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663. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. LE COMTE MOLÉ (Réception à l’Académie.) » pp. 190-210

Ceux qui ne se sont occupés toute leur vie que des lettres, ne peuvent avoir que des torts et des peccadilles littéraires, et ils en ont nécessairement, à moins d’être et d’avoir été toujours des sujets exemplaires, ce qui, on en conviendra, est la pire des choses en littérature. […] La société, a-t-on dit, est une invention d’Orphée ; mais il convient d’y veiller, de l’entourer d’un entretien perpétuel, sous peine d’avoir à la réinventer encore.

664. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre premier. De l’amour de la gloire »

La vertu, j’en conviens, sait jouir d’elle-même ; moi, j’ai besoin de vous pour obtenir le prix qui m’est nécessaire, pour que la gloire de mon nom soit unie au mérite de mes actions. » Quelle franchise, quelle simplicité dans ce contrat ! […] C’est de mon père enfin, c’est de l’homme de ce temps qui a recueilli le plus de gloire, et qui en retrouvera le plus dans la justice impartiale des siècles, que je craignais surtout d’approcher, en décrivant toutes les périodes du cours éclatant de la gloire ; mais ce n’est pas à l’homme qui a montré, pour le premier objet de ses affections, une sensibilité aussi rare que son génie ; ce n’est pas à lui que peut convenir aucun des traits dont j’ai composé ce tableau ; et si je m’aidais des souvenirs que je lui dois, ce serait pour montrer combien l’amour de la vertu peut apporter de changement dans la nature, et les malheurs de la passion de la gloire.

665. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre 2. La littérature militante »

En attendant que Henri IV ait remis la controverse et la prédication au ton qui leur convient, les débuts de Du Perron et de Du Plessis-Mornay217 promettent dès lors de meilleurs jours. […] Ce soldat que les loisirs d’une prison firent écrivain, trouva le style qui convenait à son âme douce et forte : un style familier et vigoureux, sans ombre de prétention ni d’effets.

666. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « J.-J. Weiss  »

Weiss a l’admiration naturellement hyperbolique  Tout le monde convient que l’exposition de Bajazet est des plus habiles : si M.  […] Weiss, on conviendrait que le Tartufe n’est amusant d’aucune manière. » — La critique traditionnelle exalte la bonté de Molière : M. 

667. (1914) Enquête : L’Académie française (Les Marges)

Convenons qu’il n’est pas déjà si mauvais. […] Il ne convient ni d’en sourire ni de s’en indigner.

668. (1899) Le préjugé de la vie de bohème (article de la Revue des Revues) pp. 459-469

Interrogez là-dessus un peintre, un musicien ou un sculpteur, ou même un poète, du moment qu’il n’écrit pas en prose, car le journalisme et le roman forcent l’artiste à l’usage du monde : s’il est franc, il conviendra que le secret de son « air » est dans cette remarque psychologique. […] Pour être exceptionnel, il faut faire sentir qu’on peut, dans le convenu, être parfait : autrement, on n’est qu’anormal et dévoyé.

669. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre IX. Inquiets et mystiques » pp. 111-135

L’immodestie commence chez celui qui excède la mesure qui convient. […] Bérenger, pas celui du Sénat, celui des Étudiants, le même rajeuni, vient de produire L’Effort attendu, le roman sur l’action qui convenait pour confondre les derniers opposants et rallier les perplexes.

670. (1785) De la vie et des poëmes de Dante pp. 19-42

Celui de ménager ses couleurs ; car il s’agit d’en fournir aux dessins les plus fiers qui aient été tracés de main d’homme ; et lorsqu’on est pauvre et délicat, il convient d’être sobre. […] Dante n’a pas donné le nom de comédie aux trois grandes parties de son poëme, parce qu’il finit d’une manière heureuse, ayant le Paradis pour dénouement, ainsi que l’ont cru les commentateurs : mais parce qu’ayant honoré l’Énéide du nom d’ alta tragedia , il a voulu prendre un titre plus humble, qui convînt mieux au style qu’il emploie, si différent en effet de celui de son maître.

671. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Madame, duchesse d’Orléans. (D’après les Mémoires de Cosnac.) » pp. 305-321

Il est convenu aujourd’hui de le nier, et il semble établi de dire quelle est morte d’un choléra-morbus. […] Pour ce je ne sais quoi tant rebattu, donné si souvent en pur don à tant de personnes indignes, ce je ne sais quoi qui descendait d’abord jusqu’au fond des cœurs, les délicats convenaient que chez les autres il était copie, qu’il n’était original qu’en Madame.

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