Dans Le Lys la seule héroïne complète est la femme ; l’amant malheureux n’est qu’un demi-héros qui prend très humainement une maîtresse moins platonique que son Henriette adorée, et quant au mari il nous est montré — ce qui est une des conceptions du romantisme — comme franchement insupportable, et ne méritant pas le dur sacrifice qu’on fait pour lui. […] Il serait difficile de le contester : le grand écrivain est celui qui vous montre, comme Balzac, une société complète, qui sait aller de bas en haut comme de haut en bas. […] Loti fut un égotiste bien plus complet que Barrès. […] Conséquence de cet écrasement du sentimental par le pur sensible, de cette tyrannie de la méthode rétrospective : la disparition de plus en plus complète des caractères, des types, et enfin de l’Héroïsme dans le roman.
La lune projetait à travers les pampres quelques lueurs vacillantes ; mais, bientôt voilée entièrement de nuages, elle laisse le jeune couple dans une complète obscurité.
Voulez-vous avoir la nomenclature sommaire, et cependant complète, de toutes ces lois organiques émanées pour ainsi dire du Législateur suprême : la nature de l’homme ?
Cependant elle n’était pas complète si le temps froid ou pluvieux l’empêchait d’aller passer, le soir, quand les deux femmes s’étaient retirées, une heure ou deux dans son jardin avant de s’endormir.
Elle plane en philosophe, en moraliste, en citoyen, en homme d’État, sur tous les ouvrages qu’elle analyse ; et comme un créateur, elle complète tout ce qu’elle touche.
La séduction fut si rapide et si complète, qu’on crut à un sortilége de la reine sur son mari ; le sortilége n’était que la beauté de l’une, la jeunesse ardente de l’autre, et cette supériorité d’esprit d’une femme qui employait maintenant son génie et ses charmes à fléchir, comme elle les avait employés naguère à offenser.
La République de 1848, en proclamant la neutralité complète de l’État en matière de culte et la respectueuse liberté des consciences, enleva à l’influence de Voltaire le point d’appui d’opposition qui la soutenait au-dessus de son niveau naturel.
Ils ont sonné pour moi, comme pour bien d’autres, le siècle de la liberté dans lequel nous entrons… » Voilà la page que vous demandez, mon cher confrère, et je regrette simplement qu’elle ne soit pas plus complète et plus éloquente.
Il y a plus dans Corneille de ce que l’on admire et de ce que l’on doit imiter33… » Ce jugement est complet : il indique à la fois et le genre de vérité propre au théâtre de Corneille, et l’effet qu’elle produit.