Préface de la première édition (1873)52 Nous avons aimé, admiré Gavarni.
Qui ne sçait, aussi bien que lui, qu’il est ridicule de tout admirer en eux, jusqu’à leurs défauts.
Elle fit une critique sanglante de tout ce qu’auparavant elle avoit admiré le plus.
C’est de quoi se faire admirer ou du moins écouter par d’autres.
Les hommes qui admirent plus volontiers qu’ils n’approuvent, écoutent avec soumission, et ils repetent avec confiance tous les jugemens d’une personne qui montre une connoissance distincte de plusieurs choses où ils n’entendent rien.
Je ne suis point étonné que des hommes qui méprisaient ou ignoraient les tragédies grecques, aient tant admiré les siennes. […] Combien nous admirions son audace hautaine ! […] n’est-ce pas le cœur qui admire le vieil Horace, Cornélie, Auguste ? N’aurions-nous donc de cœur que pour admirer les fades romans et de folles tendresses ? […] Tout ce discours n’est que du galimatias ; les vrais sauvages sont plus éloquents, plus nerveux, plus précis : et voilà ce qu’on voudrait nous faire admirer !
J’admire la solidité des matériaux et la grandeur du plan. […] Comme ses contemporains, il admirait pêle-mêle tous les ouvrages des anciens. […] Je l’admirai tout de suite. […] Mais chaque fois que nous admirons l’immensité des cieux, il faut admirer en même temps notre propre petitesse : la grandeur de l’univers en dépend. […] Je veux bien qu’il n’admire point ce grand mouvement et qu’il garde un culte aux formes du passé.
Et, certes, j’admire l’intransigeance de la vertu de ce fils de famille. Mais je l’admire jusqu’à en être suffoqué. […] Après quoi je n’ai plus qu’à admirer. […] Iza se réveille, admire bruyamment l’esquisse. […] Quant à Mlle Demay, je ne vous cache pas que je l’admire fort.
Caton en faisoit les délices de sa vieillesse ; & Cicéron lui-même, le plus éloquent des Romains, eût été peut-être moins admiré, moins digne de l’être, sans les leçons qu’il prit des Rhéteurs & des Philosophes Grecs. […] Elevé à Port-Royal, c’est l’éducation qu’il reçut dans cette savante retraite, qui développa ses talens ; c’est là qu’il puisa dans l’étude de l’Antiquité ce goût, cette élégance, cette pureté, cette correction qu’on admire dans ses ouvrages ; Euripide & Sophocle furent ses guides, & le formèrent. […] Indépendamment de son talent supérieur, qui le rendoit indulgent pour les talens des autres, Crébillon eut un mérite qu’on ne sauroit trop admirer. […] Mais ce qui est recherché, détourné, hors de la droite raison, voilà ce qu’on admire aujourd’hui »(*) . […] Il le regardoit non-seulement comme son maître, mais il avouoit qu’il lui devoit tout ; & loin de déprimer la musique de ce Père du Théâtre Lyrique, il n’en parloit que pour en faire admirer les beautés.