moins de soixante-dix vers ; chacune des parties de ce corps les bras, le cou, les mains, les doigts, les épaules, les cheveux, le sein, la hanche, le visage, les yeux, les paupières, le nez, la bouche, etc. […] Lamartine nous peint ce corps de jeune fille, comme il peindrait le corps symbolique d’un dieu, la forme d’Indra ou de Bouddha, représentative de l’Univers lui-même. […] » Ichmé entend le bruit d’un corps qui tombe. […] Sur l’impossibilité de concevoir Dieu séparé du monde, Lamartine avait d’abord écrit : Mes ouvrages et moi, nous ne sommes pas deux ; Comme l’ombre du corps, je me sépare d’eux ; Mais si le corps s’en va, l’image s’évapore : Qui pourrait séparer le rayon de l’aurore ?
Chevalier de] Un ton naturel de gaieté & de badinage, cet air d’aisance qu’on ne puise qu’à la Cour, ce molle atque facetum si précieux & si rare, caractérisent éminemment ses Poésies, qui ne sont pas encore recueillies en un corps de volume comme celles de l’Abbé Chaulieu, qu’il paroît s’être proposé pour modele, & qu’il surpasse par la correction du style & par les agrémens qui ne naissent que de l’esprit.
Dans le désordre apparent de sa narration, Joinville commence par un trait principal et caractéristique : c’est qu’en plusieurs occasions signalées, saint Louis mit son corps et sa personne en péril de mort pour épargner dommage à son peuple. […] » Et ils répondirent tous ensemble que non ; car ils aimeraient mieux mettre leurs corps à l’aventure que d’acheter une nef 4 000 livres et plus. — « Et pourquoi, reprit le roi, me conseillez-vous donc que je descende ? […] [NdA] « Devant le corps de Notre-Seigneur qui était sur le vaisseau. » 87.
Nous étions là, le corps incliné elles jambes écartées pour élargir notre base et résister avec plus d’avantage, et les deux mains cramponnées à nos chapeaux pour les assurer sur nos têtes. Le tumulte immense de la mer, la course bruyante des vagues, celle, non moins rapide, mais silencieuse, des nuages, les oiseaux de marine qui flottaient dans le ciel et balançaient leur corps grêle entre deux ailes arquées et d’une envergure démesurée, tout cet ensemble d’harmonies sauvages et retentissantes qui venaient toutes converger à l’âme de deux êtres de cinq pieds de hauteur, plantés sur la crête d’une falaise, secoués comme des feuilles par l’énergie du vent, et qui n'étaient guère plus apparents dans cette immensité que deux oiseaux perchés sur une motte de terre : oh ! […] Aucun de ceux qui connaissent ce drôle de corps, cet homme d’esprit infecté de mauvais goût, ne saurait prétendre que son influence puisse être bonne, à la longue, pour personne ; mais relativement, et pour un temps très court, Barbey dut être utile à Guérin.
Le grand feu du canon favorisa le passage et ébranla si fort les ennemis, qu’ils se retirèrent en désordre, et portèrent à Montbas (commandant d’un corps hollandais), qui était avec le gros de ses troupes dans son camp, au-dessous de Tolhus, la triste nouvelle du passage forcé et de l’entrée de mes troupes dans le Betau. […] Le prince ne songea d’abord qu’à mettre ce qu’il y avait de cavalerie passée en bataille, afin de marcher ensuite avec un corps réglé aux ennemis, ou pour les combattre, ou du moins pour les inquiéter dans leur retraite. […] Je fis passer brusquement des troupes, afin de fortifier le corps du prince de Condé ; je fis travailler diligemment à un pont de bateaux sur le Rhin, et je demeurai avec mon frère, le vicomte de Turenne, et le reste de l’armée sur les bords du Rhin, pour m’opposer au prince d’Orange, en cas que, sur l’avis du passage forcé du Rhin, il eût pris le parti de passer brusquement l’Yssel et de marcher à moi pour tomber sur l’armée à demi passée et attaquer mon arrière-garde », Vous aurez remarqué ces mots : « le passage qui fut glorieux pour la nation… » ; Louis XIV ne se donne que comme ayant été présent et reporte la gloire sur la nation même.
Il coupe par la Bavière, visite Friessen, Lanspergs, Augsbourg où ils sont traités par le corps de ville non-seulement en gentilshommes, mais en personnages de haute condition, ni plus ni moins que barons ou chevaliers. […] Toute fatigue d’esprit et de corps était loin de lui. […] Le monde, ennemi de sa longue domination, avait premièrement brisé et fracassé toutes les pièces de ce corps admirable, et parce qu’encore tout mort, renversé et défiguré, il lui faisait horreur, il en avait enseveli la ruine même.
Si je rencontrais une pierre, mon imagination en faisait un homme pétrifié ; si j’entendais quelques oiseaux, c’étaient des hommes couverts de plumes ; les arbres du boulevard, c’étaient encore des hommes chargés de feuilles ; les fontaines, en coulant, s’échappaient de quelque corps humain ; je croyais que les images et les statues allaient marcher, les murailles parler, les bœufs et les autres animaux du même genre rendre des présages, que du ciel, du ciel lui-même, et de l’orbite enflammée du soleil descendraient soudain quelques oracles. […] dès que j’eus entendu prononcer ce nom de magicienne qui m’avait toujours séduit, loin de songer à me précautionner contre Pamphile (l’hôtesse elle-même), je me sentis au contraire l’envie d’aller de ce pas la prier de m’initier à son art, quoi qu’il pût m’en coûter, et il me tardait de me jeter à corps perdu dans cet abîme. […] Mais, au commencement de la nuit, Vénus revient du repas de noces, abreuvée de rasades, répandant une odeur de baume, et le corps entier ceint de roses éblouissantes.