Le roi monte à cheval pour sa promenade à Hyde-Park ; à ses côtés courent la reine, et avec elle les deux maîtresses, lady Castlemaine et mistress Stewart : « la reine601 en gilet blanc galonné, en jupon court cramoisi, et coiffée à la négligence ; mistress Stewart avec son chapeau à cornes, sa plume rouge, ses yeux doux, son petit nez romain, sa taille parfaite. » On rentre à White-Hall, « les dames vont, viennent, causant, jouant avec leurs chapeaux et leurs plumes, les échangeant, chacune essayant tour à tour ceux des autres et riant. » En si belle compagnie la galanterie ne manque pas. « Les gants parfumés, les miroirs de poche, les étuis garnis, les pâtes d’abricot, les essences, et autres menues denrées d’amour arrivent de Paris chaque semaine. » Londres fournit « des présents plus solides, comme vous diriez boucles d’oreilles, diamants, brillants et belles guinées de Dieu ; les belles s’en accommodaient, comme si cela fût venu de plus loin602. » Les intrigues trottent, Dieu sait combien et lesquelles. […] Denham, Waller, Roscommon et Rochester y résidèrent ; la duchesse de Newcastle, poëte du temps, se maria à Paris ; le duc de Buckingham fit une campagne sous Turenne ; Wycherley fut envoyé en France par son père, qui voulait le dérober à la contagion des opinions puritaines ; Vanbrugh, un des meilleurs comiques, alla s’y polir.
De même quand Swann cherche Odette dans tout Paris et qu’il a envoyé son cocher visiter les restaurants où elle peut être encore : Le cocher revint lui dire qu’il ne l’avait trouvée nulle part, et ajouta son avis, en vieux serviteur : « Je crois que Monsieur n’a plus qu’à rentrer ». […] Un peu plus tard, quand Swann cherche Odette dans tout Paris et qu’il a envoyé son cocher visiter les restaurants où elle peut être encore : Le cocher revint, mais, au moment où il s’arrêta devant Swann, celui-ci ne lui dit pas : « Avez-vous trouvé cette dame ?
Car, selon Me D il ne faut point prétendre à avoir aucune autorité de son temps : en vain le journal de Paris, celui de Trevoux et celui de Hollande ont fait honneur à mon ouvrage ; en vain ils en ont adopté presque tous les sentimens. […] Le resultat de son livre au jugement des journalistes de Paris qui en ont donné un extrait honorable : c’est qu’Homere a des défauts, … etc.
Comment nous apparaissent les personnages de Germinie Lacerteux, de Madame Gervaisais, du Ventre de Paris, de L’Assommoir, de Nana, des Sœurs Vatard, de Boule-de-suif, d’Une belle journée, du Nommé Perreux ! […] La Tentation de saint Antoine et Salammbô, les Poëmes antiques et les Poëmes barbares sont des fictions de même ordre que Les Martyrs et Notre-Dame de Paris. […] Jean Richepin occupe Paris trois heures au moins durant, ou bien c’est M. […] Paris l’a tué.
. — Sur une carte géographique, nous regardons le myriamètre tracé au bas, et, prenant ce myriamètre au bout d’un compas, nous marchons sur la carte, mesurant de cette façon si Paris est plus loin de Bourges que de Tours ou de Dunkerque. — Au premier pas de l’opération, nous avons évalué le myriamètre en sensations musculaires ; il équivaut à telle promenade que nous avons coutume de faire, à douze mille pas, à deux heures de marche.
À onze ans, Mlle Blanche eut une inclination pour un petit Savoyard, joueur d’orgue à Paris, qu’elle crut un jeune prince enlevé ; à douze ans, un vieux et hideux maître de dessin agita son cœur vierge ; à l’institution de Mme de Caramel, elle eut une correspondance avec deux jeunes écoliers du collége Charlemagne.
Paris seul ne verra-t-il plus joüer Moliere ? […] L’avare de Plaute a ses originaux à Paris. […] Dans la scene que nous avons citée, voilà ton demi-cent d’épingles de Paris, est du comique bas.
On nous répond qu’à Londres on est moins exigeant qu’à Paris en fait d’agrément et de politesse, qu’on y permet à l’énergie d’être rude et à la vertu d’être bizarre, qu’on y souffre une conversation militante, que l’opinion publique est tout entière du côté de la constitution et du christianisme, et qu’elle a bien fait de prendre pour maître l’homme qui par son style et ses préceptes s’accommode le mieux à son penchant.
Certes, aujourd’hui encore il ne manque pas de gens qui voudraient relever les Actions de la Restauration du milieu des pavés de Paris, leur rendre leur clinquant, nous endormir, nous enchaîner, et reprendre eux-mêmes leur repos et leurs voluptés sur cet abîme du peu pie où s’agitent tant de misères !