Les personnages de second plan : variété, vérité, finesse des études de caractère. — 4. […] Le caractère des intrigues de Corneille se déduit d’une raison analogue. […] Ce qu’on doit retenir du fameux récit pour comprendre la pièce est peu de chose, et la pièce tout entière est le conflit de deux caractères durs, entre lesquels sont tiraillés, écrasés deux caractères faibles. […] Or il n’a pas nécessairement un caractère moral. […] Ces jeux de caractères sont d’étonnants problèmes de mécanique morale.
Les personnages du Menteur sont moins des caractères que des rôles ; il fallait en faire des caractères. […] Chacun porte la peine ou reçoit le prix de son caractère. […] Non seulement les caractères suscitent les situations, ils suscitent d’autres caractères. […] Je ne vois que des caractères qui se développent. […] Après avoir créé les caractères, il créait les rôles.
— J’ai fait allusion aux tendances de réversion à d’anciens caractères perdus. […] Ils admettent que toute race qui se reproduit pure, si légers que soient ses caractères distinctifs, a eu son prototype sauvage. […] C’est alors que nous verrons aussi pourquoi quelques races ont un caractère en quelque sorte monstrueux. […] Les effets de la variabilité sont modifiés à divers degrés par l’hérédité et la réversion des caractères. […] Darwin lui-même chez toutes les races à produire des sujets huppés et pattus, caractères que la C. livia ne présente jamais, et que M.
Leur terreur, quand ils en ressentent, sous l’impression des phénomènes de la nature, n’a aucun caractère religieux. […] Mais voici d’autres caractères sur lesquels l’équivoque n’est même pas possible. […] D’abord, en procédant comme elle fait par pure expérience historique, elle s’expose à confondre les caractères essentiels et permanents avec les caractères accidentels et transitoires de la nature humaine. Il n’est pas douteux que la moralité ne soit un des caractères de la première classe. […] Quand la volonté obéit à la raison, elle est libre, alors même que cette obéissance, en devenant constante, prend le caractère d’une loi.
Certains caractères généraux ne produisent pas en nous une impression distincte. — Ils sont donc incapables de provoquer en nous une tendance distincte et un nom. — Procédé indirect par lequel nous parvenons à les penser. — Exemple dans les nombres. […] En d’autres termes, un caractère abstrait, noté par les premiers mots, a été uni à un autre caractère abstrait, noté par les seconds mots, et le composé total, ainsi fabriqué, désigne une chose nouvelle, que nos sens n’atteignent pas, que notre expérience ne rencontre pas, que notre imagination ne sait pas tracer. […] Ce que nous apercevons, c’est un caractère général du dividende et du reste. […] Ce ne sont pas les nombres, sauf les trois ou quatre premiers, que nous pensons, mais leurs équivalents, à savoir le nom du nombre précédent joint à l’unité ; ce ne sont pas les objets infinis, ni les objets idéaux que nous pensons, mais les caractères abstraits qui sont leurs générateurs ; ce ne sont pas les caractères abstraits que nous pensons, mais les noms communs qui leur correspondent. […] Nous jugeons, par l’échelonnement de nos découvertes, que nous avons agi, que nous avons produit une série d’actions, que cette série correspond à une série de qualités ou caractères des choses, que notre action est efficace, et partant réelle.
Les circonstances indomptables brisent la force des caractères. […] Tel fut le caractère de la suave éloquence de Massillon. […] C’est là que Voltaire a imprimé le caractère de son talent tragique. […] C’est là le caractère du livre de Montesquieu. […] À cette époque, un tel caractère commençait à être rare.
Cependant, lorsque des variétés arrivent dans une zone, elles assument parfois quelques-uns des caractères qui lui sont propres. […] Chez les variétés, comme chez les espèces, des caractères perdus depuis longtemps sont sujets à reparaître. […] Si les espèces sont seulement des variétés bien tranchées, dont les caractères ont atteint un haut degré de permanence, nous pouvons comprendre ce fait : depuis qu’elles se sont séparées du tronc commun, elles ont déjà varié en certains caractères par lesquels elles sont devenues spécifiquement distinctes, et par conséquent ces mêmes caractères sont plus sujets à de nouvelles variations que les caractères génériques, qui se sont transmis sans changement durant une plus longue période. […] Nous voyons pourquoi certains caractères sont d’une utilité beaucoup plus grande que d’autres en matière de classification ; pourquoi les caractères d’adaptation, bien que d’une importance majeure pour l’individu vivant, n’ont presque aucune valeur pour son classement, tandis que les caractères dérivés de parties rudimentaires, qui lui sont complétement inutiles, ont souvent une haute importance systématique, et pourquoi enfin les caractères embryologiques sont les plus importants de tous : c’est que les affinités réelles des êtres organisés sont dues à l’hérédité ou à la communauté d’origine. […] J’ai déjà fait remarquer que le principe de divergence des caractères est loin d’être absolu et que les tendances héréditaires ont dû plus d’une fois produire la convergence des lignées généalogiques collatérales par suite de réversions à d’anciens caractères perdus.
Cette fois, le jeune auteur a voulu tenter la comédie proprement dite et tracer un caractère. […] On se demande d’abord ce que l’auteur a voulu en retraçant son principal caractère, et l’on ne sait trop que répondre. […] On est tenté de croire que c’est le premier caractère que M. […] On a beau s’autoriser de ces anciens exemples si célèbres dans l’histoire de la comédie de caractère, le Méchant, le Métromane, le Glorieux ; il y a toujours eu quelque à-propos de circonstance et de société, plus ou moins fugitif, dans ces grands succès d’autrefois qui nous paraissent de loin avoir porté sur des caractères un peu abstraits. […] Un pareil caractère serait peut-être moins comique qu’odieux ; il serait vrai du moins quant aux mœurs du jour, tandis que ce M.
Premières esquisses de caractères. […] Molière : vie et caractère. — 3. […] Les caractères : types du temps et types généraux. […] Mais venons aux caractères. […] Tout l’effet du Misanthrope est dans l’opposition du caractère d’Alceste aux caractères qui l’entourent.