XXIII Le temps était propice : les superstitions populaires dont le moyen-âge avait obscurci les sublimes vérités morales du christianisme ; les richesses démesurées du clergé, le luxe et la corruption des pontifes, les scandales des évêques de cour ; le progrès des sciences physiques rendant aux miracles le caractère de phénomènes naturels ; le nombre des monastères d’hommes et de femmes possesseurs oisifs d’une partie du territoire ; les priviléges et les exemptions d’impôts de ces corporations de célibataires substitués à la famille, source et but de toute société durable, tout cela avait commencé contre les mœurs du clergé une réaction qui devait aller jusqu’aux dogmes.
Elle était, en réalité, subordonnée à ses grandes stratégies littéraires, et parfois elle dut en souffrir, comme toute chose de premier ordre qu’on réduit à l’état de chose secondaire et qu’on sacrifie à un but préféré.
Beaucoup d’autres saints personnages travaillaient au même but ; mais la façon dont Olier s’y prit fut tout à fait originale.
Cette fusion intime entre le poème et la musique, ou pour mieux dire, cette simultanéité de conception impliquant une seule pensée créatrice et la double faculté musicale et poétique dans un même cerveau, est un des points auxquels Wagner s’attache le plus, avec raison. « L’exécution musicale de Tristan dit-il, n’offre plus une seule répétition de mots, la mélodie est déjà construite poétiquement. » La forme musicale se trouvant ainsi figurée d’avance dans le poème et lui donnant une valeur particulière qui répond exactement au but poétique, il reste à savoir si l’invention mélodique n’y perd rien de la liberté d’allures nécessaire à son développement.
Pour séduire Erigone, il se changea en grappe de raisins, et la nymphe but son baiser dans la morsure du fruit enchanté qui, d’une branche pendante, chatouillait ses lèvres.
— La bergeronnette ou hochequeue ; on s’en servait dans les enchantements dont le but était d’inspirer de l’amour.
Catherine de Médicis, si la politique, comme l’auteur des Guise doit le penser, est la seule loi et le seul but de l’Histoire, est évidemment la plus grande figure de son temps.
VI Ainsi, une exécution presque irréprochable dans tout ce que les auteurs de Renée Mauperin n’avaient pas pour but de faire, et l’oubli de ce qu’ils voulaient faire quand ils se proposaient de peindre, comme ils disent, « la jeune fille de l’éducation artistique et garçonnière de ces derniers trente ans ».
Il excellait en basses intrigues, il en vivait, il ne pouvait s’en passer, mais toujours avec un but où toutes ses démarches tendaient, avec une patience qui n’avait de terme que le succès ou la démonstration réitérée de n’y pouvoir arriver, à moins que cheminant ainsi dans la profondeur et les ténèbres, il ne vît jour à mieux en ouvrant un autre boyau.