/ 1703
1066. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le cardinal de Retz. (Mémoires, édition Champollion.) » pp. 238-254

En 1675 pourtant, il fut saisi d’une idée qui parut extraordinaire et qui causa une grande admiration à ses contemporains : c’était de renoncer au chapeau, et, se dépouillant de la dignité de cardinal, d’aller vivre en Lorraine dans une retraite absolue.

1067. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Saint Anselme, par M. de Rémusat. » pp. 362-377

Il y a longtemps que j’entends ces plaintes sur la décadence, et jamais je ne les ai entendues plus véhémentes qu’il y a au moins quinze années, quand un homme que nous honorions tous disait à qui voulait l’entendre : « L’abaissement éclate de toutes parts. » En parlant ainsi, en s’exprimant avec une énergie si absolue, M. 

1068. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — II. L’histoire de la philosophie au xixe  siècle — Chapitre I : Rapports de cette science avec l’histoire »

Ce qui nous trompe ici, c’est que les sciences les plus autorisées, les sciences physiques et chimiques (je laisse les mathématiques, qui ont pour objet l’absolu), ne s’occupent que du présent de l’univers ; elles dirigent leurs recherches sur les propriétés que manifeste actuellement la matière, et on est porté à croire, sans y avoir beaucoup réfléchi, que ces propriétés ont toujours existé et sont inhérentes à la substance où nous les découvrons, quoique cela ne soit pas évident, puisqu’il pourrait se faire qu’elles ne fussent que des états acquis à une époque inconnue.

1069. (1759) Observations sur l’art de traduire en général, et sur cet essai de traduction en particulier

Elles multiplieront les bons modèles ; elles aideront à connaître le caractère des écrivains, des siècles et des peuples ; elles feront apercevoir les nuances qui distinguent le goût universel et absolu du goût national.

1070. (1899) Psychologie des titres (article de la Revue des Revues) pp. 595-606

Et de même chez les chrétiens on proclama, d’une façon aussi absolue, que les paroles et la vie de Jésus-Christ constituaient les Écritures.

1071. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXIII. Des éloges ou panégyriques adressés à Louis XIV. Jugement sur ce prince. »

Si on louait ainsi des hommes célèbres qui n’étaient plus, et dont quelques-uns même avaient vécu dans la pauvreté et dans l’exil, à plus forte raison devait-on louer Louis XIV, et vivant, et prince, et conquérant, et absolu.

1072. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XVI. »

On peut rêver à plaisir le pouvoir absolu ; on peut le prétendre un mal nécessaire, dans certain état du monde.

1073. (1874) Portraits contemporains : littérateurs, peintres, sculpteurs, artistes dramatiques

Sur le mur du jardin qui en occupait presque tout un côté, et au bout duquel se trouvait le pavillon habité par Balzac, on lisait : l’Absolu, marchand de briques. Cette enseigne bizarre, qui subsiste encore, si nous ne nous trompons, nous frappa beaucoup ; la Recherche de l’absolu n’eut peut-être pas d’autre point de départ. […] » — L’école romantique contenait dans son sein quelques adeptes, partisans de la vérité absolue, qui rejetaient le vers comme peu ou point naturel. […]  » On a fait nombre de critiques sur Balzac et parlé de lui de bien des façons, mais on n’a pas insisté sur un point très-caractéristique à notre avis   ce point est la modernité absolue de son génie. […] Il dédaigne la prose comme indigne de l’homme, et il pousse l’amour de la poésie jusqu’au parfait abandon de soi-même et au sacrifice le plus absolu des nécessités de la vie.

1074. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE STAEL » pp. 81-164

Malgré sa croyance absolue en M. […] On était, quand parut Corinne, à la veille et sous la menace de cette censure absolue. […] Dans son rapprochement de Mme de Duras et de M. de Chateaubriand, elle cherchait à s’entendre avec la portion éclairée, généreuse, d’un royalisme plus vif que le sien : « Mon système, disait-elle en 1816, est toujours en opposition absolue avec celui qu’on suit, et mon affection la plus sincère pour ceux qui le suivent. » Elle eut dès lors à souffrir incessamment dans beaucoup de ses relations et affections privées par les divergences qui éclatèrent ; le faisceau des amitiés humaines se relâchait, se déliait autour d’elle : quelques acquisitions nouvelles et précieuses, comme celle de M. […] Lemercier ; elle a été perdant continuellement de sa limite, sans devenir moins absolue, moins négative.

/ 1703