Georges Ohnet, comme la tragédie de Racine a abouti à M. de Jouy. […] Si le théâtre peut se priver d’amour, comme le pensaient Racine et Voltaire, pourquoi le roman, qui n’est qu’un drame bourgeois, ne s’en priverait-il pas ?
Adonné à la famille comme un Racine qui se serait retiré un peu trop tôt, converti, vers 1810, aux idées religieuses et à la pratique chrétienne, père, époux, ami, il se livrait de bonne foi aux sentiments humains régularisés, aux habitudes naturelles et pures ; il y plongeait comme en pleine terre.
C’est en cela qu’un jardin composé selon ces principes, par ce qu’il a d’intelligible, de noble, de mesuré, peut être qualifié de classique à l’égal d’une tragédie de Racine ou d’une période de Bossuet.
Fontainas garde une grande netteté de vision une lucidité parfaite ; voici des songes composés comme ceux de Racine avec logique et clairvoyance, où les sensations et les images soigneusement enchaînées se déroulent selon d’impérieuses concordances.
Je prouvai que le sublime de l’esprit était proportionnel à la vertu du cœur dans Sophocle, Corneille, et Molière : nous retrouvons dans le pur et doux Virgile les mêmes dispositions que dans le sensible Racine. […] Tel qui fournira, comme Sophocle ou Racine, la carrière de trois ou cinq actes dramatiques, ne fournira pas, comme Homère ou Virgile, celle de douze ou vingt-quatre chants.
Je ne crois pas qu’il y ait jamais eu au monde un poète moral : en tout cas ce ne fut ni Virgile, ni Shakespeare, ni Racine, ni aucun de ceux que l’humanité honore comme les interprètes de ses passions et les révélateurs de ses secrets. […] Racine, qui avait des scrupules religieux quand il ne faisait point de tragédies, répondit, avec amertume, qu’on peut être poète sans offenser les âmes.
. — Avec La Fontaine, Racine, La Bruyère, Saint-Simon, Fléchier, il s’est arrêté dans le décor pompeux de la monarchie absolue et de la société polie, empire de la raison oratoire et des idées générales, où le talent de bien dire, l’art de louer, de médire, de conter avec grâce sont prisés par-dessus tout, patrie d’une littérature de salon et de cour, milieu propice à l’éclosion de cet esprit classique qui, après avoir fait des merveilles en littérature, devint l’esprit jacobin et fit des ravages en politique. […] Géruzez proposait, comme sujet de dissertation, aux élèves de l’École normale, une comparaison entre Corneille et Racine, ou bien la question de savoir s’il vaut mieux être Alceste que Philinte, il ne se doutait pas qu’un jour le cacique de la section terrifierait quelques-uns de ses contemporains par une manière nouvelle, imprévue, colorée, passionnément logique, violente et parfois brutale de raconter l’histoire des lettres.
Je ne parlerai pas davantage de ces préfaces où le doux Racine accablait de son mépris les personnes qui ne rendaient pas justice aux immortelles beautés de ses drames. […] Heureux les historiens et les conférenciers qui dissertent sur les satires de Boileau et sur les tragédies de Racine !
Le plus grand peintre d’amoureux et d’amoureuses depuis Racine, c’est Dumas fils. […] Ce sont morceaux à effet comme « Victor Hugo les aimait, comme du reste tous nos tragiques les ont aimés, comme d’ailleurs Shakspeare les aimait aussi et que seul Racine a évités.