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297. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « À mon illustre ami, le comte Roselly de Lorgues » p. 

À mon illustre ami le comte Roselly de Lorgues Permettez-moi, mon cher et noble comte, de vous dédier le sixième volume d’un ouvrage où vous teniez déjà votre place1. […] En nous la faisant voir, celle-là, tout entière, dans son orbe et dans sa splendeur, vous avec partagé ses rayons Mes rayons, à moi, mon cher comte, ce sont mes amis, je me pare avec orgueil de leur amitié. Comme une femme qui met ses diamants dans ses cheveux, j’ai toujours mis le nom d’un de mes amis à la tête de chaque volume des Œuvres et des Hommes.

298. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — II » pp. 112-130

La disgrâce de M. de Chauvelin, qui survint alors (février 1737), fut pour lui un fâcheux contretemps : en prenant part à cette disgrâce en loyal ami, il crut y voir cependant une occasion d’arriver. […] Il se crut donc presque à coup sûr nommé, et ses amis l’en félicitaient déjà ; mais parut tout à coup M.  […] Un jour (mai 1741), il parla tout haut de lui avec humeur et conclut en ces mots : « Enfin, pour tout dire, c’est le digne ami de Voltaire, et Voltaire son digne ami. » En février 1741, M. d’Argenson succéda à son cadet dans la place de chancelier du duc d’Orléans, et cette succession peu expliquée parut singulière dans le monde. […] On n’a plus d’amis, on n’aime plus sa maîtresse ; comment aimerait-on sa patrie ? […] [NdA] On a toujours, même quand on est seul, de ces amis-là.

299. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) «  Essais, lettres et pensées de Mme  de Tracy  » pp. 189-209

L’un des amis de Mme de Tracy, M.  […] Mais bientôt les esprits renaissent, le foyer intérieur se ranime, elle se remet à vivre, à penser, à écrire à ses amis ou à les appeler près d’elle, amis de choix et d’un commerce sérieux, parmi lesquels il est juste de nommer MM.  […] Penser pour soi et pour ses amis, sans prétention à s’afficher ; vouloir se former des opinions justes sur les choses essentielles, sans aspirer à les produire ; étudier, vivre, regarder, oser sentir et dire, est une marque de distinction dans une nature. […] Greffulhe, le frère de Mme de Castellane, le grand ami d’Augustine Brohan, et celui que nous avons vu mourir le plus riche portefeuille de France. […] [NdA] Un de nos amis et confrères, qui en ceci est bien de la religion de M. de Tracy, M. 

300. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite.) »

… Voilà, chère amie, de ces événements de voyages qui leur donnent tant de charme. […] Tiens, chère amie ! […] — Allons, du calme, l’ami ! […] Il commençait pourtant à s’ennuyer tout de bon d’être traité si continuellement en ami, en homme de la Cour, de passer sa vie dans les parades, dans les voyages et dans les fêtes. […] Ce n’est plus à Mme Vernet, c’est à un peintre de ses élèves, à l’un de ses meilleurs amis, M. 

301. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Madame Roland, ses lettres à Buzot. Ses Mémoires. »

Lorsqu’elle faisait son examen de conscience, elle sentait bien au fond qu’elle avait, elle et ses amis, quelques petites peccadilles à se reprocher. […] En allant à la mort, elle embrassa tous les prisonniers de sa chambrée, qui étaient devenus ses amis ; l’un d’eux, M.  […] Reboul, lui dit-elle, vous pleurez, mon ami ? […] mon ami, dit-elle à un autre prisonnier, je vais mourir pour la patrie et la liberté : n’est-ce pas ce que nous avons toujours demandé ?  […] Je serais fâché que des personnes amies de la société moderne et du progrès véritable de leur sexe appelassent pédante celle qui n’était que sensée et raisonnable ; théâtrale, celle qui n’a été qu’héroïque jusqu’au bout et généreuse.

302. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « LE COMTE XAVIER DE MAISTRE. » pp. 33-63

A son arrivée dans sa vraie patrie littéraire, sa surprise fut grande, comme sa reconnaissance : il s’était cru étranger, et chacun lui parlait de la Sibérienne, du Lépreux, des mêmes vieux amis. […] 35. « La lecture du Lépreux m’avait touchée, dit Mme Olympe Cottu dans sa préface ; j’en parlai à un ami auquel une longue et douce habitude me porte à confier toutes mes émotions ; je l’engageai à le lire. […] elle agit sur moi avec tant d’empire, que je suis porté à croire que cet amour de l’ordre fait partie de notre essence… » Peu s’en fallait, si l’ami s’en était mêlé davantage, que le Lépreux ne fût devenu un Vicaire savoyard catholique et, non moins que l’autre, éloquent. […] Son ami, le comte de Marcellus, doit être mis en possession des manuscrits qui permettront de faire un travail définitif sur cet homme sensible et ce talent aimable. […] Le vicomte de Ségur, pour se distinguer de son frère lorsque celui-ci fut devenu maître des cérémonies sous Napoléon, et pour s’en railler un peu, écrivait volontiers chez ses amis : Ségur sans cérémonies.

303. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Condorcet, nouvelle édition, avec l’éloge de Condorcet, par M. Arago. (12 vol. — 1847-1849.) » pp. 336-359

Opposant l’édition des Pensées de Pascal, d’après Condorcet, à celle que donnèrent, dans le temps, les amis de Pascal lui-même, M.  […] Il a vingt correspondances, dix amis intimes ; et chacun d’eux, sans fatuité pourrait se croire son premier objet : jamais, jamais on n’a eu tant d’existence, tant de moyens et tant de félicité. […] C’est d’Alembert, son intime ami, qui lui avait donné ce surnom, en voyant sa colère désordonnée contre M.  […] Condorcet, je l’ai noté d’après tous ses amis, avait un fonds de bonté naturelle ; il avait de la sensibilité, et même une sensibilité toute physique. […] On se demande ce qu’aurait ressenti à un pareil spectacle, à cette vue de son ami dégénéré, l’âme intègre et généreuse de Turgot.

304. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Madame Necker. » pp. 240-263

Ses amis s’inquiétèrent alors plus sérieusement de l’avenir de cette belle, vertueuse et savante jeune fille qui allait avoir vingt-quatre ans. […] On a, dans une suite de lettres écrites par Mme Necker à une de ses amies de Lausanne, la succession de ses pensées et de ses impressions dans le nouveau monde où elle est lancée29. […] Le premier ministère de son mari, qui dut l’exalter sans doute, fut aussi le moment où elle commença à se détromper : « Mon cœur et mes regrets, écrivait-elle à un ami en juillet 1779, cherchent sans cesse un univers où la bienfaisance soit la première des vertus. […] Le premier ministère de son mari, ou, comme elle disait moins familièrement, de son ami, lui fournit l’occasion de développer et de pratiquer en grand ses vertus. […] Veille, grand Dieu, sur l’ami, sur l’unique ami qui recevra nos derniers soupirs, qui fermera nos yeux et ne craindra pas de donner un baiser d’adieu sur des lèvres flétries par la mort !

305. (1860) Ceci n’est pas un livre « Hors barrières » pp. 241-298

Prenant l’ami à part : « Savez-vous que votre Minoret n’est qu’un impudent ? […] je vois ce que c’est, interrompit-il tranquillement : vous voulez parler d’un ami de Minoret, qui va corriger ses épreuves chez Dubuisson ? […] c’est cette bonne amie, madame Dubarry. […] Sa bonne amie madame Dubarry avait escamoté, tout en causant, le flacon d’élixir du petit vieux. […] Mon Ami, Tu me demandes ce que c’est que Toulouse ?

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