Il était encore bon quand il arriva au bagne. […] Jean Valjean, qui se trouvait là, soutint de l’épaule la cariatide et donna le temps aux ouvriers d’arriver. […] Tout ce qui lui était arrivé lui paraissait absurde ; tout ce qui l’entourait lui paraissait impossible. […] Arrivé là, il se retourna et dit : « — Monsieur l’avocat général, je reste à votre disposition. […] Cependant j’aurais mieux aimé que tout ceci n’arrivât pas.
Il arrive. […] Qu’en arrive-t-il ? […] J’arrive. […] Qu’en arrive-t-il ? […] Qu’en arrive-t-il ?
Danou fut moine, comme on dit, il ne lui arriva de l’être que dans ce milieu doux, orné et assez riant, qui lui ressemble. […] Qu’arriverait-il en effet, s’écrie en finissant le faux aristocrate, qu’arriverait-il si ces coquins de révolutionnaires s’avisaient de s’entendre ? […] Si, comme il arrive presque toujours et comme il doit arriver en effet, si votre élève attache quelque caractère de sagesse et de vérité naturelle à ce que vous lui enseignez, votre élève n’apprend à lire qu’en désapprenant à penser ; et certes il a trop à perdre dans cet échange. […] Fauriel arrivait, dans l’histoire littéraire des âges précédents, à des résultats, à des aperçus d’ensemble qui n’étaient point ceux de M. […] Lorsqu’il arrive à ce qu’il appelle la chronologie positive, M.
Victor Hugo, de Vigny et de Balzac ont été plus ou moins lents à percer et ne sont point arrivés à la renommée d’un seul élan. […] — L’art en est arrivé à une époque de décadence manifeste, ceci n’est pas douteux ; un excès ridicule d’ornementation a remplacé la richesse et la pureté des lignes, etc. » Mais, en vérité, il y a bien longtemps déjà (vingt ans au moins) que M. […] En revanche, il s’élève contre les écrivains de nos jours, semblables, dit-il, « à ces pianistes qui exécutent des impossibilités incompréhensibles, mais qui sont hors d’état d’inventer une mélodie, une ariette, une note. » Il s’élève contre les adorateurs idolâtres de la forme : « Cette forme il a fallu la changer, la varier, la modifier à l’infini ; il a fallu la rendre bien feuillue, bien plantureuse, bien luxuriante, afin qu’elle pût cacher le vide sans fond qu'elle recouvrait… Le gothique flamboyant fut le dernier effort de l’ogive mourante ; nous en sommes arrivés à la littérature flamboyante… » Mais prenez garde ! […] Il m’arrive assez souvent, dans l’intérieur de l’Académie, de me trouver en désaccord avec quelques-uns de mes honorables confrères pour qu’il me soit permis de les défendre et de leur rendre toute justice au dehors. […] Après cette charge à fond contre l’Académie, et après une autre sortie contre le dogme catholique et le diable, qui est très malmené (un peu moins pourtant que l’Αcadémie), M. du Camp arrive à la partie positive de son dessein et de son programme.
Il a besoin de clarté, d’idées rassérénantes, et il faut pour cela qu’il se tourne vers ces époques artistiques et littéraires, pendant lesquelles les hommes supérieurs, étant arrivés à un développement parfait, se sentaient bien avec eux-mêmes et pouvaient verser dans les âmes la félicité que leur donnait leur science. » Il fallut Walter Scott, son Ivanhoë et tant de délicieux romans, pour le réconcilier, un moment du moins, avec ces temps anciens et durs : nos essais français en ce genre n’y auraient réussi qu’imparfaitement. Parlant donc des œuvres de la jeune école française qui lui arrivaient en masse, il y faisait la part des excès et celle des progrès. […] C’est là le plus grand malheur qui puisse arriver au talent ; mais cependant la littérature dans son ensemble y gagnera… » Le bon Eckermann avait quelque peine pourtant à se figurer comment ce qui nuisait à chaque talent, considéré en particulier, pouvait servir à la littérature en général, et il demandait des explications. […] Si cet événement était arrivé dans ma vingtième année, je ne serais pas resté le dernier, mais j’avais déjà plus de soixante ans. […] Ce qui ne m’arrivait pas dans la vie, ce qui ne me brûlait pas les ongles, ce qui ne me tourmentait pas, je ne le mettais pas en vers, je ne l’exprimais pas.
Le comte de Clermont, dans de pareilles circonstances, arrivait avec mission de remonter la discipline et de réparer les fautes de son prédécesseur. […] Il avait ordre, en arrivant à l’armée, d’écrire à tous les Électeurs et princes de l’Empire avec lesquels on n’était point en guerre, « pour leur donner part du choix que le roi avait fait de lui, et leur marquer que Sa Majesté était dans la ferme résolution de faire observer la plus exacte discipline dans ses troupes et d’empêcher toute vexation. » Arrivé à l’armée, ses fautes de général commencèrent dès le premier jour. […] C’était l’illustre Pitt qui, arrivé au pouvoir, avait persuadé au roi d’Angleterre de mettre le due Ferdinand de Brunswick à la tête de l’armée des alliés et de le demander au roi de Prusse, afin d’abolir toute trace d’une Convention honteuse. […] Trois ou quatre jours auparavant, le maréchal de Belle-Isle, ministre de la guerre, ayant reçu un courrier du comte de Clermont, qui n’apportait que des détails sur la position de l’armée, jugea pourtant devoir en rendre compte immédiatement au roi ; il le trouva dans la cour du château, déjà en carrosse, prêt à partir pour le pavillon de Saint-Hubert, et il n’hésita pas à faire arrêter le carrosse pour donner les lettres à lire : « Cela dura un demi-quart d’heure, nous dit M. de Luynes, et fit un spectacle, car il n’est pas ordinaire de voir un secrétaire d’État, ni qui que ce soit, faire arrêter les carrosses du roi, et c’est peut-être la première fois que cela est arrivé, au moins depuis longtemps. » Une victoire, en effet, eût été un grand soulagement après une aussi triste campagne, et, sans réparer les fautes, elle les eût couvertes ; l’honneur du comte de Clermont eût été sauvé. […] Il lui arriva de dire un peu plus spirituellement, en se désolant avec son neveu le prince de Condé : « Ce n’était pas la peine à M. de Belle-Isle de m’envoyer un tuteur ; j’en aurais bien fait autant tout seul. » Ce prince, quand il parlait ainsi, n’avait plus rien de cet aiguillon de la gloire qui prend au cœur les nobles natures et les laisse dévorées de douleur après un affront.
Il n’avait pas encore vu madame de Montespan, et déjà il avait fait parvenir ses ordres à Versailles, pour qu’elle s’y trouvât au moment où il y arriverait. […] « Le roi arriva dimanche matin à Versailles ; la reine, madame de Montespan, et toutes les dames étaient allées, dès le samedi, reprendre tous leurs appartements ordinaires. Un moment après être arrivé, le roi alla faire ses visites. […] Il arrive un coup de massue qui rabaisse la joie (la mort de M. de Turenne). […] C’est durant cette rechute que madame de Maintenon arrive et ramène sur ses jambes l’enfant chéri qu’elle a emmené impotent.
Mais derrière ces premiers articles, qui sont d’affiche et de montre, arrivent les autres plus essentiels, à savoir qu’en la tendresse de l’âge du jeune roi, le parlement de Paris présentera pour le gouvernement de l’État des personnes illustres, tirées des ordres du clergé, de la noblesse et de la magistrature, qui seront, après les princes du sang, les conseillers naturels et les ministres de la régence. […] Dans toutes ses relations avec la reine Anne d’Autriche, il arriva un peu à Retz ce qui arriva à Mirabeau dans ses relations avec la reine Marie-Antoinette. […] Mais ce qui était de plus extraordinaire, il arrivait même assez souvent qu’il demeurait tout court au milieu de l’application. […] Il réduisit d’ailleurs beaucoup sa dépense, dans le noble but d’arriver à payer tous ses créanciers ; il y mettait son honneur.
Ce qui arrive toujours arrive encore aujourd’hui : nos institutions commencent à modifier nos discours ; c’est une preuve certaine que bientôt elles seront réalisées. […] Dites-moi comment cela est arrivé ? […] Un sujet ancien transporté dans nos conceptions modernes doit changer tout entier de sphère d’idées et de sentiments ; mais il faut que dans la nouvelle sphère où il est introduit il y arrive avec les mêmes proportions et la même harmonie d’ensemble. […] Nous sommes arrivés à un temps où la science doit aider à l’instinct, et le diriger.