D’admirables et vigoureuses touches de pinceau et surtout de burin, des traits charmants, des médaillons bien frappés, ornent en mainte page ce narré complexe et précis.
Mais le Chevalier prit la défense de Boileau, et il se mit à réciter avec admiration la belle épitaphe d’Arnaud, et la conversation spirituelle, charmante et si pleine de bonhomie, de Pyrrhus avec Cinéas : ce qui me fit plaisir ; car, au fond, j’aime Boileau, et je trouve puéril l’acharnement de nos romantiques contre cet honnête homme.
La charmante ville sortait de la brume matinale aussi parée et aussi tranquille qu’un palais de fées, et sa robe de molle vapeur rose, semblable à une jupe ouvragée de la Renaissance, était bosselée par une broderie de clochers, de cloîtres et de palais, chacun encadré dans sa verdure et dans ses fleurs.
La charmante ville sortait de la brume matinale aussi parée et aussi tranquille qu’un palais de fées, et sa robe de molle vapeur rose, semblable à une jupe ouvragée de la renaissance, était bossuée par une broderie de clochers, de cloîtres et de palais, chacun encadré dans sa verdure et dans ses fleurs.
Elle est bien charmante son école et lui fait, en vérité, grand honneur. […] Mais vraiment sa brochurette est une bien charmante et bien neuve trouvaille.
Je ne manquerai pas, Madame, si Votre Majesté Impériale le juge à propos, de lui rendre compte de la suite de ces grandes révolutions… » Il écrit à Frédéric en 1774 : « Vous souvenez-vous, Sire, d’une petite pièce charmante que vous daignâtes m’envoyer, il y a plus de quinze ans, dans laquelle vous peigniez si bien : Ce peuple sot et volage Aussi vaillant au pillage, Que lâche dans les combats ? […] Vous m’adressez des vers charmants. […] Conflit, cassation de l’arrêt du Parlement, remontrances, décision royale ordonnant aux Parlements de rapporter au Roi ces affaires sans en décider, et défendant aux Français de s’appeler les uns les autres jansénistes et semi-pélagiens, ce qui est d’une naïveté charmante. — Les Parlements s’obstinèrent.
Il y a des choses charmantes dans le récit des amours de Serge Mouret et d’Albine, et la nature vierge et sauvage qui les encadre est peinte avec une rare vigueur de touche. […] Il y en a d’autres qui sont venus au roman par la poésie : ceux-ci, leurs descriptions les trahissent ; et, pour consciencieusement qu’ils s’appliquent à la peinture de l’exacte réalité, je ne sais quoi de délicat et de charmant, ou de douloureux et d’ému, perce toujours, qui les fait reconnaître poètes.
Et immédiatement : « Le succès du charmant Caprice d’Alfred de Musset fait honneur au public et montre qu’il y a encore de l’émotion littéraire délicate, pour qui sait la réveiller. » Même sur ce Balzac qui l’a tant attaqué, et que lui-même a tant attaqué, il y voit juste, comme malgré lui, par son goût du talent qui l’emporte sur sa haine : « Acceptons », écrit-il, au lendemain de la mort de son ennemi, « acceptons du talent qui n’est plus, l’héritage opulent et complexe qu’il nous a laissé. […] … il déclame : Derrière chez nous il y a un vieux bocage, Le rossignol il y chant’ tous les jours ; Là il y dit en son charmant langage : Les malheureux sont malheureux toujours… Au regard si fin de ses yeux jaunes, « ses yeux de cuivre », comme il a dit un jour en faisant son propre portrait, j’eus l’impression qu’il étudiait sur moi l’effet produit par ce contraste de ses admirations et de ses cultures.
Lemaître, après avoir presque débuté par de Petites Orientales, si j’ai bonne mémoire, et après avoir écrit des Contes, parmi lesquels il y en a bien deux ou trois de charmants, c’est le théâtre qui l’attire aujourd’hui, comme le savent tous ceux qui naguère applaudissaient Révoltée, ou, plus récemment, le Député Leveau. […] Je n’ai fait qu’aimer et sentir, Mais sans pouvoir anéantir Ma pensée et sa vieille attache ; Il couve en ma joie un tourment, Car sous l’objet le plus charmant, Je veux savoir ce qu’il me cache. […] Sully Prudhomme, une plénitude unique de sens ; elle lui a encore dicté tant de stances charmantes que je ne veux pas disputer au lecteur le plaisir de lire dans le poème lui-même ; et elle lui a procuré, dans la dernière partie, deux ou trois des plus belles visions qui aient jamais traversé une imagination de poète.