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504. (1874) Premiers lundis. Tome II « Le poète Fontaney »

Ami de Charles Nodier, de Victor Hugo et des autres, il jouissait surtout de comprendre, et ne s’exerçait lui-même que rarement, bien qu’avec distinction et sentiment toujours. […] Ajoutez à cette noble qualité de l’esprit toutes les délicatesses et les fiertés de l’honnête homme et du gentleman, pour parler son langage de lord Feeling ; on comprendra quelles difficultés et quelles amertumes une telle nature dut rencontrer dans la vie.

505. (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Introduction »

Puisque, dirons-nous donc, la technique de toute une école littéraire s’est réclamée des « libertés et des franchises » de la science, et en particulier des droits du médecin, il n’est pas déplacé à la science médicale d’apprécier la mesure dans laquelle cette école a tenu ses promesses, compris ses devoirs professionnels, conduit ses investigations cliniques, justifié, enfin, les droits arrogés. […] ⁂ Notre étude pivotera tout entière autour du document humain (pathologique) et comprendra l’analyse : 1° Des qualités nécessaires à la recherche de ce document humain.

506. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Roumanille, Joseph (1818-1891) »

Il a compris que la langue natale était avilie, et il a conçu le dessein de la réhabiliter. […] Paul Mariéton Avant Mistral, Joseph Roumanille, son précurseur, se servant de la langue vulgaire pour être compris de son milieu de naissance (1845), trouvait, nouveau Malherbe, des accents littéraires dans un idiome qui ne servait plus qu’à traduire des grossièretés ou des thèmes burlesques.

507. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XVI. Consultation pour un apprenti romancier » pp. 196-200

Victor du Bled n’a jamais chiffonné que l’histoire de France de Dauban, si, malgré son âme lamartinienne, il n’osa jamais s’essayer dans la fiction personnelle, cette lacune de son éducation n’y est-elle pas pour beaucoup qu’oncques il ne manqua de respecter aucun pucelage, y compris hélas le sien ? […] Le mauvais artisan fait faux, et donc inexistant parce qu’il n’aime pas assez la vie (les arbres, les rues, les calculs, les têtes…) pour en pénétrer le sens : on ne comprend qu’en aimant.

508. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Première série

On comprend pourquoi les rimes se croisent ou s’embrassent dans le quatrain ou le sixain ; on comprend la constitution du sonnet : il y a là des symétries fort simples. […] Et quelle est la façon la plus pittoresque de comprendre et de mener la vie ? […] En réalité, aimer la nature et la « comprendre », qu’est-ce que cela ? […] Des adolescents le traitent de pion et disent : « Il ne comprend pas. » Au contraire, il est visible qu’il comprend toujours ; mais souvent il n’aime pas. […] J’essaye d’y entrer et je les comprends ; mais — que voulez-vous ?

509. (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286

De sorte que nous n’y comprenons plus rien. […] N’essayons pas de les comprendre. […] Nous comprenons qu’elles sont de caprice. […] La raison en est facile à comprendre. […] Tout véritable artiste le comprendra d’instinct.

510. (1925) Comment on devient écrivain

Il faut arriver à comprendre le réalisme comme le comprenait Balzac. […] Il y a peu d’auteurs qu’il n’ait pas compris.‌ […] Eh bien, je n’ai jamais rien compris dans l’œuvre de Dante. […] Le croyant peut s’alarmer ; le sceptique a le devoir de comprendre. […] Il ne comprenait pas le métier.

511. (1884) Propos d’un entrepreneur de démolitions pp. -294

Tu as compris que le journalisme, tel qu’en le conçoit ordinairement, ne m’est pas possible. […] Je déclare ne rien comprendre à cette distinction. […] Il était impossible de mieux comprendre cela que M.  […] Mais quelles âmes il faut pour le comprendre ! […] Cet article écrit dans un transport d’indignation qui ne sera compris que de très peu de gens fut trouvé violent.

512. (1894) Dégénérescence. Fin de siècle, le mysticisme. L’égotisme, le réalisme, le vingtième siècle

Quelques-uns des premiers préraphaélites l’ont compris. […] On ne peut donc comprendre pourquoi elle a du chagrin et verse des larmes. […] On comprend ce choix. […] Paul Hervieu, « me disait un jour… qu’il ne comprenait pas que l’on se publiât. […] Voyez et comprenez la Terre et la merveille de cette matinée et la circulation de la vie.

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