On a vu d’autres étrangers, Horace Walpole, l’abbé Galiani, le baron de Besenval, le prince de Ligne, posséder ou jouer l’esprit français à merveille ; mais pour Hamilton, c’est à un degré qui ne permet plus qu’on y distingue autre chose ; il est cet esprit même. […] [NdA] On peut lire un agréable article sur Hamilton au tome II de l’Histoire de la littérature française à l’étranger, par M.
Le talent d’écrire n’étoit rien moins qu’étranger à cet Erudit.
Une critique sage lui a fait négliger les petits faits, comme superflus ou comme étrangers au but de son Histoire, qui est de mettre au grand jour la doctrine de l’Eglise, sa discipline, ses mœurs.
« Esprits de l’abîme, leur dit-il, Chaos, et vous antique Nuit, je ne viens point pour épier les secrets de vos royaumes… Apprenez-moi le chemin de la lumière, etc. » Le vieux Chaos répond en mugissant : « Je te connais, ô étranger !
Littérature étrangère.
Les héros contractent mariage avec des étrangères ; les bâtards succèdent au trône ; observation importante qui prouverait qu’Homère a paru à l’époque où le droit héroïque tombait en désuétude dans la Grèce, pour faire place à la liberté populaire.
Les tableaux des murs sont des maîtres les plus étrangers les uns aux autres par la facture et par l’idéal. […] Des nations étrangères ont vu plus finement la véritable disposition d’âme de M. […] Cette vacillation intérieure qui fait sans cesse osciller l’âme entre les possibles lui était étrangère sous toutes ses formes. […] Il introduit ainsi dans l’Hégélianisme un principe étranger qu’il emprunte à la science et à l’esprit positiviste de l’époque. […] Dans tous les temps, toutes les distractions, tout ce qui est étranger à ma passion, a été nui pour moi.
Le grand art de la tragédie est que le cœur soit toujours frappé des mêmes coups, et que des idées étrangères n’affaiblissent pas le sentiment dominant. […] Quand les actions sont de telle nature que, sans rien perdre de leur beauté, elles pourraient se passer entre des personnes peu considérables, les noms des princes et des rois ne sont qu’une parure étrangère que l’on donne aux sujets ; mais cette parure, toute étrangère qu’elle est, est nécessaire. […] Il en est de même, lorsque Montèze, au deuxième acte d’Alzire ordonne aux gardes d’empêcher Zamore de le suivre à l’autel : Des payens élevés dans des lois étrangères Pourraient de nos chrétiens profaner les mystères. […] Dès-lors, on ne vit plus, sur la scène tragique, que de fades romans dialogués ; et des auteurs qui semblaient n’avoir pas besoin de cette ressource, le firent entrer dans des sujets où il était absolument étranger. […] La terreur, que la tragédie produit en nous, nous est donc quelquefois étrangère ; et quelquefois elle nous est personnelle : l’une cesse avec le péril du personnage intéressant, ou se dissipe peu après ; l’autre laisse une impression qui survit à l’illusion du spectacle.
En même temps que la poésie, la langue s’est gangrenée d’éléments étrangers : chez Garcia, la Castille domine comme fond et comme forme. […] Qu’il chante comme le firent ses ancêtres, nettement, en castillan, et en vieux chrétien, sans philosophisme ni nébulosités d’importation étrangère. […] Là, il fait fortune, mais pas si rapidement que Soledad n’ait épousé, sous l’influence de son père, un étranger qui ignore ce qu’est El Niño. Cet étranger il le tuera, en attendant il verra Soledad. […] Taine, bien des ouvrages traitant des questions de détail avaient été édités chez nous et à l’étranger.