L’homme de génie peut devenir un homme puissant, et sous ce rapport, les envieux et les sots le ménagent ; mais une femme spirituelle n’est appelée à leur offrir que ce qui les intéresse le moins, des idées nouvelles ou des sentiments élevés : sa célébrité n’est qu’un bruit fatigant pour eux. […] Si l’esprit vain de tel homme excite la dérision, si le caractère vil de tel autre le fait succomber sous le poids du mépris, si l’homme médiocre est repoussé, tous aiment mieux s’en prendre à cette puissance inconnue qu’on appelle une femme.
On croit être bref quand on dit : « J’arrivai à la maison ; j’appelai le portier ; il me répondit ; je demandai après son maître ; il me dit qu’il était sorti. […] Souvent les antécédents et les conséquents sont ce que nous appelons causes et effets : dans la rigueur du langage scientifique, la véritable causalité échappe à notre prise ; nous ne pouvons que lier des phénomènes par un rapport de succession constante et nécessaire.
Paul Stapfer D’une manière générale, son progrès a été de sortir et se dégager du faux pour entrer et pénétrer plus avant dans « ce que le vulgaire appelle des riens », creuser ces riens jusqu’au fond et en extraire la perle de poésie. […] Volontiers, j’appellerais l’auteur du Reliquaire et des Récits et élégies le plus adroit, le plus doué de nos rimeurs… M.
La tactique ordinaire des réformateurs qui apparaissent dans l’état religieux que nous venons de décrire, et qu’on peut appeler « formalisme traditionnel », est d’opposer le « texte » des livres sacrés aux « traditions. » Le zèle religieux est toujours novateur, même quand il prétend être conservateur au plus haut degré. […] Mais, en général, il fait peu d’exégèse ; c’est à la conscience qu’il en appelle.
Nous ne sommes nullement enfermés d’abord dans une sorte d’unité métaphysique ; nous sommes au contraire en présence d’une multiplicité de sensations qu’il faut grouper, et le groupe appelé moi ne s’organise lui-même qu’à la suite d’un travail préalable. […] Les appétitions et les sensations se distribuent régulièrement selon leurs rapports de fait, si bien que, pour notre conscience, des centres divers se forment dont l’un finit par s’appeler moi, et les autres vous, lui, etc.
C’est enfin ce qu’on appelle communément le sentiment. […] Le public dont il s’agit ici est donc borné aux personnes qui lisent, qui connoissent les spectacles, qui voient et qui entendent parler de tableaux, ou qui ont acquis de quelque maniere que ce soit, ce discernement qu’on appelle goût de comparaison, et dont je parlerai tantôt plus au long.
Ceux qui s’établissent d’eux-mêmes les organes de l’opinion doivent se borner à éclairer les gouvernements par leurs écrits ; sitôt qu’ils ont la prétention de vouloir les diriger et en appeler à l’opinion, ils deviennent factieux, En un mot, il faut que l’opinion délègue ses organes, soit dans le corps représentatif, soit dans les jurys, et qu’ensuite elle s’en rapporte à eux, sauf à leur retirer son mandat dans le temps, et avec les formes consacrées. […] Dès 1763, dans un réquisitoire qui avait pour objet d’engager le parlement de Bretagne à demander au roi une réforme de l’éducation nationale, M. de La Chalotais, procureur-général, après avoir déploré qu’il y eût un si grand nombre de collèges s’exprimait ainsi : « Les frères de la doctrine chrétienne, qu’on appelle ignorantins, sont venus pour achever de tout perdre. » Je ne cite ceci que parce que ce n’est pas un fait isolé.
Avez-vous vu un égoïsme à deux, comme Mme de Staël appelle l’amour dans le mariage, aussi joliment articulé ? […] Quinet les appelle malhonnêtement : Le cri des choses !
Jusque-là, il avait mérité de s’appeler de ce beau nom qu’ils ont en Écosse, il était digne de s’appeler du nom de Marmor ; car, marbre il était, et les marbres, sur lesquels tout tombe sans rayer leur surface polie, n’avaient pas plus que lui de froide impassibilité.