Il ne se passionna point à l’étude exclusive d’un ou deux caractères, au rigoureux développement d’un seul conflit. […] Mais n’est-ce point précisément un trait de son caractère ? […] L’arbitraire y doit devenir nécessité, logique humaine, et cela par le seul jeu de quelques caractères. […] Et par ailleurs quelle complexité dans le bloc imposant, indissociable de chaque caractère ! […] Comment n’être pas frappé et gêné de leur aspect et de leur caractère foncièrement antichrétiens ?
Le caractère est le style d’une langue. Chaque langue a son caractère qui se révèle par les sonorités, par les formes verbales ; c’est dans les mots qu’il met d’abord son empreinte obscure et profonde.
Il apprend ainsi à créer le galbe, l’élégance, le caractère dans le dessin. […] » La poignée de main trop fréquente avilit le caractère. […] Une surtout de ces aquarelles m’a ébloui par son caractère magique. […] C’est comme l’emblème du caractère, c’est l’estampille de la fatalité. […] De là, la ruine et l’oppression de tout caractère original.
Nous maintenons à regret que, quelque bienveillant qu’ait été dans le privé le caractère du grand naturaliste, ce n’a été en politique qu’un triste et déplorable caractère. […] En somme, toute cette séance s’est passée froidement ; elle n’a eu aucun caractère littéraire, ni même politique.
Mais il nous faut maintenant revenir au point de départ, à la première époque de la littérature française, et embrasser d’un regard les principaux caractères du monde qui s’y exprime et s’y réjouit. […] Nobles, bourgeois, ou vilains, il n’y a guère de différence entre les classes ; l’égalité intellectuelle est aussi réelle que l’inégalité sociale ; savoir le latin, savoir écrire, savoir lire, sont choses rares, et qui trahissent quelque relation ou caractère clérical. […] La foi « complète, absolue, sans restriction et sans doute » lui donne son autre caractère.
Sensible, il est touché par tout ce qui a un caractère de beauté, il le revêt, puis s’en détache et court aux autres. […] Ils expriment bien un des caractères essentiels de notre race, ce goût que nous avons de l’ordre et de l’achevé, cet amour de la clarté. […] Un long séjour à Aix-en-Provence, où il fit ses études, et de nombreux voyages en Italie (de 1896 à 1899) entretinrent en lui une exaltation qui, jusqu’à ce jour, ne s’est pas contenue et forme en quelque sorte le caractère de son talent — de son génie, écrirait-il.
La maladie de l’imagination que madame de Staël voyait déjà si marquée dans Werther prend dans Byron un caractère plus intense, et sa cause se révèle plus clairement. […] Mais quelle conséquence peut-on tirer de cette individualité unique, pour nier le caractère général que nous assignons à la poésie de notre époque ? […] comment, en effet, disions-nous, la poésie de notre âge ne serait-elle pas empreinte de ce caractère de profonde désolation qui ne peut manquer de se manifester dans une crise de renouvellement ? […] Ainsi, l’unité de ce qui compose l’état normal de l’homme manque dans ce caractère de Werther, et par conséquent la proportion de toutes les parties. […] Avec les Titans de Goethe ou de Byron faites des hommes, mais ne leur enlevez pas pour cela leur noble caractère.
La griffe du tigre se fait sentir sous le velours qui la couvre ; le caractère de l’écrivain se révèle dans ses écrits. Ayons donc soin d’étudier ce caractère dans les phases diverses de sa vie. […] On aime à voir les esprits supérieurs qui dominent par la pensée, descendre, par la simplicité de leurs goûts et la bonhomie de leurs caractères, au niveau du reste des hommes. […] Mais on trouve encore chez les différents poètes un genre de beauté qui leur est spécial, et qui tient au caractère particulier de leur siècle et de leur pays. […] Nous chercherons ensuite si cette fable est bien conduite, et si toutes les parties qui la composent se lient entre elles avec vraisemblance ; puis nous verrons si les caractères sont bien pris dans la nature, si les sentiments sont en rapport avec les caractères, et si le style est en harmonie avec les sentiments.
Ce caractère plaît en même temps par ce qu’il a d’individuel. […] Les deux caractères sont peints demain de maître, et se font valoir mutuellement. […] Sentiments, idées, caractères, événements mêmes, tout est plus ou moins chimérique. […] On n’y trouve pas la peinture de caractères vrais, de sentiments réels. […] Pensée mère de l’ouvrage. — Son caractère antisocial.