Il avait dans sa défroque un habillement complet de galant, du temps qu’il était en garnison et amoureux ; car les jours où l’on n’a rien à faire, on les peut donner aux dames : « En ce temps-là, je portais gris et blanc pour l’amour d’une dame de qui j’étais serviteur lorsque j’avais le loisir ; et avais encore un chapeau de soie grise, fait à l’allemande, avec un grand cordon d’argent et des plumes d’aigrette bien argentées. » Il nous décrit toute sa toilette à l’avenant, chausses de velours cramoisi, couvertes de passement d’or, pourpoint de même, chemise ouvrée de soie cramoisie et de filet d’or, casaquin de velours gris, garni de petites tresses d’argent à deux petits doigts l’une de l’autre, etc. […] Au commencement de la belle résolution que ce peuple fit de défendre sa liberté, toutes les dames de la ville de Sienne se départirent en trois bandes : la première était conduite par la signora Forteguerra, qui était vêtue de violet, et toutes celles qui la suivaient aussi, ayant son accoutrement en façon d’une nymphe, court et montrant le brodequin ; la seconde était la signora Piccolomini, vêtue de satin incarnadin, et sa troupe de même livrée ; la troisième était la signora Livia Fausta, vêtue toute de blanc, comme aussi était sa suite, avec son enseigne blanche.
C’est le matin même de Montereau que Napoléon écrivait à M. de Caulaincourt afin de lui retirer la carte blanche qu’il lui avait donnée pour les conférences de Châtillon ; et, lui exprimant le changement de la situation, il la jugeait ainsi : « Ma position est certainement plus avantageuse qu’à l’époque où les Alliés étaient à Francfort ; ils pouvaient me braver, je n’avais obtenu aucun avantage sur eux, et ils étaient loin de mon territoire. […] Chacun était subitement revenu à ses origines : les blancs étaient redevenus blancs, les bleus étaient bleus.
Ce brave vieillard, ne pouvant supporter l’affront fait à ses cheveux blancs, se brûla la cervelle. […] Chacun appelait alors Dagobert le vieux général : il l’était de services et d’aspect ; il avait de longs cheveux blancs et semblait un vieillard très avancé en âge, au point qu’on lui a généralement donné soixante-quinze ans. […] Original dans sa personne et dans son allure, marchant nu-tête, couronné de ses cheveux blancs, appuyé sur son bourdon de pèlerin, ressemblant autant à un patriarche qu’à un soldat, il enflammait les siens, fascinait les adversaires et semait déjà autour de lui la légende.
Mais une barre lumineuse s’éleva du côté de l’Orient ; à gauche, tout en bas, les canaux de Mégara commençaient à rayer de leurs sinuosités blanches les verdures des jardins. Les toits coniques des temples heptagones, les escaliers, les terrasses, les remparts, peu à peu, se découpaient sur la pâleur de l’aube, et tout autour de la péninsule carthaginoise une ceinture d’écume blanche oscillait, tandis que la mer, couleur d’émeraude, semblait comme figée dans la fraîcheur du matin. […] Les changeurs dans les carrefours relevaient les auvents de leurs boutiques, des cigognes s’envolèrent, des voiles blanches palpitaient.
Voici enfin l’Homme blanc des rochers ou Loganie et Délia, par un nommé Toulotte. […] On aimait aussi les violentes oppositions de mots, les fortes antithèses comme les Rayons et les Ombres de Victor Hugo, quoique je ne sache pas que l’on ait alors même rien fait de mieux dans ce genre que l’Âme noire du Prieur blanc, de notre contemporain Saint-Pol-Roux le Magnifique. […] Henri de Régnier : sa délicate nouvelle le Trèfle Noir porte simplement pour titre un trèfle imprimé en noir sur couverture blanche.
Paul Stapfer nous a servi dans un livre que je comparerai pour la simplicité et la limpidité du style à quelque blanche et transparente assiette de porcelaine de Saxe, après l’avoir coupé et nettoyé de ses parties mauvaises au fil d’une critique qui ressemble aussi, pour la pureté de son tranchant, à la lame d’argent de quelque couteau de dessert. […] Dans un de ces moments, sans doute, un prébendaire d’York put écrire d’une blanche main fatiguée, et qui se mourait de langueur, cette file de pâles chapitres qu’on nous donne pour du Sterne, mais Yorick, lui, n’y a point touché… On l’y cherche en vain. […] Une jatte de lait, une chemise blanche et une conscience pure… » Il a la savoureuse et forte sagesse de ceux que l’Évangile a calmés, et c’est à son génie et à ses œuvres bien plus qu’aux meilleurs des vins de la terre, qu’on pourrait donner ce doux nom de larmes du Christ, que les hommes, consolés de tout par une jouissance, ont donné à quelques gouttes d’éther parfumées de soleil !
Elle était voilée entièrement, — affaissée, effondrée, — une masse informe de burnous et de draperies blanches. […] Ses yeux seuls vivaient dans sa figure blanche. […] est venu) où une barbe blanche et piquante me hérisserait le menton. […] Si tu me demandais un sabre, un fusil, je te les payerais, mon garçon, sur le dernier écu blanc de ma pension de retraite. […] Elle aperçoit à vingt mètres, les chevaux blancs des trompettes, et sur la route, elle voit onduler vaguement dans le brouillard, la longue file des canons et des caissons.
Était-ce une blanche atmosphère, Le brouillard doré du matin, Ou du soir la rougeur légère, Ou cette pâleur de bergère Dont Phœbé nuance son teint ? […] qu’elle aimait encor, sur le portrait fidèle Que ses doigts blancs et longs me tenaient approché, Interroger mon goût, le front vers moi penché, Et m’entendre à loisir parler d’elle près d’elle ! […] La lampe brûlait jaune, et jaune aussi les cierges ; Et la lueur glissant aux fronts voilés des vierges Jaunissait leur blancheur ; Et le prêtre vêtu de son étole blanche Courbait un front jauni, comme un épi qui penche Sous la faux du faucheur. […] De là mille larmes encore, mais délicieuses et sans amertume ; de là mille joies secrètes, mille blanches lueurs découvertes au sein de la nuit ; mille pressentiments sublimes entendus au fond du cœur de la prière, car une telle âme n’a de complet soulagement que lorsqu’elle a éclaté en prière, et qu’en elle la philosophie et la religion se sont embrassées avec sanglots. […] Ce petit livre est l’image fidèle de mon âme ; les doutes et les bonnes intentions y luttent encore ; l’étoile qui scintille dans le crépuscule semble par instants près de s’éteindre ; la voile blanche que j’aperçois à l’horizon m’est souvent dérobée par un flot de mer orageuse ; pourtant la voile blanche et l’étoile tremblante finissent toujours par reparaître. — Tel qu’il est, ce livre, je vous l’offre, et j’ai pensé qu’il serait d’un bon exemple.
Une toilette entièrement noire, gants, robe, grand manteau à deux pèlerines, capuchon, une toilette où il n’y avait de blanc qu’une dentelle bordant son capuchon, qui courait sur les bandeaux bouffants de ses cheveux gris, et encadrait son visage. […] Chemise noire aux bouquets de roses jaunes, serrée aux hanches par une large ceinture, et sur cette chemise noire, un veston et un pantalon de flanelle blanche à raies bleues. […] Et, au milieu du pittoresque bric-à-brac de la demeure, apparaissent et disparaissent, les dents blanches, les noires faces riantes, les madras de couleur de deux négresses, qui sont la domesticité du maître de la maison. […] Là-dedans, une seule chose d’un goût personnel, de grandes peaux d’ours blancs, mettant dans le coin où se tient la femme, une blancheur lumineuse. […] Elle est toute en blanc, avec une espèce de grande bavette flottante sur la poitrine, et sa robe à longue traîne, toute constellée de paillettes d’or, se contourne autour d’elle, dans un ondoiement gracieux.