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586. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Le Marquis Eudes de M*** »

Nous avons fait partie de cette jeune école qui, dans les dix premières années de la Restauration, ramenée à la foi chrétienne par l’étude des de Maistre, des Bonald et des Frayssinous, succédait, non pas à l’école légère et railleuse de Voltaire, morte déjà depuis longtemps, mais à l’école positive et raisonneuse de l’Empire… Pleine d’amour pour la vérité, mais, après tout, fille de son siècle, et pleine aussi d’admiration pour la science, l’école dont nous parlons accueillait avec respect une foi dont elle sentait la grandeur et les bienfaits, mais elle n’en restait pas moins fidèle à la raison, dont elle comprenait l’autorité… La science était déjà venue en aide aux vérités chrétiennes… Cuvier montrait partout les traces du déluge et l’accord parfait des nouvelles découvertes géologiques avec le récit génésiaque.

587. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Gustave Rousselot  »

C’est ainsi, par exemple, qu’Ovide, qui fut un poète immense, est resté encore, pour nous chrétiens qui l’avons dépassé en sentiments et en idées, un poète, malgré l’erreur de ses mythologies. […] Inconséquent à tout quand il s’agit de Dieu, dédiant à Dieu son livre, dans une pose naïve de gladiateur enfant, au milieu du cirque de l’athéisme contemporain qui le nie de toutes parts, déiste d’un déisme involontaire et fatal, à travers lequel l’idée chrétienne coule, sans qu’il s’en doute peut-être, comme le sang dans la chair humaine ; déiste malgré lui, qui eût fait effacer à Bossuet sa phrase célèbre : « Le déisme n’est qu’un athéisme déguisé », voilà, en quelques mots, ce poète nouveau, à son début, qui lave les sottises de son esprit dans l’émotion de sa poésie, ce jouvenceau de vingt-trois ans qui s’en vient orgueilleusement demander à la Critique de l’égorger, si elle l’ose… et celle-ci, comme vous le voyez, ne l’égorge pas !

588. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Théodore de Banville »

Cela le met à part de Lamartine, ce Virgile chrétien plus grand que Virgile, et que Racine, s’il revenait au monde, adorerait à genoux ! […] est un spiritualiste chrétien dans ses principes et dans sa vie.

589. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Amédée Pommier »

Amédée Pommier eut les vertus chrétiennes, s’il n’eût pas la foi absolue du chrétien.

590. (1899) Arabesques pp. 1-223

De plus, stylés par la Thorah, ils considérèrent les Chrétiens comme une semence de bétail qu’il était louable d’exploiter. […] Quand un Chrétien est outragé par un Juif où met-il son humilité ? […] Quand un Juif est outragé par un Chrétien, où doit-il, d’après l’exemple chrétien, mettre sa patience ? […] Les juifs, les chrétiens, les bourgeois, les nobles, tous ont raison de s’entendre pour constituer la nouvelle aristocratie. […] Ils inventent le socialisme chrétien, c’est-à-dire le mariage de Darwin et de sainte Thérèse.

591. (1892) Sur Goethe : études critiques de littérature allemande

Elle se croyait chrétienne ; on lui démontre qu’elle est livrée au diable. […] S’il raconte des traits de chrétien accompli, c’est un christianisme qui donne le frisson. […] En est-il toujours ainsi chez ces champions de l’orthodoxie allemande, si prompts à refuser à des protestants comme eux jusqu’au titre de chrétiens ? […] Néanmoins Ellis a voulu qu’elle se présentât devant l’autel avec le costume ordinaire des vierges chrétiennes, une couronne de myrtes dans les cheveux. […] Si elle triomphe de cette dernière épreuve, on est tenté de dire que c’est le plus bel effort de la vertu chrétienne.

592. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — N. — article » pp. 403-404

Original dans son genre, sans exclure aucune des parties essentielles à la véritable Eloquence chrétienne, le P. de Neuville a réuni, dans ses Sermons, les différens caracteres des Hommes célebres qui l’ont précédé dans le Ministere évangélique.

593. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre premier. Beaux-arts. — Chapitre V. Sculpture. »

Qu’on place donc au monument d’un chrétien, d’un côté, les pleurs de la famille et les regrets des hommes ; de l’autre, le sourire de l’espérance et les joies célestes : un tel sépulcre, des deux bords duquel on verrait ainsi les scènes du temps et de l’éternité, serait admirable.

594. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 222-224

Il y a bien de la différence entre le sentiment que la charité impose à tous les Chrétiens à l’égard de ceux qui sont dans l’erreur, & les précautions que l’autorité doit prendre pour prévenir les troubles.

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