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1499. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Les derniers rois »

Il s’est échappé de la royauté, comme un moine incroyant de son monastère, pour retourner à la nature, pour vivre vraiment selon sa pensée et selon son cœur, pour jouir librement du vaste monde, sans avoir à rendre des comptes spéciaux, à Dieu et aux hommes, d’une tâche à la légitimité de laquelle il ne croyait plus… Partout l’ordre ancien chancelle.

1500. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Pour encourager les riches. » pp. 168-175

Il leur est plus difficile d’entrer dans le royaume de Dieu qu’à un câble de passer par le trou d’une aiguille. » Puisque l’Évangile même reconnaît implicitement que la charité leur est si malaisée, il est excellent que des louanges et des honneurs publics, et des décorations, et de la réclame et des « échos », payés ou non, encouragent ces infortunés à s’arracher les entrailles, et les aident à passer par ce chas, qui figure pour eux la porte de l’affranchissement et du salut.

1501. (1887) Discours et conférences « Discours à l’Association des étudiants »

Si la République venait jamais à tomber (ce qu’à Dieu ne plaise !)

1502. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. James Mill — Chapitre II : Termes abstraits »

« Quand le mot infini n’est pas employé métaphoriquement, comme quand nous parlons des perfections infinies de Dieu (auquel cas il est non pas un nom d’idée, mais un nom pour un manque d’idées), il ne s’applique qu’au nombre, à l’étendue et à la durée. » Nous augmentons les nombres en ajoutant un à un, un à deux, etc., et en donnant un nom à chaque agrégat.

1503. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préfaces des « Orientales » (1829) — Préface de l’édition originale »

Qu’il croie en Dieu ou aux dieux, à Pluton ou à Satan, à Canidie ou à Morgane, ou à rien, qu’il acquitte le péage du Styx, qu’il soit du sabbat ; qu’il écrive en prose ou en vers, qu’il sculpte en marbre ou coule en bronze ; qu’il prenne pied dans tel siècle ou dans tel climat ; qu’il soit du midi, du nord, de l’occident, de l’orient ; qu’il soit antique ou moderne ; que sa muse soit une muse ou une fée, qu’elle se drape de la colocasia ou s’ajuste la cotte hardie.

1504. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre premier. Vue générale des épopées chrétiennes. — Chapitre V. La Henriade »

Son Éternel est sans doute un Dieu fort équitable, qui juge avec impartialité le bonze et le derviche, le juif et le mahométan ; mais était-ce bien cela qu’on attendait de sa Muse ?

1505. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « ??? » pp. 175-182

Il a tout ce qui fait de l’existence un honneur, la seule félicité sur laquelle les âmes fières puissent compter ici-bas, quand Dieu leur est bon… Riche d’ailleurs, instruit, éloquent, beau, chevaleresque, artiste même (artiste !

1506. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXII. Des éloges des hommes illustres du dix-septième siècle, par Charles Perrault. »

« Je puis, leur dit-il, en un moment, faire vingt hommes plus grands que vous ; Dieu seul peut faire un homme tel que le Titien. » Voilà ce que Perrault avait répondu d’avance à ses censeurs.

1507. (1916) Les idées et les hommes. Troisième série pp. 1-315

« Ils voudraient être le fléau de Dieu, le marteau qui martèle le monde. […] L’auteur de ce roman dirige la mort vers Dieu. […] Mais ce n’est pas lui : c’est Dieu ! […] Il nous aime en Dieu ; les autres, dans le monde. […] m’écriai-je. » Pour le moment, Dieu ne paraît pas avoir besoin de Lucile.

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