Là, où se vendait la marée, tous les étaux vendent de la viande de cheval, et au lieu de beurre, l’on débite de la graisse d’animaux inconnus, en forme de grands carrés de savon blanc.
On doit faire la plus grande attention aux petites choses, ce sont elles qui font la vie et en les négligeant on devient pire qu’un animal.
En-tête de l’édition nouvelle La Poésie de Stéphane Mallarmé, épuisée depuis longtemps, paraît ici à nouveau, en édition définitive, avec des corrections et des additions assez nombreuses. Elle paraît à un moment où le nom et l’influence de Mallarmé ont atteint le plus vif éclat. Il y a dix à quinze ans, Verlaine et les poètes proprement symbolistes, ces derniers enveloppés aujourd’hui d’une ombre passagère, brillaient plus glorieusement que Mallarmé. Aujourd’hui ce rapport est renversé. Le rayonnement et l’influence de Mallarmé n’ont fait que croître.
« Il goûte du plaisir lorsqu’il pleut à verse, qu’il voit les vieux murs moussus tout dégouttants d’eau, et qu’il entend les murmures des vents qui se mêlent aux frémissements de la pluie. » Ces sensations qu’il aime à décrire, il les proclame « les affections de l’âme les plus voluptueuses. » Il traite aussi du « plaisir de la ruine, du plaisir des tombeaux, qui sont à ses yeux, surtout les tombeaux de nos parents, les plus intéressants de tous les monuments » ; du plaisir de la solitude « qui flatte notre instinct animal en nous offrant des abris d’autant plus tranquilles que les agitations de notre vie ont été plus grandes, et étend notre instinct divin en nous donnant des perspectives où les beautés naturelles et morales se présentent avec tous les attraits du sentiment. » Toutefois B. de Saint-Pierre a connue une certaine tristesse maladive et par là, sans atteindre Rousseau, il se rapproche de lui. […] Heureusement l’animal la ramena vers la rive, et la jeune fille en qui cet incident réveilla l’instinct de la conservation se trouva guérie de ses velléités de suicide.
C’est un Turc en cela ou un Arabe ou un Persan, Il veut une femme qui lui appartienne comme un animal domestique. […] Dès lors, avec quelques simagrées de piété pour faire croire qu’il est sincère, il gouverne son homme comme un animal domestique.
Ainsi travaillaient sur l’antiquité les théologiens ; de même, ils développaient littéralement et commentaient avec force détails la pensée qui est incluse dans ces quatre mots : Cæli enarrant gloriam Dei ; et, de même, ils traduisaient comme des signes évidents du Christ, de la Vierge et de tout le dogme les mœurs des animaux, et du lion, par exemple, qui, fuyant les chasseurs, efface avec sa queue la trace de ses pas sur le sable : ainsi le fils de Dieu, venant ici-bas, s’entoura de divin mystère assez pour que les Juifs ne le reconnussent pas. Les animaux furent prophètes ; et prophètes aussi, les cieux, tous les objets de la nature, les livres des païens.
Un bonnet en cône tronqué, fait de la peau d’un animal, mais qui ne conserve que quelques poils disséminés, couvre une rude chevelure. […] « Plus loin, ces sauvages animaux se livraient de rudes combats ; leurs sourds mugissements arrivaient à mes oreilles comme le murmure lointain de la mer, et, comme s’il eût fallu que, même dans le désert, l’homme révélât sa présence, un parti de chasseurs, d’une tribu d’Indiens amis, descendait en ce moment le cours du San-Pedro sur des radeaux formés de larges bottes de roseaux soutenues par des calebasses vides.
À toutes les formes de la beauté il a rendu son hommage : au beau langage, aux belles architectures, aux beaux jardins, qui sont la beauté formelle de la pensée, aux belles créatures humaines, ou animales, ou végétales qui sont la beauté vivante, à la nature qui est la beauté inerte, aux jeux et aux sports qui sont la beauté dans le mouvement, à l’élégance et au luxe qui sont la beauté dans la richesse.
C’est un peu plus qu’un animal domestique, un peu moins qu’un laquais.