La messe de l’amour ! […] * * * — L’amour moderne, ce n’est plus l’amour sain, presque hygiénique du bon temps. […] Ils croient que cet amour du Roi n’était que la bassesse des peuples. […] Un joli décor pour une conversation d’amour que la terrasse du Casino à neuf heures. […] On dirait la plante du pied de l’Amour chatouillée par le Midi.
Voici l’éclatant fragment : « La Gloire, l’Amour et l’Amitié, descendirent un jour de l’Olympe pour visiter les peuples de la terre. […] La Gloire prit dans ce dessein un morceau de marbre, l’Amour des tablettes de cire, et l’Amitié un livre blanc. […] Le lendemain matin, à leur départ, la Gloire ne put parvenir à graver mon nom sur son marbre ; l’Amour, après l’avoir tracé sur ses tablettes, l’effaça bientôt en riant : l’Amitié seule me promit de le conserver dans son livre. […] De là, de ce commerce vague et porté par des sons, entretenu par des lettres, et où divers incidents assez naturels retardent la rencontre, naît un amour tel qu’on le peut supposer entre deux êtres très-jeunes, très-purs et très-malheureux. […] « Là sont enfermés tous les charmes ; là l’amour, le désir, le murmure des amants, l’insinuant propos qui dérobe leur cœur même aux plus sages. » (Homère, Iliade, XIV.)
Dans ce livre métaphysico-théologique, la beauté du style qu’il s’y permet est adéquate à la beauté de la pensée, et le tout tremble d’une émotion adorable, que ceux qui n’aiment pas Dieu comme cette âme privilégiée comprendront, s’ils sont capables d’un autre amour. […] Or la personnalité se déploie en pénétrant dans le mérite, et le cœur se divinise en pénétrant dans l’amour. Le mérite est la forme qui rend l’homme visible au milieu de la gloire, et l’amour est le signe de race qui doit le réunir à Dieu… » Est-ce assez plein, assez carré, assez cubique, pour qui sait comprendre ? […] Il explique aussi l’amour, et le sacrifice, et la prière, et le renoncement toujours et nécessairement inspirés par l’amour, — cet amour dont la douleur, « l’auxiliaire de la création depuis le malheur de la chute », est « le levier » dans le cœur de l’homme, — et tout ce mysticisme d’accent qui semble couronner le livre d’une auréole de sainteté (surnaturel à part) ne le rend pas plus vrai, mais plus éloquent, plus touchant, plus pénétrant, plus chaud aux âmes et plus maître d’elles, si, dans ce triste temps, il y en avait !
Ou bien, il faut jeter l’amour sur un des seconds personnages, comme j’ai fait. […] Il est malheureux ou inquiet en amour et il s’irrite. […] « Il comprend aussi noblement l’amour. […] dans toutes les œuvres dramatiques, devons-nous trouver une banale histoire d’amour ? […] Il n’y a de vrai mariage qu’entre deux amours pareilles ou entre deux indifférences égales.
Autant d’amours, autant de morts. […] Christophe est l’art et est l’amour (on l’a bien vu) : l’art vient de l’immense amour populaire, de la grande âme féconde en qui germe toute l’ardeur humaine. […] Quel amour ? « L’amour dont parle Dante, qui meut les sphères et les âmes » ; l’amour qui animait Pascal, la nuit qu’il écrivait : « Certitude. […] Paix » ; l’amour qui exalte les saints, « dont nous sommes les participants très indignes » ; enfin, l’amour de Dieu.
. — L’Amour et la Vie […] À côté des images ardentes et de la folie d’amour, on rencontre des délicatesses qui vont presque jusqu’au madrigal ou à la mièvrerie la plus raffinée.
Il distingue et discute successivement : 1° les appétits ; 2° les désirs ; 3° les affections ; 4° l’amour de soi ; 5° la faculté morale. […] La plupart des sujets de leurs chants sont des complaintes d’amour et de chevalerie. […] Paris a traité et éclairci, avec une érudition légèrement railleuse, la question des amours de la reine Blanche et de Thibaut de Champagne, que l’éditeur des Chansons du comte, dans le dernier siècle, avait essayé de nier : la discussion de M.
Ce n’est pas un autre sujet que la courtisane amoureuse : Et son amour me fait une virginité. […] L’amour, au sein de la courtisane de dix-huit ans, est analysé chatouilleusement. […] Il y a une page (450, 460) sur la passion du poète, amant de la courtisane, sur son amour qui vole, bondit, rampe ; et cette page me résume et me figure tout ce style même, qui ressemble souvent au mouvement brisé d’une orgie, à la danse continuelle et énervée d’un prêtre de Cybèle.
Le divin, l’abject, l’éclatant, le sombre, le rire, les larmes, l’espoir, le doute, le meurtre, l’amour, se partagent les multiples scènes de ce grand ouvrage qui en contient de superbes. […] Un oiselet, se trompant à voir ce bras sec ainsi qu’une branche d’hiver, s’y perche, puis se réfugie au centre de la cage vide du thorax, pour y palpiter à la place d’un cœur, pour y expirer un parfum de compassion, de joie vivante et d’amour. […] Edmond Pilon. — Œuvre humaine, essentiellement d’Amour et de Vie !