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1652. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre II. Dryden. »

VII « Un homme, dit La Bruyère, né Français et chrétien, se trouve contraint dans la satire ; les grands sujets lui sont défendus ; il les entame quelquefois et se détourne ensuite sur de petites choses qu’il relève par la beauté de son génie et de son style. » Il n’en était point ainsi en Angleterre.

1653. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1894 » pp. 185-293

Il entre, disant dans un emportement colère, que la communion chrétienne est une idolâtrie de sauvage, que la manducation et la digestion du Bon Dieu, c’est d’une matérialité dégoûtante, que les Persans avaient une communion autrement spiritualiste, une communion sous la forme de l’essence d’asclepia, une fleur blanche aux corolles roses ; et que lui ne comprend la communion qu’au moyen d’une rose : un baiser, une simple osculation avec cette fleur, dont le rose, dit-il, représente l’amour, et le blanc, l’innocence.

1654. (1862) Notices des œuvres de Shakespeare

Si, dans Troïlus et Cressida, le poëte traite un peu lestement les héros de l’Iliade, si ces grands noms lui ont si peu imposé qu’il est douteux que cette composition dramatique ne soit pas une parodie, ne croyons pas que Shakspeare ait blasphémé contre la divinité d’Homère ; rappelons-nous que nos anciens romanciers avaient fait des demi-dieux et des héros de l’antiquité de véritables chevaliers errants, et qu’Hercule, Thésée, Jason, Achille, conservaient, pendant dix gros volumes, les mêmes mœurs que les Lancelot, les Roland, les Olivier, et d’autres paladins chrétiens. […] Un recueil de nouvelles françaises, intitulé Roger-Bontemps en belle humeur, raconte la même aventure, mais à l’avantage du chrétien, et c’est le sultan Saladin qui est le juge.

1655. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome II pp. 5-461

[Épigraphe] Summa sequar fastigia rerum. Virg. Æneid. Avertissement. L’administration de l’Athénée m’ayant exprimé le vœu que je renouvelasse mon Cours sur la tragédie, je l’entremêlai de celui de la comédie ; et l’un et l’autre genres devinrent alternativement l’objet des dissertations que je soumis à mon auditoire, de semaine en semaine.

1656. (1855) Louis David, son école et son temps. Souvenirs pp. -447

Avertissement. Il y a plusieurs années que l’ouvrage que je présente aujourd’hui au public est composé, mais différentes raisons m’en ont fait différer la publication jusqu’à ce jour ; la principale a toujours été le choix du moment où je pourrais trouver le public disposé à accueillir cette histoire du peintre Louis David et de son école. L’admiration pour les ouvrages de cet illustre artiste a été si exclusive jusqu’au moment de sa mort, et ils ont été critiqués, dénigrés même avec tant de violence et d’injustice pendant les quinze ou seize années qui ont suivi son exil, qu’il m’a paru indispensable d’attendre que le temps eût calmé l’effervescence de ces passions contraires, et qu’il devînt ainsi possible de porter sur les travaux de David un jugement impartial, et de le faire accepter avec calme aux lecteurs. Si je ne me trompe, ce moment est venu, et les compositions de David, après un examen rigoureux de près de vingt années, sont sorties triomphantes de cette rude épreuve. Ses défauts, car quel est le maître qui n’en ait pas ?

1657. (1898) Introduction aux études historiques pp. 17-281

On trouve sous le nom de saint Bonaventure, dans les Extraits des poètes chrétiens de M.  […] Qu’est-ce que le groupe des gens parlant grec, le groupe chrétien, le groupe de la science moderne ? […] Il faut prendre garde de ne pas faire le champ trop grand en confondant une section avec l’ensemble (un peuple grec ou germanique avec l’ensemble des Grecs ou des Germains). 2° On doit s’assurer que les faits contenus dans le champ sont semblables sur les points où on veut généraliser ; donc se défier des noms vagues qui recouvrent des groupes très différents (Chrétiens, Français, Aryas, Romans). 3° On doit s’assurer que les cas sur lesquels on va généraliser sont des échantillons représentatifs.

1658. (1920) Essais de psychologie contemporaine. Tome I

Balzac, qui s’appelait volontiers un docteur ès sciences sociales, cite quelque part ce mot d’un philosophe chrétien : « Les hommes n’ont pas besoin de maîtres pour douter. » Cette superbe phrase serait la condamnation de ce livre, qui est un livre de recherche anxieuse, s’il n’y avait pas, dans le doute sincère, un principe de foi, comme il y a un principe de vérité dans toute erreur ingénue. […] Du pessimiste il a le trait fatal, le coup de foudre satanique, diraient les chrétiens : l’horreur de l’Etre, et le goût, l’appétit furieux du Néant. […] Parce que les premières années de sa vie chrétienne avaient eu pour lui trop de douceur, il est demeuré religieux à travers les négociations de son exégèse.

1659. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre IV. La philosophie et l’histoire. Carlyle. »

L’homme est païen aussi bien que chrétien ; la nature a deux faces ; plusieurs races, l’Inde, la Grèce, l’Italie n’ont compris que la seconde, et n’ont eu pour religions que l’adoration de la force dévergondée et l’extase de l’imagination grandiose, ou bien encore l’admiration de la forme harmonieuse avec le culte de la volupté, de la beauté et du bonheur.

1660. (1933) De mon temps…

Ajoutez-y que Villiers, idéaliste et chrétien, auteur grave et chaste, devait être profondément choqué par le caractère érotique et païen des ouvrages de Mendès.

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