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14. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre cinquième. Genèse et action des principes d’identité et de raison suffisante. — Origines de notre structure intellectuelle »

. — Son origine dans la conscience du vouloir. […] — En cherchant quelles sont les conditions essentielles de la conscience et de la volonté. […] Donc tout changement de la conscience a un « avant » ; il n’y a point pour la conscience de commencement absolu. […] L’uniformité n’existe donc pas seulement dans les objets de la conscience ; elle existe encore et avant tout dans la conscience même, dans le courant subjectif, qui est à la fois volonté et intelligence. […] Notre conscience et la nature se répondent.

15. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre quatrième. L’idée du temps, sa genèse et son action »

De même, à en croire Spencer, tous nos états de conscience seraient « successifs » et la conscience n’apercevrait point vraiment de simultanéités : la conscience même serait une série dont les termes ne sont jamais présents que l’un après l’autre, un seul à la fois. […] Continuité, voilà le caractère de la réalité, et c’est aussi celui de la conscience. […] Il est l’actuel, parce qu’il est ce en quoi la conscience s’actualise ; il est le réel, parce qu’il est ce en quoi la conscience se réalise pour elle-même ; il est le présent, parce qu’il est ce par quoi la conscience est présente à soi. […] Combinaison des trois états dans l’état général de conscience à ce moment. […] Combinaison dans l’état général de conscience.

16. (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre III. De l’organisation des états de conscience. La liberté »

De l’organisation des états de conscience. […] Mais si le mouvement moléculaire peut créer de la sensation avec un néant de conscience, pourquoi la conscience ne créerait-elle pas du mouvement à son tour, soit avec un néant d’énergie cinétique et potentielle, soit en utilisant cette énergie a sa manière ? […] L’associationniste réduit le moi à un agrégat de faits de conscience, sensations, sentiments et idées. […] Or ces intervalles sont précisément la durée vécue, celle que la conscience perçoit : aussi la conscience nous avertirait-elle bien vite d’une diminution de la journée, si, entre le lever et le coucher du soleil, nous avions moins duré. […] C’est bien, en effet, au souvenir d’un fait de conscience passé, non à la connaissance anticipée d’un fait de conscience à venir, qu’on doit assimiler la prévision astronomique.

17. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre III. De la nature du temps »

Ainsi naît l’idée d’une Durée de l’univers, c’est-à-dire d’une conscience impersonnelle qui serait le trait d’union entre toutes les consciences individuelles, comme entre ces consciences et le reste de la nature 18. […] Le métaphysicien fera intervenir directement une conscience universelle. […] Durée implique donc conscience ; et nous mettons de la conscience au fond des choses par cela même que nous leur attribuons un temps qui dure. […] C’est que notre conscience est là. […] Essai sur les données immédiates de la conscience, en particulier p. 82 et suiv.

18. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre deuxième. Les opérations intellectuelles. — Leur rapport à l’appétition et à la motion. »

L’attention est, au fond, la conscience même, et principalement, à son degré de développement supérieur, la conscience de soi se saisissant dans sa réaction sur les impressions extérieures. […] C’est ainsi que la conscience refait sur un plan nouveau ce qu’avait ébauché un mécanisme inconscient. […] De même qu’il m’est impossible de ne pas la subir, il m’est impossible de n’en avoir pas conscience. […] La modification qui envahit ma conscience sans que j’aie conscience de l’avoir voulue participe à l’immédiate actualité de la conscience même : c’est une passion introduite dans mon action et qui contraint mon intelligence par cela même qu’elle contraint ma volonté. […] En fait il n’y a ni sujet sans objet, ni objet sans sujet : la pensée complète est à la fois conscience immédiate et représentation, en d’autres termes, conscience et imagination.

19. (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre II. De la multiplicité des états de conscience. L’idée de durée »

Elle devient d’ailleurs de plus en plus difficile à mesure que nous pénétrons plus avant dans les profondeurs de la conscience. […] Nous allons donc demander à la conscience de s’isoler du monde extérieur, et, par un vigoureux effort d’abstraction, de redevenir elle-même. […] Il y a un espace réel, sans durée, mais où des phénomènes apparaissent et disparaissent simultanément avec nos états de conscience. […] Encouragés par lui, nous avons écarté pour un instant le voile que nous interposions entre notre conscience et nous. […] Il s’en faut d’ailleurs que toutes nos idées s’incorporent ainsi à la masse de nos états de conscience.

20. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Herbert Spencer — Chapitre II : La psychologie »

L’idée est produite par une fusion de résidus, par la fusion d’un état de conscience actuel avec les états de conscience antérieurs et semblables. […] Chaque état de conscience rentre instantanément dans la classe, l’ordre, le genre, l’espèce, la variété des états de conscience antérieurs semblables à lui. […] Il a conscience des plus petites différences de position. […] Le temps in abstracto est un rapport de position entre des états de conscience. […] Un être à l’état de repos total, un être qui ne subit absolument aucun changement est mort, et une conscience qui est devenue stationnaire est une conscience qui a cessé.

21. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre troisième. L’idée-force du moi et son influence »

Cette poussière lumineuse, comme telle, ne saurait former une conscience. […] La conscience de soi enveloppe : 1° la conscience de la totalité de nos activités ; 2° la conscience de l’unité de cette totalité ; 3° la vue anticipée d’une continuation de ce tout-un pendant un avenir plus ou moins incertain. […] — Parce qu’elle est un ensemble d’activités et d’impulsions sociales réduites à une unité de conscience, et de conscience personnelle. […] De plus, outre la conscience des diverses sensations réunies, il y a dans la conscience un mode particulier de sentir qui répond à leur union même. […] Or, le moi n’est autre chose que cette représentation d’une unité de conscience.

22. (1881) La psychologie anglaise contemporaine «  M. Georges Lewes — Chapitre I : L’histoire de la philosophie »

c’est la somme des actions des objets sur la conscience. Cette somme comprend deux éléments : les matériaux que les sens apportent à la conscience ; les transformations, combinaisons, modifications que la conscience leur fait subir. […] Mais que sont ces lois de la conscience ? […] La conscience est le dernier fondement de la certitude : oui, pour moi. […] Le mécanisme nerveux, dont la conscience est une fonction, continue à exister dans l’intervalle entre deux actes de conscience.

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