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623. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « DES MÉMOIRES DE MIRABEAU ET DE L’ÉTUDE DE M. VICTOR HUGO a ce sujet. » pp. 273-306

Parmi les documents récents qui se rapportent à cette vie publique, il convient de rappeler les Souvenirs sur Mirabeau par Étienne Dumont (de Genève), livre de bonne foi et de sens, écrit par un homme bien informé, sans prétention ambitieuse, quoi qu’on en ait dit ; livre qui n’atteint en rien le génie propre à Mirabeau et ne cherche point à lui dérober ni à lui soutirer son tonnerre, mais qui a replacé l’homme et le génie dans quelques-unes des conditions réelles moins grandioses. […] Ajoutez à ces traits une tournure d’humeur et de gaieté française, des saillies et des brusqueries plaisantes, non pas à la façon de Roquelaure ou de Rabelais, mais d’une haute dignité et grandeur comique, ainsi qu’il convenait à un Alceste demeuré féodal et antique baron. […] Roland a fini, comme Valazé, comme Condorcet : est-ce donc de ce seul mot rapetissant qu’il convenait de payer sa digne mémoire ? 

624. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « La Bruyère »

Il convenait à un esprit calme et fin comme l’était Suard, de réparer cette négligence injuste, avant qu’elle s’autorisât154. […] Mais, bien que, d’après la remarque de Fabre, La Bruyère ait dit que le choix des pensées est invention, il faut convenir que cette invention est trop facile et trop séduisante avec lui pour qu’on s’y livre sans réserve […] Toutes les anciennes clefs nomment en effet Nicole comme étant celui que désigne ce trait : Des Ouvrages de l’Esprit : Deux écrivains dans leurs ouvrages, etc., etc. ; mais il faut convenir qu’il se rapporterait beaucoup mieux à Balzac. — J’ai discuté ce point ailleurs ; Port-Royal, tome II, p. 390).

625. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIIIe entretien. De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis (suite) »

Tâchez donc, par la régularité de votre vie et par votre persévérance dans les études qui conviennent à votre profession, de vous élever au niveau d’une dignité où vous avez été appelé de si bonne heure. […] Au reste, dans les premiers moments de votre séjour à Rome, il vous conviendra plus généralement d’écouter les autres, que de parler beaucoup vous-même. […] Les hommes sont sujets à différentes manies : la mienne est une admiration profonde pour les productions des grands sculpteurs, et peut-être en suis-je possédé plus qu’il ne convient à un homme qui peut avoir quelque prétention à la science.

626. (1824) Observations sur la tragédie romantique pp. 5-40

c’est que les étrangers sont aussi envieux de la gloire éminente de notre littérature, qu’ils l’ont été de celle de nos armes ; et qu’il leur conviendrait de nous importer ou imposer Shakespeare et Schiller, pour qu’il ne soit plus parlé enfin de Voltaire, Racine, Molière et Corneille. […] Voilà, nous en devons convenir, ce qu’on n’oserait ni représenter ni traduire devant des Français, et ce qui fait pourtant fondre en larmes les habitués de Covent-Garden. […] Goethe aussi, car le genre romantique n’a point encore de théorie constante, Goethe, dans son Gœtz de Berlichingen, a essayé de retracer presque aussi vaguement l’image de la chevalerie du seizième siècle et de quelques-uns des désordres qui régnaient alors en Allemagne ; mais il y a mêlé des détails ignobles qui, pour être vrais, n’en sont pas plus tragiques, et ne conviendraient guère qu’à la comédie.

627. (1911) Enquête sur la question du latin (Les Marges)

Il convient d’être pratique, d’abord. […] De même le travail modéré qui consiste à herser un champ convient admirablement aux forces d’un jeune cheval de deux ans qu’il faut exercer sans l’épuiser. […] Robert Scheffer Je remarque surtout ceci : À mesure que la marée bleue envahissait le marché littéraire, nos dames de plume, qui ont l’esprit pratique, s’avisèrent que, pour assurer à leurs bas un indigo bon teint, il convenait de les tremper au préalable dans les eaux Tibériennes : ce pourquoi, les jeunes filles actuelles réclament l’enseignement du latin dont sont privés nos garçons, qui ignorent l’orthographe, pataugent dans la grammaire et méprisent la propriété des termes, hormis les vocables qui, sportifs, nous arrivent tout vifs de l’Angleterre.

628. (1889) Les premières armes du symbolisme pp. 5-50

Si la nature aveugle s’obstine à faire circuler dans ses veines un sang banalement vigoureux, il a recours à la seringue de Pravaz pour obtenir l’état morbide qui lui convient. […] Si la nature aveugle s’obstine à faire circuler dans ses veines un sang banalement vigoureux, il a recours à la seringue Pravaz pour obtenir l’état morbide qui lui convient. » Et plus loin : « Il est catholique. […] Le vers en est parfois un peu traînant, j’en conviens.

629. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 janvier 1886. »

Jusqu’ici le choix de la note qu’il convient de mettre à la basse, en tant que note de basse, c’est-à-dire indépendamment des autres notes qui entrent dans l’accord, avait une importance qui constituait une difficulté. […] Non seulement dans les parties instrumentales, mais encore dans les parties vocales où la sévérité, comme il convient, est plus de mise, il faut renoncer à relever les quintes de suite, les fausses relations, les doublures de notes à résolution obligée, les mouvements fantaisistes qui forcent à monter les notes qui doivent descendre et à descendre celles qui doivent monter, etc., tous péchés qui déchaînaient jadis la colère des puristes comme Cherubini. […] Et nous tâcherons à ce que, faite dans une langue de lecture aisée, cette œuvre de propagande Wagnérienne place enfin le Maître dans notre pays au juste rang qui lui convient, à côté des maîtres classiques, Bach, Gluck, Beethoven.

630. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre V. Le Bovarysme des collectivités : sa forme idéologique »

Il convient de noter à cette occasion que les nations ne sont pas les seules collectivités qui existent. […] Il convient de se demander si la fascination du passé n’est pas de nature à causer un danger analogue. […] « Pour que l’âme fût fixée dans cette demeure souterraine qui lui convenait pour sa seconde vie, il fallait que le corps auquel elle restait attachée fut recouvert de terre.

631. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre III : Règles relatives à la distinction du normal et du pathologique »

L’état de santé, tel qu’elle le peut définir, ne saurait convenir exactement à aucun sujet individuel, puisqu’il ne peut être établi que par rapport aux circonstances les plus communes, dont tout le monde s’écarte plus ou moins ; ce n’en est pas moins un point de repère précieux pour orienter la conduite. […] Si l’on convient de nommer type moyen l’être schématique que l’on constituerait en rassemblant en un même tout, en une sorte d’individualité abstraite, les caractères les plus fréquents dans l’espèce avec leurs formes les plus fréquentes, on pourra dire que le type normal se confond avec le type moyen, et que tout écart par rapport à cet étalon de la santé est un phénomène morbide. […] Les propositions scientifiques, relatives à l’état normal, seront plus immédiatement applicables aux cas particuliers quand elles seront accompagnées de leurs raisons ; car, alors, on saura mieux reconnaître dans quels cas il convient de les modifier en les appliquant, et dans quel sens.

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