Imaginez qu’on eût omis, dans une histoire du roman anglais au xixe siècle, les noms de Walter Scott et de Fenimore Cooper. […] La littérature anglaise nous est plus familière. […] Fielding même, et Smollett, Smollett surtout, le moins grand des deux, l’imiteront sans doute à l’anglaise, mais ils l’imiteront. […] Voltaire même, autant qu’il le pouvait, se mit à l’école de Montesquieu ; les Anglais suivirent ; et de nos jours encore chez Guizot chez Tocqueville, chez M. […] Si l’on en croyait effectivement la plupart des biographes, les Allemands, les Anglais aussi, M.
Dans ces deux révolutions qu’on cite, une seule est entièrememt accomplie, c’est la révolution anglaise. […] Or, dans cette révolution anglaise, que nous connaissons tout entière, y eut-il deux soulèvements populaires ? […] La nation anglaise se souleva une première fois, et, la seconde, elle se soumit à la plus avilissante oppression, elle laissa mourir Sidney et Russel, elle laissa attaquer ses institutions, ses libertés, ses croyances, mais elle se détacha de ceux qui lui faisaient tous ces maux. […] Mignet, insistant sur le même rapprochement historique, écrivait le 12 février : « Elle (la nation anglaise) fit donc une simple modification de personnes en 1688, pour compléter une révolution de principes opérée en 1640, et elle plaça sur un trône tout fait une famille qui avait la foi nouvelle.
Je les considérais tous deux, l’un comme un grand galion espagnol, et l’autre comme un vaisseau de guerre anglais ; maître Jonson, comme le galion, était exhaussé en savoir, solide, mais lent dans ses évolutions ; Shakspeare, comme le vaisseau de guerre anglais, moindre pour la masse, mais plus léger voilier, pouvait tourner à toute marée, virer de bord, et tirer avantage de tous les vents par la promptitude de son esprit et de son invention. » Au physique et au moral, voilà tout Jonson, et ses portraits ne font qu’achever cette esquisse si juste et si vive : un personnage vigoureux, pesant et rude ; un large et long visage, déformé de bonne heure par le scorbut, une solide mâchoire, de vastes joues, les organes des passions animales aussi développés que ceux de l’intelligence, le regard dur d’un homme en colère, ou voisin de la colère ; ajoutez-y un corps d’athlète, et vers quarante ans, « une démarche lourde et disgracieuse, un ventre en forme de montagne109. » Voilà les dehors, le dedans y est conforme. C’est un véritable Anglais, grandement et grossièrement charpenté, énergique, batailleur, orgueilleux, souvent morose et enclin aux bizarres imaginations du spleen. […] Par-dessus tout, il a été le grand et l’inépuisable inventeur de ces masques, sortes de mascarades, de ballets, de chœurs poétiques, où s’est étalée toute la magnificence et l’imagination de la renaissance anglaise.
Samedi 18 janvier Une après-midi passée devant les tableaux anglais de Groult, devant ces toiles génératrices de toute la peinture française de 1830, ces toiles qui renferment une lumière si laiteusement cristallisée, ces toiles aux jaunes transparences, semblables aux transparences des couches superposées d’une pierre de talc. […] Nous montons, un moment, dans le haut de l’atelier, joliment arrangé dans le goût anglais. […] Dimanche 11 mai Un numéro de journal des modes de ce temps-ci, éditait un costume de femme chic, un costume qui n’a plus rien de féminin, où la robe est un carrick de cocher de coucou, où la femme n’a plus l’air d’être habillée du flottement d’une étoffe autour d’elle, mais de la tombée droite d’un gros drap anglais : un costume qui fait ressembler une femme à un jeune mâle d’écurie. […] Mercredi 3 septembre Dans les parfums, l’Anglais introduit toujours du musc, et il en fait des parfums de sauvages, des parfums de Saxons.
Devenu commissaire ordonnateur, il fut employé en cette qualité dans l’armée qu’on avait formée, en 1792, sur les côtes de Bretagne, et qui était destinée à agir au cas d’une descente des Anglais. […] Une lettre écrite par Daru à l’un de ses amis, et où se trouvaient ces mots ironiques : « J’attends ici nos amis les Anglais qui, dit-on, vont débarquer bientôt, etc. », fut interceptée et prise au sérieux par ceux qui la lurent.
Il ne se donnait que de courts sujets qui avaient trait aux choses du moment, quelquefois à la politique (car c’était le temps de la guerre d’Amérique, et Cowper était à bien des égards un Anglais de vieille roche) ; mais le plus ordinairement, il ne s’agissait dans ses vers que des accidents de son jardin. Il faisait des vers latins non sans quelque recherche, et le plus souvent de petites fables morales en anglais.
La retraite des deux ailes, vers deux ou trois heures de l’après-midi, s’était faite régulièrement et sans être inquiétée. « Notre canon, dit l’un des généraux de l’artillerie, tira toujours sur l’ennemi jusqu’au dernier moment de la retraite, et le contint si bien, que les derniers coups qui se tirèrent en cette journée furent des coups de canon. » Le maréchal de Bouflers eut toute raison d’écrire au roi, de son camp de Ruesne, dès le 11 au soir : « Je puis assurer Votre Majesté que jamais malheur n’a été accompagné de plus de gloire. » On lit dans la relation de la bataille qui fut publiée par les alliés (c’est-à-dire les ennemis) : « On ne peut refuser au maréchal de Villars la gloire d’avoir fait ses dispositions et ménagé ses avantages avec autant d’habileté qu’un général pût jamais le faire. » L’honneur de nos armes dans ces contrées, qui était resté comme accablé et gisant sous le coup des défaites d’Oudenarde et de Ramillies, se releva ; les adversaires, les Anglais surtout, avouaient qu’ils avaient, en ce jour, retrouvé les braves Français, les Français d’autrefois, et qu’on voyait bien qu’ils ne demandaient qu’à être bien menés pour être toujours les mêmes. […] Mais le duc d’Ormond, qui avait succédé à Marlborough dans le commandement des troupes anglaises, les emmena en se retirant.
Jean-Jacques, lui, ne fut pas si aimable ; consulté sur la pièce, il crut y voir de la ressemblance avec une pièce anglaise qu’il avait lue traduite, et il le dit crûment, donnant même à entendre qu’il devait y avoir plagiat. […] Vie et Correspondance de David Hume, en anglais, par M.
Évidemment le titre d’un ouvrage anglais, les Réminiscences d’Horace Walpole, l’a séduit ; mais, en laissant à la charge de l’auteur anglais le mot de Réminiscences pris en ce sens, je nie qu’en français ce soit le mot juste.