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1865. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 441-443

La plus connue de toutes les Pieces du Recueil de l’Abbé de Villiers, est un Poëme sur l’Art de prêcher.

1866. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre premier. Vue générale des épopées chrétiennes. — Chapitre premier. Que la poétique du Christianisme se divise en trois branches : Poésie, Beaux-arts, Littérature ; que les six livres de cette seconde partie traitent spécialement de la Poésie. »

En traitant du génie de cette religion, comment pourrions-nous oublier son influence sur les lettres et sur les arts ?

1867. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre VI. Des Esprits de ténèbres. »

On sent qu’il n’est pas question ici de la partie historique et philosophique de la magie considérée comme l’art des mages.

1868. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Challe  » pp. 141-142

Non est omnium.Il faut être fait à la sagesse de l’art antique.

1869. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Parocel » pp. 255-256

Je les recommande tous les deux à celui qui fera l’art de ramper en peinture.

1870. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 21, de la maniere dont la réputation des poëtes et des peintres s’établit » pp. 320-322

Mais il a la facilité de se laisser troubler dans son jugement par les personnes qui font profession de l’art auquel l’ouvrage nouveau ressortit.

1871. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Ampère »

L’imagination, l’art ingénieux et compliqué, la ruse des moyens, l’ardeur même de cœur, y passent et l’augmentent. […] Ce qu’il faut seulement conclure de cet amas de vers et de prose où manque, non pas la facilité, mais l’art, ce que prouve cette littérature poétique, blasonnée d’algèbre, c’est l’étonnante variété, l’exubérance et inquiétude en tous sens de ce cerveau de vingt et un ans, dont la direction définitive n’était pas trouvée. […] Il a le projet de former à Lyon un Salon des Arts, qui serait organisé à peu près comme les Athénées de Paris. […] Je m’explique sans doute mal, mais vous savez ce que je veux dire… Il est sûr qu’outre ce cours du Salon des Arts, vous pourriez avoir, comme autrefois, des cours particuliers, ou travailler à quelque ouvrage. […] Nommé secrétaire du Bureau consultatif des Arts et Manufactures (mars 1806), il suivait assidûment les travaux de ce comité, et ne devint secrétaire honoraire que lorsqu’il eût donné sa démission en faveur de M. 

1872. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIe entretien. Littérature latine. Horace (1re partie) » pp. 337-410

Chaque fois que j’ai rencontré un homme, comme on en rencontre beaucoup, dont La Fontaine est le catéchisme et dont Horace est le manuel, je me suis défié et éloigné de cet homme ; je me suis dit : Ou cet homme n’a pas assez de sérieux dans l’esprit pour comprendre que l’agrément n’est pas le fond de la vie, ou cet homme n’a pas assez d’aversion pour ce qui est moralement dépravé dans l’art des lettres. […] Il possède l’art de mêler des questions de littérature aux conversations les plus enjouées et d’assaisonner la philosophie de beaucoup d’agréments. […] On leur donnait une éducation beaucoup plus soignée qu’aux femmes libres ; les arts dans lesquels on les perfectionnait, tels que la musique, la déclamation, la danse, la poésie, étaient des moyens de séduction ; elles étaient les seules lettrées de leur sexe ; elles recevaient seules librement les hommes de tout âge dans leurs cercles ; elles y charmaient même les sages comme Périclès, Socrate, Caton, par l’agrément de leur conversation ; elles rappelaient complétement, aux mœurs près, ce qu’on a appelé de nos jours, à Londres et à Paris, les femmes de lettres, les maîtresses de maison, centre de réunions élégantes dans les capitales de l’Europe. […] XXIV C’est là qu’Horace se prêta aux désirs de ses amis lettrés, les Pisons, en écrivant ces épîtres, plus didactiques qu’agréables, qu’on a appelées son Art poétique. […] Boileau, quoique copiste d’Horace, a traité le même sujet dans son Art poétique avec une grande supériorité sur le poète romain, bien que Boileau fût infiniment moins poète que l’ami de Mécène ; mais Horace ne prétendait qu’à faire une ébauche, Boileau faisait un poème.

1873. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VIII. La littérature et la vie politique » pp. 191-229

L’art dramatique est asservi de tout temps68 par les classes dominantes et en Grèce, dans l’Inde, comme dans l’Europe du moyen âge, le clergé a confisqué longtemps à son profit ce merveilleux véhicule de sentiments et d’idées. […] Donnez à vos romans une odeur d’hôpital ; Faites-en des charniers peuplés de bêtes fauves : Allez fouiller du nez dans toutes les alcôves ; Peignez-nous chaque ulcère et chaque exploit galant, Comme dit le critique, « en style truculent » ; Et pour féconder l’art dans ce nouveau domaine Traînez tout le fumier de la nature humaine. […] Quand un peuple est appelé à décider s’il doit s’engager dans une guerre, changer son système d’impôts, reviser sa Constitution légale, il ne songe guère à se passionner pour une pure question d’art, à discuter la propriété d’un mot ou le mérite d’une combinaison de rimes. […] Le romantisme, si l’on me permet de répéter ici ce que j’ai dit ailleurs72, « proclame la liberté de l’art, l’égalité des genres, la fraternité des mots, devenus tous, au même titre, citoyens de la langue française ». […] A ceux-là, nous devons des œuvres niaises et plates, ou criardes et enluminées comme des images d’Epinal, n’ayant souci ni de style ni de vraisemblance, relevant moins de l’art que de l’industrie : chansons dont la musique aigrelette est digne des paroles ineptes ou grossièrement bouffonnes  ; romans interminables déroulés durant des mois au rez-de-chaussée d’un journal, débités par tranches à des abonnés patients et promenant du bagne à la cour, du boudoir à l’hôpital, tout un monde de personnages comme on n’en voit qu’en rêve ; mélodrames naïfs et voyants, pauvres de psychologie, mais riches de coups de théâtre et de coups de fusil, rouges de sang et de feux de Bengale, fertiles en miracles de la Providence et du machiniste, étourdissant les yeux et les oreilles par l’éclat des costumes, des décors et des tirades ; littérature faite Sur commande pour un public friand de grosses émotions et de spectacles qui parlent aux sens, parce qu’il ne sait pas encore apprécier des mets plus délicats, parce qu’il n’est initié que d’hier aux jouissances esthétiques, parce qu’il n’a pas fait son apprentissage littéraire.

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