Les albums grotesques coururent de main en main, et il arriva qu’un ami de l’auteur, passant à Weimar, fit voir je ne sais lequel à Goëthe. […] Au milieu des étrangers, ce bâton n’est-il pas un peu votre ami ; au sein des solitudes, votre compagnie ? […] Töpffer, c’est d’être capricieux ; il est le contraire du bâton, de l’ami solide. […] Tout au travers passe et repasse plus d’une fois, avec complaisance et non-chaloir, un certain âne qui sert à l’auteur de démonstration familière à ses théories, et cela le mène à venger finalement l’honnête animal, son ami, calomnié par cet autre ami La Fontaine. […] Prévère, à la suite de son autre ami le bon chien Dourak, arrivé là tout à propos.
« Moi, dit-elle, j’ai cent amis… oui, il me faut ce compte-là… Je suis reconnaissante aux gens qui me font occuper d’eux… c’est ma vie… mon activité a besoin d’obliger… ça tient peut-être à ce que je suis Picarde… la femme de cette province est une femme qui porte les culottes… l’homme n’y est rien ». […] * * * — Je sens avec mes nerfs, un excellent ami, faisant son Yago, dans les sociétés qui nous sont communes, et animant contre moi les gens, avec tout ce qu’il sait apporter de démolissage à rencontre de quelqu’un, sans, pour ainsi dire, se compromettre par des paroles, — et cela toujours au nom de la sainte amitié. […] Samedi 26 août « J’avais un ami. […] Je le disséquai. » Cette phrase d’un médecin du xviiie siècle ferait bien comme épigraphe de certains livres d’amis, après décès. […] » Dimanche 17 décembre Il est de par le monde, un certain nombre de femmes tendres et toquées, dont c’est charmant d’être l’ami intime, l’ami de cœur, mais dont je ne voudrais à aucun prix être l’amant.
C’est pour m’être donné tout entier que j’ai mérité des amis inconnus. […] Il y avait entre cette femme et son ami des affinités profondes. […] Je n’ai plus un ami au monde, je crois. […] Elle eut le courage de rester l’amie de celui qui ne l’aimait plus. […] Tu es une amie fidèle.
Je les ai suivis dans l’atelier où ils venaient donner des renseignements, sur un nommé Soumy, un mort de leurs amis. […] Notre ami tourne à l’ours. […] Un gai rez-de-chaussée, tout plein de pimpantes aquarelles, de tableautins d’amis, d’armes orientales. […] vieil ami, on nous a dit que tu étais un peu souffrant ? […] vieil ami !
Cet ami de son enfance peu à peu disparaît de sa vie. […] Il me semble que notre ami Du Camp se coule. […] Mon vieil ami a maintenant une triste réputation, une vraie tache. […] Les deux anciens amis se sont réconciliés. […] » Et ses amis lui souhaitaient sa fête le jour de la Saint-Polycarpe.
Dans la correspondance qu’il entretient avec lui, Voltaire le tâte souvent, et essaye de l’engager ; en 1760, après la comédie des Philosophes de Palissot, après le discours de réception de Lefranc de Pompignan, et dans ce moment le plus vif de la mêlée philosophique, Voltaire voudrait que Duclos s’entendît avec les amis et surtout qu’il agît en cour pour faire arriver Diderot à l’Académie ; c’eût été un coup de parti en effet, et une éclatante revanche : « Vous êtes à portée, je crois, d’en parler à Mme de Pompadour ; et, quand une fois elle aura fait agréer au roi l’admission de M. […] Ses amis de Paris, connaissant sa tendresse pour elle et ne voulant pas attrister son voyage, se concertèrent avec sa famille pour la lui cacher et pour que cette mort ne fût point annoncée par la Gazette de France : mais Duclos l’apprit d’autre part et par la Gazette d’Avignon. Il eut une première douleur soudaine ; puis rassuré par les lettres de ses amis, qui ne lui parlaient pas de ce malheur, il crut à quelque méprise et espéra. […] En revenant en France, la douleur dans l’âme, il écrivait à l’un de ses amis : « Croiriez-vous, ce qui est fort en pensant à une personne centenaire, que l’espoir de la revoir, après l’erreur où j’ai été, ne s’efface que successivement de mon esprit ? […] À côté de parties désintéressées, il avait des coins d’avarice, comme on l’a remarqué pour Mézeray : Il n’a jamais vécu chez lui, dit Sénac de Meilhan, et, comme son bien était en argent comptant, la crainte d’être volé lui faisait prendre des précautions pour qu’on ne sût pas qu’il avait chez lui de grosses sommes : c’est par cette raison que, peu de temps avant de mourir, il emprunta vingt-cinq louis à l’un de ses amis.
Quoi qu’il en soit, l’occasion était belle et tentante pour les pèlerins : on marchait vers l’Orient, on se détournait à peine, et, une fois qu’on avait restauré un empereur ami sur le trône de Constantinople, une fois la croix latine plantée à Sainte-Sophie, on s’assurait d’un appui et d’une alliance inestimable pour les futures expéditions de Syrie et de Palestine. […] Plus tard, à moins de dix ans de là, lorsqu’en ses moments de répit il écrira ou dictera sa chronique dans quelque château de Romanie, il n’aura pas revu sa Champagne, il sera toujours sur cette terre de conquête qu’il faut défendre pied à pied et payer de son sang chaque jour ; où l’on perd en chaque rencontre un compagnon, un ami, et où le vainqueur en armes n’a pas une nuit sans veille. […] Quènes de Béthune, l’ami de Villehardouin, propre à mille emplois, à celui d’ambassadeur comme à celui d’ingénieur et de constructeur de navires, ou de défenseur de Constantinople, avait commerce avec les Muses ; il savait ce que c’était que le siège de Troie, et, dans une de ses chansons, il se moque très satiriquement d’une beauté surannée qu’il compare à cette ville antique et célèbre. On était trop prompt, au xiiie siècle et depuis, à tout refuser en fait de Muses et de Grâces à ceux qui étaient nés par-delà certaines rivières et certains monts : « Ne me parlez point, écrivait à l’un de ses amis de Paris Paul-Louis Courier devenu Grec et Romain en 1812, ne me parlez point de vos environs ; voulez-vous comparer Albano et Gonesse, Tivoli et Saint-Ouen ? […] Il conduit sa chronique avec exactitude jusqu’au moment où le marquis de Montferrat, son ami et son seigneur de prédilection, périt à son tour dans une rencontre en poursuivant les féroces Bulgares (1207) : « C’est alors, dit Gibbon, c’est à cet accident funeste que tombe la plume de Villehardouin et que sa voix expire ; et, s’il continua d’exercer l’office de maréchal de Romanie, la suite de ses exploits n’est point connue de la postérité. » On suppose qu’il mourut cinq ou six ans après, vers 1213, et il paraît certain qu’il ne retourna jamais en France.
Les amis de M. de Tocqueville eurent besoin eux-mêmes de quelques explications pour être assurés de sa pensée fondamentale et de son but, lorsque les deux premiers volumes de La Démocratie en Amérique parurent. […] M. de Tocqueville lui répondait, comme aussi à un autre de ses amis, M. […] Nos amis (car nous en avons) vous combattront ; car, en matière d’élection, la neutralité est impossible. […] Comme il est très sincère, il se montre à ses amis tel qu’il est, selon les moments : Ma santé, écrit-il à M. […] M. de Tocqueville en prit occasion de venger la mémoire de Turgot, d’honorer son intention généreuse et celle du monarque ami du peuple ; cela le conduisit à une profession libérale des mêmes idées, des mêmes sentiments, qu’il rattachait à une grande, à une sainte, à une immortelle cause, où toutes les destinées de l’humanité étaient renfermées et comprises.
Un guerrier qui pensait ainsi était bon à montrer aux amis comme aux ennemis, et dans la paix comme dans la guerre. […] C’est de lui qu’on a dit avant le 18 fructidor : « Cet homme vit encore 31. » Malgré plusieurs blessures et mille dangers, il a échappé aux périls de la guerre ; il vivra longtemps, j’espère, pour la gloire de nos armes, le triomphe de la Constitution de l’an III et le bonheur de ses amis. […] ) On aura remarqué ces mots : le bonheur de ses amis. […] Cette journée du 20 octobre avait eu pour but ou pour prétexte de faire passer le gouvernement dans les mains des patriotes cisalpins et des amis de la France, en éliminant les tièdes ou les suspects. […] Napoléon a toujours parlé très bien de Joubert, et comme d’un ami ; son jugement, conservé tant dans ses Mémoires que dans les conversations de Sainte-Hélène, résume toute la carrière du jeune guerrier, ses services, ses mérites et ses qualités, avec cette conclusion : « Il était jeune encore et n’avait pas acquis toute l’expérience nécessaire.