Une gloire unique vous attend donc ; peut-être l’avez-vous déjà complètement méritée ; mais il faut beaucoup de temps aux contemporains pour apprécier les talents simples et vrais ; ne vous irritez donc point de nos hésitations à vous décerner la couronne.
Il n’écrivit que ce qu’il avait vu ou appris de la bouche des plus érudits de ses contemporains.
Lavedan est un observateur pittoresque, aigu, hardi, et qui se grise volontiers de sa propre hardiesse ; un moraliste hanté de la peur que quelque autre moraliste n’aille encore plus loin que lui dans la peinture du vice contemporain et ne paraisse donc encore plus moral.
Aujourd’hui je le trouve dans le comptoir du marchand d’estampes Clément, tripotant d’une main fiévreuse les dessins de son contemporain Guichardot, pareil à un spectre.
Aucun géologue ne conteste les changements considérables de niveau qui ont eu lieu dans la période actuelle et dont les organismes vivants ont été contemporains.
C’est que l’avenir de l’univers matériel, quoique contemporain de l’avenir d’un être conscient, n’a aucune analogie avec lui.
Du reste le public apprend à prononcer certains noms comme le résumé du génie humain : Phidias, Michel-Ange et Raphaël, puis d’autres plus rapprochés de nous, et il faut une autorité et surtout une indépendance introuvable pour proclamer ainsi la suprématie d’une œuvre contemporaine. […] Pour ce qui est de vendre cher, c’est très bien, car il n’y a jamais eu de gloire vraiment éclatante sans or, ainsi que le dit le juif Baahrou, contemporain de Job (fragm. conservés par le savant Spitzbube, de Berlin).
Si Geoffroy ne fut pas toujours exempt d’une critique un peu passionnée envers les illustres morts dont il examinait les ouvrages, on peut lui reprocher quelquefois une critique acerbe envers quelques-uns de ses contemporains. […] La guerre perpétuelle que Geoffroy semblait avoir déclarée aux auteurs ses contemporains, ne pouvait manquer de lui susciter plus d’une querelle. […] Tous les ennemis de Geoffroy (et ils étaient nombreux) donnèrent de la célébrité à cette mordante raillerie ; en homme adroit, Geoffroy garda le silence : il connaissait assez l’esprit de ses contemporains pour être persuadé que l’on ajoute à l’effet des satires dont on est l’objet, quand on a la maladresse de les discuter publiquement ; que l’on devient l’écho de ses ennemis, quand on répète dans son journal les traits qui nous sont décochés ; que, loin de les émousser, on accroît souvent leur force par une résistance imprudente, et qu’il est plus d’une situation où le jouteur habile esquive la lance de son ennemi pour la laisser frapper dans le vide, plutôt que d’amuser les spectateurs par le bruit qu’elle ferait sur le bouclier. […] C’est cette clémence qui lui concilie encore aujourd’hui des suffrages que toute l’autorité des princes peut à peine arracher, même pendant leur vie. » Voilà des noms, voilà des faits positifs, voilà le témoignage d’un auteur presque contemporain.
Georges Ancey, — qui lui, du reste, est un pessimiste déterminé et ajoute, le plus souvent, à la « rosserie » naturelle de ses contemporains. […] Lionnette de Hun n’est, d’ailleurs, pas une isolée dans la littérature contemporaine. […] Ces délicieux vieux instruments nous ont joué des airs qui leur furent contemporains, des airs tristes ou gais du dernier siècle, des mélodies simples et très claires, et tantôt très légères et tantôt très pénétrantes, de Martini, Bach et Rameau, que je connaissais tout de même un peu, et de Couperin, Locatelli, de Caix d’Herveloy, Marc Giroflée et Daquin que je ne connaissais pas du tout.