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195. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 28, du temps où les poëmes et les tableaux sont apprétiez à leur juste valeur » pp. 389-394

Combien de méchantes critiques et de comédies encore plus mauvaises, les rivaux de Moliere ont-ils composées contre lui ? […] Mais, dira-t-on, si ma comédie tombe opprimée des sifflets d’une cabale ennemie, comment le public qui n’entend plus parler de cette piece pourra-t-il lui rendre justice. […] Au contraire, je pourrois citer plusieurs comédies et plusieurs opera tombez dans le temps de leur nouveauté, et qui ont eu le même malheur quand on les a remis au théatre vingt ans après.

196. (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre II. Littérature dramatique — Chapitre I. Le théâtre avant le quinzième siècle »

Cela ne fait pas partie de la comédie : cela aide à en comprendre les origines. Simples chansons et fabliaux, chansons de caractère et monologues, tout cela, comme les parades des bateleurs, contenait de quelque façon en puissance la comédie : tout cela dut en influencer le développement. […] Il y eut, et de bonne heure, dans les écoles des représentations de pièces latines dont les comédies de collège des xviie et xviiie siècles ont continué la tradition. […] On trouve seulement dans Eustache Deschamps quelques pièces, qui nous montrent avec quelle lenteur la comédie se détache des autres genres où son origine l’engage. […] Tout cela, un jour, aidera la comédie, cette fidèle et suggestive image de l’humanité, à sortir de la farce vainement fantaisiste, ou réaliste sans portée.

197. (1906) Propos de théâtre. Troisième série

Ils ont aimé le drame, comme vous venez de vous en convaincre ; ils ont aimé aussi la comédie, et la comédie assez vive, comme vous en verrez un exemple ou deux dans le livre de M.  […]  » L’auteur était évidemment un classique, quelque habitué de la Comédie française. […] Le drame de la Chaussée, Diderot et Sedaine est une comédie larmoyante ; mais c’est encore une comédie. […] Songeons aux couplets militaires des petites comédies de Scribe. […] Dansces conditions, tout ce qui est de comédie disparaît et le rôle de La Musardière est précisément celui où il y a le plus de comédie, c’est-à-dire de réalité poussée à la charge, mais enfin de réalité.

198. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre premier. La Formation de l’Idéal classique (1498-1610) » pp. 40-106

Ce n’est plus à Sophocle ou à Aristophane que les premiers auteurs de nos tragédies ou de nos comédies « classiques » demanderont des leçons de leur art, c’est à Plaute et c’est à Sénèque. […] ] ; — les seconds Gelosi, 1577 ; — et ont-ils effectivement joué les comédies de Pierre de Larrivey ? Pierre de Larrivey [1540-1612] ; — son origine italienne ; — sa traduction des Facétieuses Nuits de Straparole, 1576 ; — ses comédies, 1579. — Il n’y en a pas une des neuf qui ne soit traduite ou « adaptée » de quelque comédie italienne. — Déclarations de Larrivey dans sa Dédicace à M. d’Amboise. — À noter également que ses comédies sont toutes en prose. — Ce sont de pures comédies d’intrigue. — Le principal intérêt qu’elles offrent est d’avoir été plus tard imitées par Molière [Cf. notamment L’Avare d’une part, et de l’autre Le Laquais, I, sc. 1 ; — La Veuve (dont l’original italien a pour auteur un Bonaparte), III, sc. 2 ; — et Les Esprits, III, sc. 6]. — D’une curieuse différence de ton entre les premières et les dernières comédies de Larrivey : La Constance, Le Fidèle, Les Tromperies ; — et en quoi celles-ci sont plus romanesques. De quelques autres auteurs de comédies : Jean Godard, Odet de Turnèbe, etc. — Le développement de la comédie est interrompu, comme celui de la tragédie, par le succès de la tragi-comédie. — La société française du temps de Charles IX et d’Henri III était-elle mûre pour la comédie ? […] Les comédies de P. 

199. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre deuxième. Les mœurs et les caractères. — Chapitre II. La vie de salon. »

On trouvait qu’il valait mieux mourir au bal ou à la comédie que dans son lit entre quatre cierges et de vilains hommes noirs. […] En 1753277, les parlementaires, qu’on vient d’exiler à Bourges, arrangent trois théâtres de société, jouent la comédie, et l’un d’eux, M.  […] Principal divertissement, la comédie de société. — Parades et excès. […] Voilà pourquoi le plus vif des divertissements est la comédie où l’on est acteur. […] Des réformateurs, des moralistes font entrer l’art théâtral dans l’éducation des enfants ; Mme de Genlis compose des comédies à leur usage et juge que cet exercice est excellent pour donner une bonne prononciation, l’assurance convenable et les grâces du maintien.

200. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Cromwell » (1827) »

Cette forme, c’est la comédie. […] ont-ils jamais mêlé la comédie à la tragédie ? […] Dès l’Iliade, Thersite et Vulcain donnent la comédie, l’un aux hommes, l’autre aux dieux. Il y a trop de nature et trop d’originalité dans la tragédie grecque, pour qu’il n’y ait pas quelquefois de la comédie. […] Tout Cromwell est en jeu dans cette comédie qui se joue entre l’Angleterre et lui.

201. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Troisième partie. Dictionnaire » pp. 243-306

— La Marche Nuptiale, comédie (Vaudeville), 1905, E. […] Œuvres. — M. et Mme Taste, comédie en acte (La Bodinière, mars 1901. — L’amour s’en mêle, comédie en un acte (Théâtre municipal de Montpellier, 1992). — La Farandole, comédie en un acte (Théâtre municipal de Nîmes), 1904. — L’Ouvrier de la Dernière Heure, (l’Œuvre), 1904. — La Mémoire des Dates, comédie en un acte (Grand Guignol), 1905. — Le Bel Atout, comédie en 3 actes (Trianon), 1905. — Cricri, comédie en un acte, (Eldorado), 1905. — Le Gardien de Square (Théâtre Royal), 1906. […] , 1903. — La Demoiselle de Comédie, id. […] Comédie Parisienne, 1898 (repris sous le titre : l’Innocent, en 1902 au Théâtre Antoine). […] Lemerre, 1904. — Il était une bergère…, conte en vers (Comédie Française), A. 

202. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 331-337

Tant que les idées de la bonne Comédie subsisteront, son nom sera mis à la tête de tous les Disciples de Thalie, soit anciens, soit modernes. […] La preuve qu’il étoit destiné à corriger les hommes, c’est que ses Comédies sont les seules qui aient eu le pouvoir de réformer les mœurs. […] Par-là, nous verrions revenir la Comédie à son institution primitive ; on proscriroit de la Scène ces froides déclamations, qui prouvent si évidemment combien elle a dégénéré parmi nous.

203. (1868) Rapport sur le progrès des lettres pp. 1-184

Gandon, qui voyait du côté gai la comédie militaire. […] Trois recueils portent son nom : Albertus, la Comédie de la Mort, Émaux et Camées. […] Chénier fit deux chapitres d’égale mesure : le chapitre de la Tragédie, le chapitre de la Comédie, et si l’un des deux était moins brillant ou moins étendu que l’autre, c’était le chapitre de la Comédie. […] La comédie l’avait pressenti, la première. […] La farce leur échappe, et la comédie par suite.

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