Quand nous le comprenons, nous sommes aussi poètes que lui. […] Est-ce compris ? […] Je ne me flatte pas de tout comprendre. […] C’était à n’y rien comprendre. […] faut-il tant comprendre, après tout, pour aimer ?
Le plus grand des Allemands est celui qui a le mieux compris la culture gréco-latine. […] « Comprends-tu cela, Henry, le comprends-tu ? […] Il a voulu tout connaître, tout comprendre, tout expérimenter. […] Mais Taine, imbu de septentriomanie, n’a jamais compris le dix-septième siècle. […] Dans une œuvre littéraire, c’est différent : nous voulons comprendre.
Néanmoins, malgré le charme de la lecture, je trouvai l’ouvrage si obscur que je n’y compris rien du tout. […] L’un est Léviathan ; l’autre est Béhémoth. » Avez-vous compris ? […] Mais pour être grammatical il faut dire absolument le contraire de sa pensée. — “Je crains pour lui un malheur,” très bien, je comprends. — Empêchons qu’il ne lui arrive malheur, je ne comprends plus. […] Mais il avait sur la plupart d’entre eux cette supériorité, qu’il comprenait et respectait, chez ses ennemis, le courage, la foi, l’enthousiasme. […] que l’on comprend bien l’horreur native qu’eut toujours pour les mathématiques cette intelligence éprise du vague et brouillée avec l’exactitude !
Et ses répugnances nous feront mieux comprendre ses prédilections. […] Je l’ai relue ; et je n’ai pas compris davantage. […] Comprendre ces âmes, c’est comprendre l’Histoire. […] Brieux comme je l’ai comprise. […] Nous les comprenons aisément à mesure qu’ils agissent.
Jeanne ne semblait rien voir, rien sentir, rien comprendre. […] Et le vieux, sans comprendre, jeûnait, jeûnait. […] L’ambulant ne comprit pas. […] — Je ne comprends pas ; on dirait la couverture d’une porte d’aérage. […] Je comprends qu’on fasse le virtuose devant dix comme devant dix mille personnes ; mais devant une personne !
Ils comprennent vite et bien ; ils apprennent avec une facilité merveilleuse tout ce qu’il leur plaît d’apprendre. […] A cent pas de l’enceinte sacrée qui l’entoure, on saisit la direction et l’accord de ses principales lignes. — D’ailleurs, elles sont si simples qu’il suffît d’un regard pour en comprendre l’ensemble. […] Aujourd’hui un État comprend trente à quarante millions d’hommes répandus sur un territoire large et long de plusieurs centaines de lieues. […] Ainsi préparé par les mœurs, on comprend que le citoyen soit soldat sans effort et du premier coup. — Il sera marin sans beaucoup plus d’apprentissage. […] Pourtant nous en devinons assez pour comprendre ce qu’une pareille culture peut fournir aux arts qui figurent le corps humain.
Ayant compris, ou senti le premier que le drame était action, il a senti ou compris que la première obligation de l’auteur dramatique était de s’aliéner de son œuvre. […] Les romanciers comprennent qu’il faut resserrer ou concentrer la dispersion de leurs intrigues. […] Est-ce nous qui ne l’avons lui-même qu’à moitié compris ? […] Ils n’ont pas compris Molière. […] C’est une autre manière de comprendre et d’interpréter le livre.
Mais il y eut bien des inégalités nécessaires et des interruptions qui furent peu comprises des esprits prosaïques et soi-disant positifs. […] Mais jusqu’ici cette œuvre de jeunesse était restée en dehors du grand monument poétique, religieux et politique, de M. de Chateaubriand, et n’était pas comprise, pour ainsi dire, dans la même enceinte. […] Le premier ensemble, dont la rédaction remonte à 1811 et s’achève en 1822, comprend les trente premières années de sa vie jusqu’en 1800. Le second ensemble, dont la rédaction est de 1833, comprend les deux voyages de M. de Chateaubriand à Prague, le voyage à Venise, les diverses relations avec la famille royale déchue, dans cette même année. […] Le vocabulaire de M. de Chateaubriand, dans ces Mémoires, comprend toute la langue française imaginable, et ne la dépasse guère que parfois en quelque demi-douzaine de petits mots que je voudrais retrancher.
Il avait compris de bonne heure dans l’histoire que les infortunes, la pauvreté, l’exil, la fidélité réelle ou apparente aux causes perdues, forment devant la postérité un contraste pathétique avec le génie qui donne le plus sublime de ces rôles à la vie du grand citoyen, ou du grand poète, ou du grand politique. […] Rien n’y coule, tout s’y cristallise pour briller ; chaque phrase demande à être trois fois lue, mais relue deux ou trois fois pour être comprise. […] Ce commentaire est bien supérieur au texte ; toutes les anecdotes y sont rectifiées, toutes les injures palliées, tous les excès de bile adoucis, tous les venins de style réparés, déplorés, excusés, de façon qu’il ne reste guère que de belles choses à admirer et un grand homme à comprendre. […] C’est ce que je ne saurais dire ; mais ce Vaï se comprend et se répète même quand on ne peut l’expliquer : c’est un cri de détresse jeté aux échos comme la dernière note prolongée d’un chant montagnard. […] — Je vous comprends, me répondit en souriant le poète, et je vous obéirai.